J’avais mis de côté un carnet, dans lequel j’avais dessiné, maladroitement, des nuages, des gouttes de pluie, des sortes d’oisillons et puis quelques tasses à thé aussi. Je ne sais pas dessiner, je dessine mal, mais j’aime ça quand même. J’avais presque oublié ce carnet, quand je suis retombé dessus en cherchant un Moleskine neuf. C’est curieux comme un simple dessin (ou une chanson, une scène de film, une odeur…) peut nous transporter pile au moment où cela représentait pour nous la plus belle émotion.
C’est magique les souvenirs. On aperçoit une petite étoile maladroitement esquissée, et tout un univers de sentiments revient. J’aime comme cela emporte tout les sens, comme ce voyage dans le passé, de quelques instants, est pourtant si concret !
Je reprends un autre Moleskine, et je suis heureuse par avance de ce que je vais en faire : je collectionne les photomatons de mon fils, que nous prenons depuis qu’il est petit bébé, et j’avais envie d’en faire quelque chose. Pour l’instant, ces mini-clichés trônent sur mon bureau, mais j’aimerais les mettre en scène dans ce carnet, avec des dessins, des collages, des annotations, faire appel à mes souvenirs, ceux collés à chaque période du cliché.
Pourtant, je ne suis pas la reine des albums-photos, j’ai des piles entières qui attendent d’être classées… Je ne suis pas non plus très « scrap booking »… J’ai juste eu cette envie subite de voir les milles petits visages de mon fils danser sur un fil du temps bien à nous, une chronologie personnalisée.
En espérant que dans quelques mois, quelques années, ouvrir ce carnet sera un doux voyage dans le passé.