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On sort ? - Page 3

  • Velázquez

    Les peintres espagnols et la France, c’est une belle histoire d’amour. Pensons seulement à Picasso et Dali, et voilà deux géants de l’art qui ont trouvé à s’épanouir chez nous. Que ce soit pour les accueillir de leur vivant, ou célébrer leur art des siècles après le dernier coup de pinceau, Paris est une amoureuse soupirant auprès de ces artistes. Alors oui aujourd’hui je dégaine le lyrisme (en carton, je t’entends petit insolent) mais c’est que j’ai passé un certain temps à soupirer moi-même la semaine dernière. Pourquoi ces soupirs, demandes-tu derrière ton écran, effrayé qu’une avanie (et framboise) puisse m’être survenue ? (Si tu t’en fiches, fais semblant, simule effroi et commisération). Et puis, te demandes-tu encore, quel rapport avec des peintres, espagnols qui plus est ? Et surtout, qu’elle en vienne au fait bordel de nom d’une pipe.

    J’y viens.

    Je rassure d’abord les compassionnels et les commiséreux : pas d’avanie à déplorer, j’ai simplement vu une expo de toute beauté. (Quoique, en y pensant, quand j’ai tendu mon invitation à l’entrée, quand la charmante dame qui scannait les dites invitations m’a demandé « vous êtes seule ce soir », j’ai failli chialer et lui raconter mes aventures de célibataire pas célibattante en recherche d’amour mais sans un pré où le trouver) (J’ai eu pitié de la dame, et je lui ai épargné la douloureuse histoire de mon cœur non couronné d’affection.)

    Ah oui, donc, l’expo, les soupirs on y arrive.

    Dans la liste de mes Diego favoris, il a Diego de la Vega (si, si, celui avec le masque de Zorro), Diego Rivera, Diego Ortiz, Diego Buñuel (sexy, va jeter un œil). Et donc, Diego Velázquez, el unico (en espagnol dans le texte).

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    Voilà, le Grand Palais accueille Diego Velázquez et sa galerie de portraits, pour une expo qui vaut très très largement le détour, malgré l’absence des Ménines. Évacuons le sujet tout de suite, cette fameuse toile n’a pu être prêtée pour le temps de l’expo, mais j’ai envie de dire tant mieux car elle est si connue qu’elle éclipse le reste de l’œuvre du maître.

    Et franchement, il y a de quoi régaler ses yeux, et soupirer d’aise.

    J’ai passé presque deux heures à déambuler de l’atelier de ses débuts à la cour des Grands d’Espagne. Les figures des Saints côtoient les infants du royaume, et on voit le style de Velázquez « se travailler », évoluer, s’adapter à ses sujets aussi.

    Qu’il peigne les petites gens ou l’infante Marie-Thérèse, il y a une signature, un regard qui plonge dans le nôtre.

    De quoi soupirer de longues minutes, à détailler les plis de la robe de telle princesse, ou le cheval supportant tel autre prince.

    L’expo a ceci d’intéressant qu’elle présente également des condisciples et élèves de Velázquez, ainsi que le travail effectué au sein de l’atelier de son maître, Pacheco.

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    Je ne peux que vous recommander cette exposition, si vos pas vous mènent à Paris.

    Elle est ouvert au public jusqu’au 13 juillet 2015.

    Plus d’information sur le site du Grand Palais.


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  • Richard III - Théâtre de Belleville

    MON ROYAUME POUR UN CHEVAL !

    Tout le monde connaît cette tirade : maintenant vous savez qu’elle vient de Richard III, de l’ineffable Will Shakespeare.

    Paris regorge de tentations théâtrales, en voici une à laquelle il faut céder, et vite, car la dernière représentation se donnera le 8 mars prochain.

    Richard III est une des pièces les plus folles de Shakespeare, qui raconte la tyrannie fait homme, la folie sanguinaire, l’avidité du pouvoir. Une folie qui assassine tout sur son passage : la famille n’est jamais qu’un obstacle qu’il faut supprimer.

    Le théâtre de Belleville nous offre un Richard III d’anthologie dans une mise en scène de Margaux Eskenazi.

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    J’ai assisté à une tornade, véritablement. Les acteurs campent magistralement la folie, l’incendie des âmes.

    J’ai adoré ce qui pouvait sembler être un bordel organisé, un maelstrom. Et le choix des costumes accentuait la folie de bête qui s’empare des hommes. C’est une mise en scène très « organique », à hauteur de la sauvagerie calculatrice de Richard III. J’avoue être tombée sous le charme de Idir Chender, l’acteur qui campe un Richard III aux multiples facettes, roublard, enjôleur, cruel, voire sadique, et puis charmant, et menteur, et désespéré.

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    Bon, si vous n’êtes pas loin de Paris, ou que vos pas vous y mènent quelquefois, faites un tour jusque Belleville, quartier très chouette à visiter, et prenez place dans son théâtre pour un moment unique et fou !

    Richard III – Théâtre de Belleville – jusqu’au 08 mars 2015

    Avec Eva Rami, Idir Chender, Laurent Deve, Jean Pavageau, Alice Pehlivanyan, Nelson-Rafaell Madel
    Mise en scène de Margaux Eskenazi

    Ce spectacle vient à point s'intégrer dans le challenge Shakespeare de Claudialucia :

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