Les longues sagas, c’est à la fois mon truc et pas mon truc. J’adore les pavés, dans le sens où plus je reste avec un roman qui me plait et plus je suis heureuse, mais le versant négatif, c’est qu’à trop se fréquenter on s’attache, et quand vient la fin, c’est dur de se séparer. C’est ce rapport que j’ai aux livres… On les laisse, on les retrouve, comme de vieux amis.
C’est donc une vielle connaissance qu’il m’a été donné de retrouver, en la personne de Ayla, l’héroïne des Enfants de la Terre de Jean M. Auel.
C’est une série que j’ai commencé à lire par hasard, il y a quelques années, parce que ma belle-sœur la lisait et qu’elle ne m’en disait que du bien. Pourtant, une histoire qui se passe pendant la Préhistoire, je n’aurais pas sauté dessus. Mais j’ai fait l’effort de lire le premier tome, et j’ai plongé, comme des millions d’autres lecteurs, dans les aventures de cette petite Ayla, avec les « têtes plates » et les « autres ».
« Le pays des grottes sacrées » est le roman qui vient clore la saga des Enfants de la Terre. On retrouve Ayla qui doit devenir la guérisseuse et la chef spirituelle de son clan. On parcourt avec elle les grottes sacrées, et on ne peut s’empêcher de ressentir des frissons aux descriptifs de ces lieux qui ont abrité nos ancêtres.
Pour qui n’a jamais lu un de ces romans, celui-ci peut se lire individuellement, puisqu’il y a de nombreux retours et flash back sur ce qui fut la vie d’Ayla et des siens. Et on peut ainsi comprendre son parcours. Mais je recommande quand même de se jeter dans l’aventure en reprenant l’histoire dès le premier tome, on grandit avec elle, on assiste à, l’évolution de cette petite fille abandonnée, qui est pourtant appelée à un grand destin. Le final, pour très attendu qu’il soit, ne m’a pas déçue, bien au contraire !
Cette saga m’a toujours marqué parce qu’elle montre un univers très matriarcale, très pacifiste, avec des règles de vie très précises. Je me suis ainsi fait une idée moins brouillonne de la Préhistoire et de l’homme de Cro-Magnon. Et si on ne peut plus visiter ni Lascaux ni la grotte de Chauvet, vous en retrouverez des descriptifs aussi détaillés qu’émouvant !
Une saga à lire, et à faire lire.