**Note programmée, mais je reviens vite reprendre les choses en mains !**
Aujourd'hui, c'est le premier tour des élections régionales. Il y a toujours les mêmes cassandre qui annoncent une abstention massive, comme si c'était une fatalité.
Pourtant il faut aller voter, et s'impliquer.
Voter. Pourquoi ? Très souvent, à lire l'actualité, à simplement regarder le comportement de nos édiles et de nos chers élus, et plus largement de ceux qui composent ce qu'on appelle pompeusement l'élite de la nation, je ne me sens pas plus valable qu'un serf du moyen-âge à qui l'on donne l'autorisation de voter pour son propriétaire.
A quoi ça tient ? au fait que c'est toujours le même panel qui se fait élire et réélire, qui tient les rênes des différents pouvoirs. On a affaire aux mêmes castes sociales depuis des années et des années. Voter peut sembler dérisoire et comme inutile.
J'ai eu des déceptions politiques, de grosses déceptions. Mais aussi des joies immenses, des victoires, des actes qui ont donné un jour un sens au fait de voter pour tel ou tel.
Voter ne suffit plus, il faut que ceux qui ont perdu confiance en la politique comprennent que la politique c'est justement eux aussi. S'impliquer devient une nécessité. Militer devrait être un réflexe. On peut vivre son implication de différentes manières, pas seulement en prenant sa carte dans un parti, mais aussi en votant donc, en essayant d'être un poids, un lobby, une force, en s'intéressant aux Conseil Municipaux, aux faits de grèves, aux associations citoyennes ? Trouver à s'exprimer d'une manière ou d'une autre, se faire entendre, même individuellement auprès de son député de son élu local.
Voter n'est qu'une implication parmi d'autre : mais elle permet de faire entendre sa voix, ne laissez pas les autres s'exprimer à votre place.
Rappeler que si ces promesses n'engagent que ceux qui les écoutent, nous porterons notre oreille et notre voix ailleurs, vers ceux qui portent encore quelques valeurs humanistes et sociales. Et s'il y a une droite décomplexée, faisons vivre une gauche sans complexe également : rappelons ce que certains veulent, tout basiquement, prendre à ceux qui ont trop pour donner à ceux qui n'ont rien. C'est simple, mais c'est la seule réalité économique qui vaut.
Rien, rien ne justifie et ne justifiera jamais que certains dorment sur des fortunes, exigent des salaires inqualifiables tout en expliquant à d'autres que la crise exige de se serrer la ceinture.
La fameuse crise n'est que la crise des banquiers et des voleurs complices qui veulent récupérer leur mise, pas la notre, pas la mienne en tout cas.
Si le travail est une si grande valeur, si l'on fustige tant ceux qui seraient les assistés de notre société car ils survivent à coup de RMI, CAF et autres RSA, soyons logiques et donnons à la valeur travail le salaire qu'elle mérite, au lieu d'appauvrir encore et encore la classe moyenne et de la monter contre els plus pauvres qu'elle.
Alors maintenant voter pour qui ?
Chacun fait selon ses valeurs. Les miennes me portent encore vers le souvenir de Jaurès et de Blum, et même de François Mitterrand. Et oui, certains pourraient rire, se moquer, mais penchez vous sérieusement sur le bilan des 4 derniers Présidents de la République, et vous n'en verrez aucun qui ait apporté autant de changements positifs, de liberté, de reconnaissances envers les femmes, envers la pénibilité du travail, envers la nécessité de croire en son peuple et en toute ses composantes.
Ma façon de m'impliquer c'est de mettre la pression à nos élues, de leur rappeler incessamment ces valeurs et ces victoires passées, et surtout de leur rappeler que leur action compromet le quotidien de tous.
Vous êtes le véritable pouvoir.
Pensez-y !