Wilkie Collins c’est une sorte de star des blogs livres, et il le mérite bien. Je l’ai lu pour la première fois il y a presque 20 ans, à l’occasion de la lecture d’un roman de mes duettistes chouchou, Fruttero et Lucentini. Ce roman, c’était « l’affaire D, ou le crime du faux vagabond », un ovni littéraire mettant en scène les plus grands détectives de la fiction mondiale avec un mystère, celui de la fin du roman "le mystère d’Edwin Drood", mais aussi le mystère de la relation entre Dickens et Collins. Et voilà que je me mêle de lire un Collins, pour voir…. C’est un puits (presque) sans fond, où l’on tombe avec plaisir.
Alors en apercevant, par hasard, ce tout petit opuscule, avec le nom tant aimé de l’auteur, et qui plus est un titre parfait pour moi qui cherche tout et surtout rien, je me suis précipitée.
L’histoire est courte et simple. Le narrateur se voit diagnostiquer un surmenage, tel qu’il est contraint au repos le plus total. Et là, il faut entendre cela comme une injonction, poussée jusqu’à l’absurde. Notre héros surmené doit absolument se reposer, se garder de toute distraction, de tout bruit, et ne rien faire. Cela parait simple, et chacun d’entre nous pourrait interpréter cela comme des vacances officieuses, l’autorisation de flâner, de lire, de se réjouir des paysages…
Mais las, il faut croire que ce n’est pas ce qui attend notre héros… Prenant pension dans un petit village isolé, il fait face à ce qui est simplement la vie, l’agitation tranquille d’un village lambda… Mais comme il recherche la possibilité du « rien », c’est encore trop… Il arrive finalement dans un petit port de pêche, où il commencera à fermement s’ennuyer, parce que finalement rien, ce n’est pas très pratique pour occuper de longues heures… et ces longues, longues heures de convalescence, il va les passer à se torturer mentalement au sujet de son ennui, entre deux promenades avec sa femme, à compter les secondes qui s’égrènent entre les moments les plus remarquables de sa journée : les repas… Vous dire s’il se consume d’ennui. Alors, pris entre deux feux, ne pas pouvoir travailler et ne pas savoir se reposer, il lui faudra en tirer de nouvelles conclusions :)
J’avoue que j’ai été surprise par cette lecture, car elle ne ressemble à rien de ce que j’ai lu déjà de Wilkie Collins, mais j’en ai apprécié l’humour fin et absurde, et somme toute très anglais. Il y a de jolis traits d’esprit, et c’est un récit que j’aime offrir car il est inattendu.
Inattendu et remarquable, que demander de plus ?
Commentaires
Le sujet semble parfait pour moi ;)
En effet, ça ne semble pas commun, comme livre ! Je note !
rien n'existe pas
Je note !
Ah mais ce Wilkie m'a l'air complètement différent!
(ah Fruttero et Lucentini, on ne les voit plus?)
,je veux lire un de ces romans gothiques depuis longtemps...
un immense merci je viens juste de recevoir moi moche et mechant! little love a bien comprise que cetait pour luie t est hyper content!!!
xxo
Salut à toi...
j'ai trouvé depuis quelques jours un remède radical au surmenage !
je me repose et j'apprécie...
bonne fin de soirée
Doume
Je ne connaissais pas du tout ce titre mais évidemment il me tente bien : j'ai aimé tous les collins !
Très tentant comme lecture, surtout qu'en ce moment j'essaie difficilement de rentrer dans la phase "faire moins", alors "ne rien faire", n'est pas encore au programme mais j'y travaille ;-)
C'est vrai que l'on n'attend pas Collins là! Il ne nous a pas habitués à ce genre d'intrigue. Mais je suppose qu'il a dû s'inspirer de sa propre histoire. En tous cas, l'humour est là et le récit est sympa.
Je ne le connais pas encore celui-là. Je note !
ça donne envie car cela m'intrigue !
Je passe faire un petit coucou mon amie:)
Bonne soirée
Elisa, en Argentine