Hello chaton : rapproche ta frimousse et lèche ta patte, aujourd'hui tu vas ronronner. Oui, tout les deux on va parler cul, sexe, love etc....
Bon, je casse quand même l'ambiance de suite, je vais en fait essayer d'être sérieuse, voire chiante. Pas de toy boy dénudé ou de nymphettes en petite tenues... Enfin, je crois, mais s'il s'en glisse certain, je décline toute responsabilité !
Alors les bienheureux votants de l'éphémère sondage ont donc placé en tête de gondole le thème hétérosexualité, homosexualité et bisexualité. Parce que bon, tout de suite il leur faut du cul à ces obsédés, les délicates amours de vacances ou les romantiques premières fois, ce n'est pas in the mood. Je fais avec, en même temps j'avais qu'à pas proposer aussi.
Alors le sujet tel que je l'entends, je ne le traiterai pas du tout d'un point de vue socio ou psycho ou scientifique, je n'ai aucune compétence pour ça (on se demande à quoi je sers même des fois ???) Bref la question que je me pose est la suivante : ces termes là ont-ils vraiment un sens permanent pour chaque personne ? Se pose- t-on vraiment la question de son orientation sexuelle ? Oui, c'est un peu vague chaton, mais si tu veux bien, t'attends la suite.
C'est délicat d'aborder ce genre de sujet sans parler de soi. C'est par essence un thème empirique.
Bon, on va un peu parler de moi alors. Je ne me suis jamais posé la question de mon orientation sexuelle de manière claire. Je veux dire que j'ai toujours agit selon le moment, en écoutant avant tout mon cœur, comme dirait la grande philosophe de l'amour Brooke Logan (qui ne veut pas se remarier avec Ridge en ce moment !!!! Scoop !!!!!)
Alors mon lapin d'Hasdrubal ne va pas mésinterpréter mes propos, et ne tire surtout pas de conclusions hâtives : contente toi de prendre mes propos pour ce qu'ils sont, le simple récit de quelques expériences.
Encore un scoop digne de zone interdite : la plupart du temps la première relation sexuelle a lieu au lycée. Oui j'aurais pu faire journaliste sur TF1 ou M6 dans une autre vie.
Il se trouve que j'ai eu l'insigne joie de faire TOUTE MA PUTAIN DE SCOLARITE dans un chaste institut de jeunes filles, style Couvent des Oiseaux.
De 5 à 17 ans, je n'ai eu que des filles comme camarade de classe et de chambre. Les seuls hommes qu'on voyait, c'était les vieux barbons prof de dessin ou de biologie, ou bien l'abbé pour le catéchisme. Du coup, j'ai longtemps crû que les mecs c'était soit des vieilles choses toutes fripés, soit des obsédés du cul comme mes cousins : oui je n'avais pas un terrain d'investigation très intéressant, du moins pas avant mes 16 ans, où j'ai découvert l' Amour avec un grand D comme déception amoureuse de se faire cocu par un petit con avec la moitié de mes copine : mais ceci fera l'objet d'un autre post mon chaton, garde tes kleenex pour essuyer tes larmes de sang qui ne manqueront pas de couler alors.
Et le cul, le sexe, t'entend-je hurler. Oh ça va, je fais ce que je veux avec mes cheveux mon cul mes post, j'y viens, t'affole pas.
Bon, pénétrons vite la zone sensible : je suis une femme à peu près certainement fortement hétérosexuelle. Certes. Mais je suis également vaguement bisexuelle, disons avec une périodicité digne du 29 février : périodique donc.
Revenons donc à nos joyeuses années 90, et à ma révolution sexuelle à moi que j'ai eu.
La promiscuité au pensionnat et les hormones de la puberté faisait que pas mal de petites amitiés particulières se nouaient. La majorité des filles n'allait pas plus loin que la pratique de gros câlins, et vas-y que je te prends dans les bras, que je te fais de gros bisous partout etc.... Mignon, mais chaste.
D'autres, alcool aidant, ou shit aidant, ou rien du tout aidant, allait plus loin.
