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Assia, Geraldine, Anita, Sylvia et les autres

C’est Renaud qui disait que le temps est assassin, et emporte avec lui… Qu’emporte-t-il donc ? Nos souvenirs, des morceaux de notre cœur, des bribes de « c’était bien ». Le temps emporte aussi avec lui nos regrets de ne pas avoir plus dit « regarde comme cela est joli, regarde comme cela vaut la peine d’être aimé »

Alors je regarde la semaine passée, et je vois qu’elle a emporté avec elle André Brink, Assia Djebar, Geraldine McEwan (la seule et unique Miss Marple !), Anita Ekberg, Colleen MacCullough (qui avait tant donné, tellement plus que simplement les oiseaux qui se cachaient pour mourir…)

La liste est ouverte, de ceux qui sont partis sans que j’aie suffisamment dit aux autres combien je les aimais. À quoi cela sert-il me direz-vous ? À rien. Si ce n’est qu’il y a bien assez de laideurs en ce monde, pour rappelez à chaque instant que les belles choses existent et qu’il faut s’en réjouir, les aimer, les partager.

Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de la disparition de Sylvia Plath, triste date si l’on s’y arrête comme ça, mais soyons heureux que le destin, le hasard, ou Dieu, ou qui il vous plaira, nous ai offert les mots de Sylvia Plath. Des mots qui raconte la douleur, l’interrogation, les mots étouffés d’une quête étrange et difficile, les mots d’une détresse qui ne trouvera de fin que par un dernier geste le 11 février 1963.

Alors réjouissons-nous de ce qu’elle nous a laissé.

Verticale je suis

Mais je préférerais être horizontale.

Je ne suis pas arbre avec mes racines dans le sol

Suçant à moi minéraux et amour maternel

Afin qu’à chaque mars je puisse être éclaboussure de feuilles

 

Non plus ne suis la beauté d’un jardin allongé

Arrachant des ah enthousiastes et peint de façon baroque

Sans savoir que je perdrai mes pétales

Par rapport à moi, un arbre est immortel

Et si petite la tête d’une fleur, mais plus saisissante

Et tant je voudrais la longévité de l’un et la hardiesse de l’autre.

 

Cette nuit, dans l'infinitésimale lumière des étoiles,

Les arbres et les fleurs ont déversé leurs odeurs froides

Je marche parmi eux, mais aucun ne me remarque.

Parfois je pense que lorsque je dormais

Je devais parfaitement leur ressembler -

Pensées parties dans le sombre.

Cela serait si normal pour moi, de m'étendre.

Alors le ciel et moi parlons franchement,

Et je serai enfin utile quand je reposerai pour de bon:

Alors les arbres pour une fois me toucheront peut-être,

Et les fleurs auront du temps pour moi.

 

Et puis aussi une belle surprise pour moi, puisque je découvre aujourd’hui que Sylvia Plath a écrit un recueil pour les enfants, illustré par l’indispensable Quentin Black (qui peut se figurer un roman de Roald Dahl sans le coup de crayon de Quentin Blake ?) Le site Brain Pickings en parle aujourd’hui, et le bouquin est depuis sur ma wish list.

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Voilà, à chaque jour sa raison de se réjouir, en cherchant on trouve toujours.

Commentaires

  • et Roger Hanin aussi (tout à fait le même style!) je t'avoue, je croyais qu'il était déjà mort...

  • Je le pensais aussi...

  • tout à fait d'accord...

  • Une vérité à ne pas oublier :)

  • Oh Océane, Je ne connaissais pas The Bed Book. Va pas être trop facile à trouver si je veux — et je veux — la version avec les dessins de Quentin Blake. ;o)
    Bonne journée !

  • Je te souhaite de la trouver !

  • Oh merci pour ces jolis mots ! Je craque complètement sur le livre de Plath, The Bed Book - j'ai lu à haute voix c'est trop joli et si véridique ! (ok : j'adore mon lit)

    Oui le temps est assassin... et emporte avec lui...

  • je pensais bien que ça pourrait te plaire :)

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