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barbara cartland

  • Love etc.

     

    Bon, après un morceau d’anthologie musicale, j’ai pensé continuer ce voyage vers la culture, la vraie, avec un petit bouquin de derrière les fagots, dont je pense que tu n’en lis pas tous les matins (ou alors arrête…)

    Je ne ferais pas plus de mystère : en ce jour glorieux je te propose l’exégèse d’un auteur renommé et tout rose. Elle :

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    Barbara Cartland. Je te rassure, c’est saine de corps et d’esprit que je me suis lancée dans cette affaire, afin d’apporter ma modeste contribution à la drolatique initiative du blog Happy Few : Les Harlequinades 2010.

     

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    Rien que pour afficher le logo, j’avais envie de participer penses-tu. Ça claque sa chatte non ce logo ?

    Alors les Harlequinades c’est quoi ? C’est lire un roman Harlequin ou assimilé, y survivre et le raconter.

    J’ai jeté mon dévolu sur ce truc là, regarde :

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    Ça s’appelle «  à bord du Diamant bleu »,  ça fait dans les 153 pages, et c’est paru en poche « J’ai lu – pour elle » véridique le  « pour elle ». Que font les Chiennes de Garde bordel ?

    La couverture chatoyante nous montre un homme ténébreux à la belle chemise blanche (j’aime les belles chemises blanches, je suis la bonne cible) et une jeune femme blonde avec une robe proprement, heu...immonde ? Rose ? Moche ? Chargée ? Tout ça à la fois. Comme j’ai un master 2 en divination couvertorale littéraire, j’en déduis que nous avons là le héros et l’héroïne, en proie à une (future) folle passion.

    Tu veux le quatrième de couverture ? Tu le veux, hein, ne dis pas non, je vois ta lèvre frémir, miam.. Alors donc, je cite : « à dix-huit ans, l’impétueuse Tamina de Braithwaite est de toutes les fêtes. Follement éprise d’Edmund Newson, jeune politicien plein d’avenir, elle espère l’épouser dès que ses parents seront rentrés de Russie. Hélas, alors que tout semble aller pour le mieux, elle apprend qu’Edmund est fiancé à une autre ! Il lui a menti et seule l’ambition l’a poussé à demander sa main. Ulcérée, la jeune fille décide de fuir cet être abject. Or, le comte Ian de Daventry, qui s’embarque très bientôt pour Madère, est à la recherche d’une secrétaire trilingue. Lui aussi a eu une déception amoureuse. Deux cœurs blessés…La beauté d’une île enchanteresse… et c’est peut-être plus qu’un voyage qui commence… »

    Voilà, tu constateras que l’aimable rédacteur de ce résumé a su rester dans le ton enchanté de Dame Barbara Cartland, tel que j’ai pu le constater en lisant ces 153 pages. C’est vachement beaucoup finalement 153 pages, moi qui croyais adorer les pavés…

    Bref le pitch : Tamina rencontre un jeune godelureau (moi aussi j’ai du vocabulaire) qui lui dit je t’aime, elle lui dit je t’aime aussi, mais las, il était fiancé en cachette à une GOUVERNANTE !! Merde quoi ! T’es la fille de Lord de Braithwaite et tu passes après une gouvernante… Mais en fait notre galant (c’est un synonyme de godelureau) Edmund Newson, n’est qu’un vil ambitieux qui veut épouser Tamina rapport à sa place dans la haute société. Les mecs, c’est vraiment que des méchants. C’est ce que se dit Tamina. Elle a la rage même… Mais elle ne se laisse pas abattre, au contraire « En fronçant ses sourcils à l’arc parfait, d’une nuance plus soutenue que celle de ses cheveux, elle réfléchissait. » oui elle réfléchit la blonde (et ça me fait penser que l’arc de mes sourcils est pas super parfait en ce moment…)

    Pendant ce temps, Ian de Daventry lui, apprend que la femme qu’il courtise est secrètement fiancée à un vieux riche américain. Enfin, secrètement, pas vraiment, puisque tout Londres  semble au courant sauf lui. Et qui le lui apprend ce secret de polichinelle ? Bah Tamina tiens, par hasard à un bal masqué. Bref, les femmes sont toutes des salopes pensent Ian et lui aussi il a grave la rage. Alors il veut quitter Londres pour un moment. Tiens, comme Tamina… Il embarque à bord du paquebot le Diamant bleu, vers Madère, pour écrire un guide, genre le Petit Futé mais de l’époque tu vois, avec les meilleures salles de bal de Madère, les maîtres d’armes les plus cool etc. Mais il faut à Ian une secrétaire trilingue (je ne sais pas pourquoi trilingue…) pour prendre des notes. Il engage Tamina sans savoir que c’est Tamina et sans que celle-ci sache que c’est le mec du bal du début du bouquin, tu suis ? Bref Tamina embarque sous une fausse identité pour fuir son désespoir amoureux. Elle se déguise en secrétaire : mais « elle ne se rendait pas compte que la sévérité de sa tenue donnait encore plus de relief à son ravissant visage éclairé par de grands yeux couleur saphir ».

    Evidemment à bord, elle finit par tomber amoureuse de Ian, qui porte des « jaquettes à la coupe parfaite » et Ian, faisant fi des conventions, tralalalère, sent qu’il tombe amoureux de sa secrétaire « aux yeux de saphir et aux boucles blondes qui cascadent sur ses épaules ».

    Arrivés à Madère, on retrouve le méchant Edmund, il y a une histoire d’amour parallèle mettant en scène le courageux valet du Conte Ian et une méritante jeune fille du peuple, bref ça finit en bagarre sur un promontoire rocheux et Tamina qui reçoit un léger baiser de Ian, après une vile tentative d’enlèvement de Edmund.

    Si c’est pas so romantic tout ça ?

    Alors qu’apprend-t-on grâce à Dame Barbara ? Que les jeunes anglaises sont impétueuses, que l’on peut filer se marier vite fait à Gretna Green (si ça te dit...)  Que les choses sont bien faites puisque le comte s’il tombe amoureux de Tamina c’est que celle-ci dégage une classe et une noblesse innée, que des oripeaux de secrétaires ne sauraient cacher. On retient aussi qu’une héroïne digne de ce nom doit avoir un prénom tout pourrie (j’ai aussi repéré une Kamala dans un autre récit…)

    A part ça j’ai surtout retenu que je n’en lirai pas un second avant un paquet de temps…

    Quand on sait que Dame Barbara est la marraine de Lady Di, moi je dis qu’il y a un truc à creuser sur les errements sentimentaux de la demoiselle…

     

    Bon, comme c’est jeudi, c’est aussi citation, ce n’est pas Chiffonette qui nous contredira. Alors pour rester dans cette joyeuse thématique de l’amour, laissons le mot de la fin à un autre anglais, au style un peu moins rose bonbon, Oscar Wilde :

    « L'homme veut être le premier amour de la femme, alors que la femme veut être le dernier amour de l'homme. »

     

     

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    Sur ce, à demain !