Une soirée en famille, à regarder Rabbi Jacob, avec mon fils ; quelque chose comme 20 ans avant je regardais aussi Rabbi Jacob, en famille, avec mes parents.
Soirée tranquille à expliquer entre deux fous rires, les mots juifs, synagogue, catholique, à expliquer le pourquoi des quiproquos de barbus, le sel de la vie qui fait le rire malgré la différence, avec la différence.
Une soirée tranquille, à se dire qu’on oublie de quelle religion on pourrait être, quand il s’agit juste de rire un peu, de partager, et de rire, encore.
Une soirée tranquille à regarder Rabbi Jacob, à s’amuser des mimiques de Louis de Funès.
Et puis le matin, le réveil, la réalité, la mort de trois jeunes gens qui ne servira qu’à provoquer la mort d’autres jeunes gens, la destruction et la haine.
Il faudrait s’arrêter, s’asseoir, et essayer de rire ensemble, une fois, pour voir.