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cioran

  • Certains ont des malheurs; d'autres des obsessions. Lesquels sont les plus à plaindre ?

    Quand Victor Hugo me fait défaut, je me tourne vers Cioran  :)

     

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    Etrange de commencer mon billet sur l'obsession le soir ou Adèle H repasse sur Arte. Question obsession, cette pauvre Adèle a fait fort. L'amour, ou plutôt l'idée de l'Amour...

    Alors La Blonde concourise sur les obsessions. Suis-je une femme d'obsession ? Oui. De toutes sortes d'obsession, toutes me brulent d'un feu inégal mais certain.


    Il n'y a pas d'ordre de priorité vraiment, ou plutôt je n'ai pas envie d'en établir un pour l'instant. Alors je les jette, comme ça, dans le désordre.

    Les jupes plissées, reliquat de mes années de pensionnat, bleu marine, jaune, blanche, peu importe la couleur pourvu qu'on ait le plissé...

    Les chaussures : il parait que cela signe une peur d'être abandonné, je dois avoir vraiment très peur alors...

    Ecrire : encore toujours, mettre des mots, même s'ils sont désordonnés, ils sont essentiels.

    Lire, les livres, l'objet et l'acte indissociable. La possession du livre est une promesse, concrétisée par la lecture.

    L'amour : ou l'idée de l'amour, comme Adèle H, mais en moins hystérique je crois. L'idée qu'il existe quelque part un être qui répond en tout point à votre image comme un miroir.

    Le contrôle : l'obsession du contrôle, j'aime être aux commandes, décider, temporiser, faire ou ne rien faire,  mais que cela soit entre mes mains...

    Les listes : je fais des listes pour tout et n'importe quoi, je tiens des cahiers de listes. Listes de chansons, d'auteurs, de livres, de choses à faire, de pensées en vrac, des phrases, des listes de couleurs, des notes de musiques. Tout est bon à être listé.

    Le temps qui passe. Dingue quand même qu'on ne puisse l'arrêter. Il file, l'insolent, sans demander son reste. Je lui cours après, en vain...

    La beauté : elle sauve le monde, comme disait le poète... je la cherche partout, dans les yeux d'un homme, dans les volutes de porcelaine d'une tasse de thé, dans le coup de pinceau d'un maitre flamand,  ou dans les vers de Victor Hugo. Partout où elle se niche, je cherche la beauté : je la regarde et elle m'apaise.

    Les obsessions : je suis obsédée par mes obsessions, j'aimerais les trier, les lister, les contrôler. Bref, tout se rejoint dans le même fleuve bouillonnant de ma cervelle à la fin.