On a toutes joué à s'entrainer à embrasser sur la bouche avec la langue, histoire de ne pas être prise au dépourvu une fois en situation avec un garçon. Bref, avec une copine, un soir, ça a un peu dérapé, et mon Dieu c'était loin d'être désagréable. Je ne sais pas trop ce qu'on avait pu se dire sur le moment, mais je me souviens qu'on se faisait grave chier un soir, on était dans ma chambre, à écouter la musique en sourdine, vu qu'on était censée dormir. Je crois bien que je sortais avec mon fameux Cyril, mais genre on se faisait des gros bisous sur la bouche en gloussant comme des débiles. Et des fois Cyril essayait de toucher mes seins, ce qui n'était pas déplaisant, mais bon, il avait le romantisme d'un dolmen, et l'imagination d'une huitre.
Et donc je récriminais auprès de Julie-Anne, pendant qu'elle me parlait de son copain avec le même genre de propos. Bref, on se demandait quand même si on embrassait si bien que ça, et voilà qu'on essaye l'une sur l'autre. Pas mal... Et je ne sais pas trop ce qui s'est passé, mais voilà ça s'est terminé en petite culotte à se rouler des pelles de folie en tripotant tout ce qui était tripotable. Bref, elle était quand même plus douée que Cyril.
On a continué à voir des garçons au dehors du lycée, tout en se rejoignant quelquefois le soir pour le même type de séance, avec comme seul motif que c'était agréable. Pour quoi se priver dès lors ?? Mais sinon, on voulait se marier avec un beau garçon et dépenser tout son argent plus tard, sois en sûre. D'ailleurs je me suis mariée une fois et demi ( oui le premier ça comptait pour du beurre, un truc à la con à base de passion, de Roméo et Juliettisme à la noix, pour finalement se rendre compte que tiens je pourrais finir mes études aussi comme il a dit papa...)
Bref, j'aime les hommes, pour plein de raison techniques que je te laisse deviner, mais au gré de ma vie, j'ai croisé des femmes qui ont eu raison de mon hétérosexualité : je ne réfléchis pas à la question en ce sens, c'est plus une histoire de désire et d'envie qui te submerge. Par contre étrangement, je ne suis jamais tombé amoureuse d'une fille, ni eu l'idée que ce genre de relation puisse être autre chose qu'une aventure éphémère et vouée au cul, amicalement, mais au cul. J'ai honte de le dire ainsi, mais j'ai toujours considéré ces femmes comme un accessoire de ma vie intime, une dose de piment, un plus que ne peut m'apporter un homme.
Je dois avoir une nature très hypocrite dans le fond .Même si je ne m'en cache guère.
En fait je pense que ces questions d'orientation sexuelle ne sont pas très intéressantes : on rencontre une personnalité et soit l'on a du désir, voire de l'amour, soit non. Ce n'est pas plus simple comme ça ??
Je suis sûre qu'on a tous en nous une forme latente de bisexualité, et que c'est plus une question d'imprégnation sociale la façon dont elle se développe ou non.
Sans te dévoiler plus de choses encore, pendant mon mariage il m'est arrivé de « tromper » mon époux avec des femmes. Bon, il faut dire que ma meilleure amie de toujours a fini par elle se mettre en couple avec une fille adorable, et ces connasses que j'adore ne fréquentent que des lesbiennes, alors fatalement, voilà, quoi...Oui je suis encore plus faux-cul que tu ne l'imagine : je ne suscite jamais la rencontre, elle arrive presque contre mon gré. Du moins c'est ce que je me dis.
Je suis sûre d'une chose, je ne pourrais me passer des hommes, et des femmes non plus en fait. Zut alors. Je ne les mets pas sur le même plan, mais le fait est que les deux me plaisent.
Je suppose que nous avons tous en nous des vagues de désir plus ou moins consciente, qui nous pousse vers l'un ou l'autre sexe, ou les 2, et que l'on choisit de suivre ou pas.
Finalement la seule réalité reste celle du désir assouvi.
Et puis comme pour tout le reste de ma vie, je n'aime pas choisir. Choisir c'est renoncer. Choisir c'est la mort. Comme je ne peux me décider entre deux couleurs pour la même paire de chaussures, je ne peux me décider à renoncer à l'un ou l'autre sexe. C'est peut-être puéril, le refus d'être mature et adulte, la peur de la fin des choses certainement.
Mais je vis mieux depuis que j'admets cela.
Je ne te ne demande pas ton avis, on s'en fout.... Non j'rigole, vas-y lâche toi.