Le Japon est à la une de l’actualité, un peu plus d’un an après Haïti…. La vie ne laisse pas le temps d’oublier un malheur qu’un autre surgit.
Je ne vais pas gloser sur le sujet, le malheur c’est le malheur et chacun de nous le gère comme il peut. J’espère que tout s’arrangera pour eux, comme pour tous. Que souhaiter de plus…
J’aime le Japon, son histoire, sa culture, son patrimoine, que je connais encore mal, depuis des années. J’y suis entrée par la littérature bien sûr. Yukio Mishima le premier, qui m’a ouvert à l’adolescence les yeux sur tout un univers, codé, parfois sombre, mais où les sentiments et les mots font l’objet d’une précision et d’une justesse qui me comblent. Les mots ont un sens, les gestes aussi, et il m’a été agréable de découvrir une littérature ou le minimalisme et la précision devenait un art.
Et puis, toujours à l’adolescence, Yasunari Kawabata et sa « nuée d’oiseaux blancs » ou ses « belles endormies » ont achevé de me faire aimer ce pays.
La littérature japonaise classique m’a plu à cause ou malgré son dépouillement stylistique, son intensité incroyable. Peut-être que c’est de là que me vient ma quête du beau invisible, l’infini détail qui échappe à l’œil.
Les plus modernes ont su développer une écriture à part, plus fantasque encore.
J’aime la littérature japonaise, ancienne ou plus contemporaines. J’aimerais en citer certains de mes préférés, et si votre chemin croise une librairie, n’ayez pas peur de les emporter avec vous. N’ayez pas peur de découvrir la délicatesse de Yasunari Kawabata, ou de Yasushi Inoue. Découvrez l’étonnant Lafcadio Hearn, le plus japonais des Irlandais. Junichiro Tanizaki, Kenzaburo Oe, Yukio Mishima, Haruki Murakami, Yoshikawa Eiji, la liste pourrait être longue encore…
J’aime la littérature japonaise et puis l’histoire et les traditions japonaises. J’aime l’idée que je m’en fais. La cérémonie du thé, la peinture minutieuse des kanji, la beauté des kimonos, une certaine exubérance parfois, tout me plait.
Pour finir, voici quelques œuvres réalisés suite au drame qui frappe le Japon. J’aime leur simplicité.
Print 070/365 by The Living Conspiracy
Et comme nous sommes jeudi, voici une citation à rajouter au tableau de Chiffonnette :
«Il se trouve toujours quelque chose pour déranger les calculs les plus soigneusement établis par l'homme.»
Saikaku Ihara.
Très vrai, n’est-ce pas ?
La Grande Vague de Kanagawa - par Katsushika Hokusai -1831