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julien baer

  • Julien

     

    Le prénom Julien aura rythmé mon début de semaine.

    C’est un prénom que j’aime beaucoup, avec de bons souvenirs qui y sont rattachés.

    Julien Gracq, Julien Green, deux auteurs que j’aime beaucoup et que je vous recommande chaudement.

    Julien la magnifique chanson de Valérie Lagrange.

    Julien la non moins merveilleuse chanson de Martin Rappeneau.


     

     

    Je suis né en Juillet, le mois de Julius César.

    Julien est donc un prénom qui parle à mes émotions.

    Et cela continue, avec le retour sur le devant de Julien Baer.

    Dans la famille Baer le plus connu quand même c’est Edouard. Dandy drôle et attachant.


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    Mais celui que je suis à la trace depuis son premier album, c’est Julien le frère.


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    Je pense que certaines personnes se rappelleront de cette chanson, le monde s’écroule, assez empreinte de mélancolie, désabusée comme j’aime.

     

     

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    La pochette de l'album: en la voyant, début des années 90, je suis tombée amoureuse, comme une midinette.



     

    Mon Julien revient avec un nouvel album, un nouveau titre, Le La.


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    Et Julien il est hype, il est moderne : il a sa propre application iphone !! C’est pas so 2.0 çà ?

    Alors je n’attends que de récupérer mon Iphone (oui un jour, on ne sait pas trop quand, Monsieur SFR il dit que j’avais kapakacé le mien sniff)

    En attendant je me repasse ses albums en boucle.

    Ecoutez-le.

     


     

     

    Bon, une fois que vous aurez le moral bien dans les chaussettes grâce à des chansons bien jolies mais tristes (mélancoliques je vous avais prévenue) ; et bien vous finirez de tresser la corde pour vous pendre après avoir lu l’article de Julien Coupat dans le Monde, dont voici le lien, tu clique mon chouchou (et non je ne m’adresse pas à Nicolas S.)


    Cet article je l’ai lu et relu depuis lundi, et comment dire, je ne m’en remets pas. Sur les faits qui lui sont reprochées, je m’informe de manière suffisamment éclectique pour savoir que le dossier est quasi vide, que les actes de destructions de caténaire qu’on lui reproche ont été revendiqués en Allemagne par des groupes habituée à protester contre le transport de déchets par rail. La notion de terroriste qu’on lui applique, la plupart des intellectuels et politique sont assez d’accord pour dire que c’est n’importe quoi. Simplement la France est championne de la détention préventive inutile (et est régulièrement condamné en cours de justice européenne pour ça).


    Je ne discuterais donc pas ici de ce qu’on lui reproche tant le dossier est nébuleux. Simplement je souhaiterais de la part de MAM, la même ténacité envers les fauteurs de troubles Corses qui s’amusent à faire exploser les bâtiments de la République aussi souvent que possible.


    Ce texte m’a bouleversé par ce qu’il raconte : Coupat remet en avant les concepts de la société carcérale. Il a lu Foucault, Michel pas Jean-Pierre (et moi aussi nananère), et il parle de l’intérieur du système carcéral français. Ce système il le met en parallèle avec la société civile et notre système de valeurs et de représentation.


    Il met également le doigt sur le pourrissement de ces valeurs, sur la ruine morale et sociale qui va grandissant.

    Je suis assez d’accord avec la plupart de ses propos, ce sont des réflexions que je me fait parfois. Et je me dis finalement qu’on ne se pose que rarement les bonnes questions, de peur des réponses. On vit une époque compliquée, avec un retour à l’indifférence morbide.

    J’arrête là ma (toute) petite analyse de ce texte, il me touche trop pour que je ne m’égare pas dans des discours sinueux.

    Je vous mets simplement deux courts extrait, tirés du lien précédent.

    […] ce qui nous arrive, à mes camarades et à moi, vous arrive aussi bien. C'est d'ailleurs, ici, la première mystification du pouvoir : neuf personnes seraient poursuivies dans le cadre d'une procédure judiciaire "d'association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste", et devraient se sentir particulièrement concernées par cette grave accusation. Mais il n'y a pas d'"affaire de Tarnac" pas plus que d'"affaire Coupat", ou d'"affaire Hazan" [éditeur de L'insurrection qui vient]. Ce qu'il y a, c'est une oligarchie vacillante sous tous rapports, et qui devient féroce comme tout pouvoir devient féroce lorsqu'il se sent réellement menacé. Le Prince n'a plus d'autre soutien que la peur qu'il inspire quand sa vue n'excite plus dans le peuple que la haine et le mépris.

    Ce qu'il y a, c'est, devant nous, une bifurcation, à la fois historique et métaphysique: soit nous passons d'un paradigme de gouvernement à un paradigme de l'habiter au prix d'une révolte cruelle mais bouleversante, soit nous laissons s'instaurer, à l'échelle planétaire, ce désastre climatisé où coexistent, sous la férule d'une gestion "décomplexée", une élite impériale de citoyens et des masses plébéiennes tenues en marge de tout. Il y a donc, bel et bien, une guerre, une guerre entre les bénéficiaires de la catastrophe et ceux qui se font de la vie une idée moins squelettique. Il ne s'est jamais vu qu'une classe dominante se suicide de bon cœur.

    La révolte a des conditions, elle n'a pas de cause. Combien faut-il de ministères de l'Identité nationale, de licenciements à la mode Continental, de rafles de sans-papiers ou d'opposants politiques, de gamins bousillés par la police dans les banlieues, ou de ministres menaçant de priver de diplôme ceux qui osent encore occuper leur fac, pour décider qu'un tel régime, même installé par un plébiscite aux apparences démocratiques, n'a aucun titre à exister et mérite seulement d'être mis à bas ? C'est une affaire de sensibilité. […]


    Et c’est promis, je reviens avec quelque chose de plus léger. Un indice : c’est rose et on peut marcher avec…