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brian benben

  • Ce n'est pas la chair qui est réelle, c'est l'âme.

    La chair est cendre, l'âme est flamme. C'est la suite du titre, tirée d'un extrait de Victor Hugo.


    Je suis un être complexe : sous des dehors de fine tacticienne politique, se cache une âme d'enfant.

    J'ai attachement particulier au passé, au temps d'avant, et parfois j'en conserve des traces (si tu me parles de mes rides, tu peux ravaler ta morgue petit insolent, je garde un visage lisse comme des fesses de mannequins botoxé)

    J'ai quelque part chez moi une grosse boite (2 en fait) où je conserve des cartes, des coupures de journaux, des jaquettes de cassettes audio, des lettres aussi.

    Je suis comme une petite fille qui ouvre sa boite à trésor quand je me penche sur ces cartons.  Une petite fille qui ouvre de grands yeux, encore émerveillée de ses souvenirs.

    Je t'en montre certains, et ne te moques pas de ce mélange hétéroclite, chaque pièce représente un souvenir cher à mon cœur.

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    Dans le sens des aiguilles d'une montre, en partant du bas, tu peux reconnaître :


    - Une photo de Peter O'Toole, tirée du film Lauwrence d'Arabie, de David Lean, l'immense David Lean. Cette photo était scotchée sur la page de garde de mon cahier de français en seconde. J'aime les vieux films, David Lean et Maurice Jarre. Et ces yeux sublimes de Peter O'Toole sont un plaisir supplémentaire.

    -Des photos de Marylin Monroe, idole de mon adolescence, que j'aime toujours et dont la filmographie mérite plus que le cliché de gentille blonde habituel.

    -Une page de pub Opium, avec le sexy Ruppert Everett.

    - Un supplément spécial Jacques Demy des Inrockuptibles. J.Demy est un cinéaste que j'adule, et pas seulement parce qu'il est nantais, ou qu'il sublime Catherine Deneuve et Françoise Dorléac, Anouk Aimé ou Jacques Perrin, ou pour tout ça à la fois...Il filme l'amour, le temps qui passe, le regard plein de tendresse de celui qui veut capter encore un instant de bonheur, un seul instant, avant de tourner les pas.

    -Une coupure de journal annonçant la diffusion de Dream On, une de mes premières série culte, avec l'inénarrable Martin Tupper (joué par Brian Benben). Le héros relie chaque événement de sa vie à des scènes de film. C'est plein de dialogues drôles, percutants et tendres aussi.

    -Une carte postale représentant Morten Harket, le chanteur de A-Ha, oui j'étais amoureuse, te moques pas, j'avais 13 ans à peine.... Et j'écoute toujours leurs albums, que je te conseille !

    -Juste en dessous, 2 reproduction tirées du dessin animé Hercule, de Disney. Alors, un soir que nous étions peut-être un peu ivres de mauvaise vodka et en attente d'un Macdo salvateur, les copains nous attendant d'ailleurs, une amie et moi avions décidé que ces images étaient vraiment très jolies, et qu'il nous les fallait. Le hic c'est qu'elles étaient fixées, et très bien fixées, sur les chariots de Carrefour. On a donc attendu le soir pour commettre notre forfait, avec l'aide d'une sous-Zubrowska pour nous encourager. 12 ans après, je crois, je les ai toujours et je les adore ! **VOLER C'EST MAL**

    - Enfin, le numéro de Vendredi, l'hebdo du Parti Socialiste, sorti à la mort de François Mitterrand. Le 8 janvier de chaque année est pour moi une date triste, même si le 10 mai me redonne le sourire ensuite. Quand il est mort, j'ai pleuré, beaucoup, longtemps. J'ai pleuré sur mon enfance, sur la joie de mon instituteur de CP en 1981, sur ces belles victoires humanistes gagnées avec Badinter, Yvette Roudy. Je pleurais sur cette hymne passé : « France socialiste
    Puisque tu existes
    Tout devient possible ici et maintenant ! » et sur ces espoirs parfois déçus, et parfois source de tant de joie.

    Je conserve ces choses, comme des preuves que ma vie a eu lieu, que j'ai vraiment existé toutes ces années. Ce sont des rappels d'instants tout aussi précieux que ce que j'espère encore de l'avenir.

    Et comme je ne suis pas que nostalgie et sérieux, regarde comme je cède à la grelucherie sans vergogne :

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    C'est un adorable ours aux ailes d'ange, dessiné par mon chouchou, Christian Lacroix lors d'un Noël pour les Galeries Lafayette. Je n'avais ni enfant ni nièce ou neveu à gâter, j'ai simplement voulu cet ours pour moi, un doudou de grande fille un peu solitaire et égoïste, un peu triste parfois, et surtout toujours capable d'ouvrir de grand yeux émerveillés devant un ours orange aux ailes blanches.

    Voilà le temps de remercier Chocoladdict, qui me donne une occasion de me pencher sur mon âme d'enfant.