Partir c’est mourir un peu, je ne sais plus qui disait ça ?
Mais parfois, partir c’est recommencer à vivre.
C’est comme ça que nous envisageons la vie de Gaby Stanton, américaine divorcée, partie au Japon. Nous la découvrons installée dans sa vie japonaise, commerciale pour une entreprise de monuments funéraire. Auparavant elle était prof d’anglais dans l’université du coin, avant de se faire renvoyer, sans qu’elle comprenne pourquoi.
Parallèlement, nous suivons Alex, un autre américain, auteur de livres de psychologie, en tournée promotionnelle. Mais la véritable raison de sa venue au Japon est de découvrir les circonstances exactes du décès de son fils, qui étudiait dans le pays.
Le livre est remarquable par les deux solitudes qu’il décrit. Deux personnes pas forcément faites pour se rencontrer, vont devoir collaborer un moment pour arriver au bout de questionnements qui les hantent.
Ce qui est remarquable, également, c’est la description de la vie d’expatrié, l’étranger de nulle part, étranger partout. Gaby parle parfaitement le japonais, connait toutes les coutumes, traditions et règles de ce pays, mais elle reste une gaijin aux yeux des japonais. Pourtant, elle se sent chez elle, au Japon, plus certainement que dans ce pays qu’elle a préféré quitté après ses échecs personnels. Elle apprécie au Japon cette faculté à ne pas poser de questions, à vouloir respecter des apparences, quand aux USA elle se sentait épiée, prise en pitié ou critiquée. Dans la communauté d’expatrié qu’elle fréquente, elle fait figure d’originale, parce qu’elle ne regarde pas les japonais comme des bêtes curieuses. En fait, tout le long du livre on ressent avec elle cette douleur de vouloir être chez elle, aux yeux de tous, et non pas juste en transfert, entre deux moments de sa vie « normale ».
La rencontre avec Alex, puis l’enquête sur la mort de son fils, va les lier, et leur apporter les réponses qu’ils attendent.
C’était très agréable d’avoir à la fois le portrait d’une petite communauté, cette ville du Japon aussi moderne que traditionaliste, extravagante et réservée, et puis le portrait de deux cœurs à la dérive.
Sans compter une excellente énigme, bien ficelée, drôle, émouvante et pleine de suspens !
Un très bon moment à passer en somme :)
Commentaires
pffff ca donne envie de lire... ca va pas m'arranger avec tous les livres que j'ai déjà en retard ! ^^
Mais pourquoi vous me torturez toutes avec plein de livres que j'aimerais lire alors que je peux plus dans les 7 mois à venir??? C'est trop inzuste...
La ptite boîte de Durex derrière, sympa !
^_^
ça me rappelle des choses !! :)
...
Je vais le commander !!
Il a l'air fait pour moi ce livre! Hop, dans mon panier Amazon :-) Merci pour l'article.
Je crois que c'est Constantin Brancusi qui l'a dit.