Salut mes loupiots, aujourd'hui, je cède à mon péché mignon (non, pas parler de moi, petit malotru !!) t'infliger des extraits de mes poèmes favoris.
Alors pour laver l'affront de l'énième échec d'Adonis à emporter le Nobel de Littérature (accordé cette année à Herta Müller je te le rappelle, et même que j'envisage de la lire avant de la classer au rayon saucisses définitivement) nous allons savourer ces quelques vers. Et si tu lis jusqu'au bout, il y aura une récompense, pour nous les personnes de bon goût : un homme, pas nu, je n'ai pas trouvé hélas de clichés dénudés... mais le peu qu'on voit est sublime ! Et cet homme, l'Adonis du jour donc, a, pour une fois, plus de 25 ans, c'est ma façon à moi de me désolidariser de Frédéric Mitterrand et de Roman Polanski.
Note bien lapin que j'aurais voulu rendre hommage à la plastique sans faille de Prince Jean, le Vagal Dauphin, mais comment dire, j'ai pensé que ce serait trop de bonheur pour tes yeux ébaubis.
Alors on oublie, et on revient à notre poème d'Adonis (t'as acheté le bouquin comme je t'ai dis ? Non ? Pfffff, des perles aux cochons voilà ce que c'est ^^)
Incantations In Chants de Mihyar le Damascène
A
Salut, ô corps,
Modulations que le plaisir parfois en fit surgir pour s'enchanter
Elles sont mon amour et ma transe.
Je règle les quatre cordes du luth sur les quatre natures
Le zîr équivalent à la bile jaune
Le mathna au sang
Le muthallath au flegme
Le bumm à la bile noire
Et tu fais courir, ô femme, le rythme, en d'innombrables fleuves
Salut, ô corps.
B
Approche, olivier
Laisse ce rebelle t'embrasser
Laisse-le dormir à ton ombre
Répandre sa vie sur ton splendide fût
Et t'appeler : ô femme !
C
« La nuit
Nous sautions de nos lits
Et allions toutes nues jusqu'au bout du village
Porteuses de surgeons poussiéreux, les arroser
Nous nous étendions à même la terre assoiffée...
Après quoi pouvaient venir les nuages et la pluie... »
D
Couche-toi la belle
Sur cette herbe aussi belle
Loge entre tes cuisses une belle fleur
Et dis à ton bel amant
De la ravir avec son bel organe
H
Dénude-toi, rosier / enveloppe-moi de lune
Descends, prince de la lune, étreindre le rosier
Nous t'avons posé une échelle
Nous avons mis le pied de la rose au dernier barreau
Que nous avons aussi paré d'une autre fleur
Et puis nous avons tracé dessus les silhouettes
D'espèces de coq pour le continent
D'espèces de poisson pour la mer
Afin d'assister aux noces du ciel avec la Terre
W
Toi, ô celui que poursuivait une femme
Au corps enveloppé de papier d'écolier
Et se ceignait la tête de couronnes de roses
Elle s'appelait la princesse des herbes
Son nom était la Fête
Et la Parole ;
Toi, ô celui qui passa,
Nous voici, autour de ton nom assis en cercle
Pour un arbre nous te prenons
Nous t'ébrancherons ramure à ramure
Pour faire de toi une amulette à couvrir de chaume
Que nous jetterons dans l'écume
En disant :
L'écume
Fait
Aussi
Partie
Des
Clés
De la mer.
Z
Donne-moi, femme, une tresse de tes cheveux :
Attache-les avec ce rameau
Livre-les à l'accolade
De l'espace du vent
En figure de deux amants.
Et là Gégé, l'adonis découvert chez cette coquine de Firemaman !!! Merci à toi pour ça ! Gerard Butler :