Entrer dans une oeuvre c'est entrer dans l'âme de son auteur. Pearl Buck fait partie de ces écrivains qui ont construit mon esprit.
Au pensionnat, il y avait des lectures plus ou moins conseillés au C.D.I, il y avait comme des minis exposition autour d'un auteur, et toute sa bibliographie était mise à disposition pour les élèves.
Un jour il y eu une exposition sur Pearl Buck, organisée par les "Grandes" de Terminale A2.
Pearl Buck jouissait d'une excellent image auprès des Soeurs, d'où un manque d'attrait pour les élèves. Mais bon, en bonne bibliovore j'était prête à lire tout et n'importe quoi !
Donc j'empruntais Pivoine, mon premier Pearl Buck. Une découverte, un plaisirs, un étonnant voyage.
Pivoine est une jeune esclave dans une famille de marchands Juifs dans la Chine d'avant Mao.
Pivoine vénère le fils de la maison, David. Elle l'aime d'un amour parfait, et leur relation est au centre du roman.
Le mariage de David avec Léah, la jalousie de celle-ci, servent de prétexte à la description d'une Chine évanouie, avec ses traditions, ses habitants et ses clans, ses étrangers qui font aussi la Chine.
Ce roman m'a donné l'amour de ce pays, et l'amour de Pearl Buck.
Avec Pivoine je découvrais la force de l'amour sans retour et la beauté de la Chine.
C'est la couverture de mon édition de poche vintage ^^!
Pivoine est un très bon roman pour découvrir Pearl Buck.
Avec un Coeur Fier, je me suis ouverte au Féminisme. L'héroïne est une artiste, marié à un artiste. L'histoire est assez similaire au film Camille Claudel, avec Isabelle Adjani. Mais les choix de cette femme vont la porter simplement vers une autre route: elle comprendra le besoin de son art, comme un élément vital et nécessaire. Elle saura avoir le courage nécessaire pour écouter sa voix intérieure, et s'accorder "sa chambre à soi" pour paraphraser Virginia Woolf. La femme dans un coeur fier n'est plus la victime de l'orgeuil de son mari: elle impose son art comme une oeuvre valable et accepte de bien le vivre; réussir pour soi n'est pas trahir ses valeurs.
Et naturellement la réflexion sur la place de la femme se faisait en moi, et m'encourageait à découvrir d'autres auteurs, plus résolument féministes.
Puis j'ai continué à la lire, enchaînant Impératrice de Chine, Les fils de Wang Lung, Pavillon de Femmes. Bref j'ai finis par tous les lire je pense. Son récit de la culture chinois, ses descriptions des traditions millénaires, me font aimer encore et encore chacun de ses écrits.
Il y aune modernité saisissante dans le caractère de ses personnages. Mais on prend aussi plaisirs à découvrir une Chine inconnu et révolue, avec des mystères et des enchantements particuliers à ce pays !
Je n'ai qu'une hâte c'est de me rendre au plus vite dans ce pays, pour voir et entendre ma voix intérieure chinoise de plus près !