Une voix douce s’élève de la radio, une voix d’une douceur incomparable, avec quelque chose de fragile mais apaisant. Je découvre Berry, des mois après tout le monde (mais qui a dit que je devais être à l’avant-garde ?) et je l’aime.
Le grain de sa voix m’apaise. Il suffit que je l’entende, pour que je cesse ce que je faisais, je m’assois, je pose les mains sur mes genoux, et je souris. Un instant qui invite à être heureux, comme ça, pour rien. Enfin, si, pour sa voix, les mots, les phrases posées sur des mélodies délicates, et qui expliquent plus que des rimes chantées, une promesse de bonheur, la promesse que la couleur de la vie dépend du regard que l’on porte sur elle.
J’aime ses promesses, j’aime ce voile rose pâle qui est posé, un instant, un instant seulement, sur l’horizon, et je ne peux m’empêcher de dire, elle a raison.
Berry me met de bonne humeur, une humeur mélancolique mais de cette mélancolie qui offre de jolies promesses.