Vous connaissez mon éclectisme en matière de littérature. Je lis de tout car il faut lire de tout, comme on mange de tout.
Je vous ai assez bassiné avec mon attrait pour cette frange de la littérature qu’on appelle chick-lit, ou littérature de poulettes. C’est un terme un peu réducteur pour désigner finalement une production livresque (oui j’ai galéré pour trouver un synonyme à littérature…) très disparate.
La semaine passé j’ai reçu l’amour en héritage un petit bouquin, de la part du site Chez les Filles, qui me proposait donc de lire « Ex and the City », et éventuellement d’en parler après lecture.
Là aussi, vous me connaissez suffisamment pour savoir que dès que je voie 3 lignes, je me précipite ventre à terre les lire.
C’est donc avec plaisirs que j’ai lu « Ex and the City », de Alexandra Heminsley, jeune journaliste anglaise (ah !!! comme j’aime ces deux mots associés^^)
Déjà, le bouquin partait avec un a priori positif : j’ai rarement été déçue par les écrivaines anglaises, tant elles ont une fraicheur, un ton impertinent et décalé, quand elles ne sont pas les reines du crime !
Autre bon point, la maison d’édition, Belfond, et la collection, Mille Comédies, qui éditent notamment Marian Keyes et Sophie Kinsella, deux auteurs que j’affectionne particulièrement dans ce type de littérature.
Passons au livre lui-même. Ce n’est pas un roman, mais un « manuel de survie à l’usage des filles larguées » , pour reprendre le sous-titre même.
Alexandra Heminsley part d’une expérience personnel de largage intempestif, pour décrire à la fois les conséquences et les moyens de s’en sortir la tête haute et le talon droit !
Alexandra Heminsley, merde appelons- la Alex, nous raconte ainsi son propre largage, en tout cas le plus douloureux, et de ce point de départ, elle aborde les signes avant-coureur du largage, puis les façons de le gérer.
Toujours avec humour et recul, Alex revient sur ses propres erreurs d’interprétation, sur les travers qui nous guettent. L’attachement trop rapide pour de mauvaises raisons, la recherche de l’homme à tout prix, le désarroi et l’abattement. L’attrait pour les pots de crèmes glacées et les soirées entre copines ne sont pas oubliés.
De manière régulière, le récit est entrecoupés de références historique sur un ton tout aussi girly que le reste. Ainsi on peut s’épancher en compagnie des grandes larguées de l’histoire
(Ah cette pauvre Ariane, voilà ce que c’est, tu rends service, tu fais potiche avec ton fil à la sortie de la grotte, et le super-héros se barre en t’oubliant, pfff Thésé über pas sympa quand même !)
Alexandra revient aussi sur les malheurs amoureux de nos grandes héroïnes du petit écran, dont ma chère Buffy : si cette petite niaise m’avait écouté elle se serait barré à Los Angeles avec Spike sous le bras, plutôt que de sauver la mise à sa bande d’ingrat. Et qu’on ne me parle pas d’Angel par pitié !
Ils sont pas cromignon ?
Bref, vous aurez compris que cette chère Alexandra (qui est journaliste à Londres et pas moi, monde de merde), cette chère Miss Heminsley donc, nous a pondu un chouette guide à l’usage des cœurs brisés, mais sur un mode positif et re-boostant !
Elle fait appel à notre imaginaire collectif de jeunes femmes, complexe mélange d’envie et de contradiction, aussi romantique que terre à terre : nous toutes !