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Norwegian Wood

Il y a des chansons qui font remonter à la surface des souvenirs qu’on croyait oubliés.

Le pouvoir d’évocation de la musique va rarement sans un peu de mélancolie.  Le roman d’ Haruki Murakami, la Ballade de l’Impossible, était initialement publié sous le titre de Norwegian Wood, comme la chanson des Beatles. Et c’est cette chanson qui ouvre la mémoire du héros à son passé pas si lointain.

Watanabe se rappelle son meilleur ami Kizuki, suicidé, et  Naoko leur amie d’enfance à tout deux. Le hasard fait se croiser à nouveaux leur chemin, et si Watanabe est amoureux de Naoko, celle-ci se noie dans un traumatisme sans fin depuis la mort de Kizuki.  Watanabe reste proche d’elle, mais à distance. La distance que la folie douce de Naoko lui autorise. C’est une relation étrange qui unit ces deux là : la proximité la plus intime, laisse la place aux obsessions morbides de la jeune fille, qui empêche toute relation de s’épanouir. Par ailleurs, Watanabe rencontre la jeune Midori, une étudiante toute à l’opposée de lui, tant elle est transparente, volubile presque, et si fantasque. Là, pas de limite à l’intimité, cette jeune fille fait part de tous ces rêves, de ses envies, de ses désirs.  Watanabe se promène dans la vie de ses deux femmes, dans la sienne aussi. Et s’il y a un chemin à tracer, ce n’est pas forcément vers la maturité et la prise en main de toute sa vie. Au contraire, peut-être que toutes les questions qu’on se pose, sur la vie, pourquoi telle chose arrive, telle chose ne fonctionnent pas, pourquoi on vit et on meurt, toutes ses questions ne trouvent de réponses qu’à la fin, toute fin de notre vie.  L’apprentissage dure le temps de l’existence, pas moins.

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J’ai fermé les yeux, entre deux chapitres, et je me suis rappelé des chansons. Et je me suis rappelé des événements, attachés à ces chansons, de manière tout à fait irrationnelle. Est-ce que ce roman est celui de la jeunesse ? Certainement, puisqu’il met en scène des jeunes, au milieu de Mai 68… Mais c’est surtout le roman de la compréhension de la vie.  Je suis confortée dans ma certitude la plus absolue : n’en avoir aucune.

C’est un roman dans lequel il ne se passe pas comme grand-chose, comme dans la plupart des meilleurs. Le plus important est dans l’écriture de Murakami, qui vient tremper sa plume dans notre âme collective.

J’ai malheureusement loupé le film, qui a été adapté du roman, mais ce n’est que partie remise.

Cette lecture était une lecture commune avec Martial, publiée avec un peu de retard. Quand je vous dis que je frôle le burn out…

La prochaine fois, je vous parlerai de ce que m'évoque cette autre chanson des Beatles :

 

 
podcast

The long and winding road 

Commentaires

  • J'ai lu ce livre trouvé au hasard dans une guesthouse d'Asie du sud est... J'ai beaucoup aimé l'ambiance...enfin, disons que l'ambiance m'a marquée... Je ne suis pas allée voir le film car les critiques n'étaient pas bonnes mais pourquoi pas en dvd. Bonne soirée !

  • C'est à découvrir :)

  • " L’apprentissage dure le temps de l’existence, pas moins." tellement vrai !

  • On s'en rend peu compte :)

  • Je n'ai encore jamais lu de livre d'Haruki Murakami, malgré le fait que ma soeur m'a prêté "Kafka sur le rivage" il y a....un an ou deux?!?!

  • Il faut te lancer !

  • Ma certitude absolue : n'en avoir aucune... Pour une fois, ce n'est pas un livre que je note mais cette phrase qui résume parfaitement une certaine philosophie de la vie. Si tu pouvais faire beaucoup, beaucoup d'émules! :-) (et puis tiens, je note aussi le livre, il pourrait me plaire!)

  • Oh oui il pourrait te plaire !

  • J'ai eu envie de voir le film mais deux amies blogueuses ont donné des avis contradictoires ! Et il est resté trop peu de temps en salle.

    Pour le livre, j'hésite car l'histoire me rappelle d'autres livres ou films sur le même thème ! Mais comme je n'ai jamais lu l'auteur, je vais peut-être me laisser tenter. Bonne soirée

  • Je peux t'assurer que c'est unique !

  • Je pensais justement à cette chanson (pas au livre, que je ne connais pas) aujourd'hui ! Hasard :)

  • Lis le, tu verras :)

  • Tiens! Je viens de me faire conseiller justement ce livre suite à ma critique d'un autre roman de Murakami, "The Wind-Up Bird Chronicle". Beaucoup aimé aussi; décidément un écrivain à suivre! :)

  • Un écrivain qui me marque !

  • j'ai très envie de découvrir ce livre, merci pour cette découverte!

  • de rien :)

  • Il faut oublier pour se souvenir ! (ce n'est pas de moi, malheureusement :))

  • Je ne sais plus de qui c'est ??

  • C'est de Michel Mohrt, de mémoire.

  • Ah, tu l'as enfin postée cette chronique et je vois qu'elle t'a bien chamboulée également ! Mais tout est dans l'atmosphère, dans l'air impalpable que sait créer Murakami. Pour les certitudes, je suis comme toi, plus j'avance en âge, mois j'en ai, contrairement à certains qui se rassurent en croyant en avoir...
    Pour le film, il retrace paraît-il) au mieux l'atmosphère mais il serait longuet : est-ce our cela qu'il n'a pas tenu en salles ? Rien que pour Norvegian wood, je le regarderai en DVD....

  • Murakami frappe toujours au but avec moi :)

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