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Bavardages - Page 38

  • L'enfance de l'amour

    Hier j’ai pu observer chez mon fils, pour la première fois, la trace d’un chagrin d’amour. Ou quelque chose d’approchant.

    Depuis la petite section, mon fils connaît une petite fille, Sarah, avec qui il aimait jouer. Pendant les trois ans de maternelles, je l’ai souvent taquiné à ce sujet, parce que je les avais quelquefois surpris à se tenir la main, à se faire des bisous sur la joue, et il est arrivé souvent que mon fils dessine des cœurs en écrivant le prénom de la dite Sarah au milieu… Pourtant, mon fils a toujours protesté du contraire, ce qui me menait à le taquiner encore plus.

    Puis cette année de grande rentrée au CP, nous apprenons que Sarah déménage loin. Jusqu’ici je n’y attachais plus d’importance. Puis j’ai remarqué que mon fils montrait un certain abattement, quand on parlait d’elle. Hier, c’était le summum. On regardait les zouzous le midi sur France 5, j’allais fermer la télévision au moment de Princesse Sarah (dessin animé tragique de mon adolescence…) quand le petit a demandé à regarder, en me faisant des yeux de panda tout triste. Et comme ça, il a regardé Princesse Sarah, en faisant une vraie tête d’enterrement… Puis, à la fin, il a éteint la télé, et est allé dans sa chambre prendre un des derniers cadeaux que Sarah lui avait fait à son anniversaire, un livre, avec la même tête d’enterrement…. Il a gardé ce livre une bonne  heure, sans le lire, et voilà…

    J’ai un peu parlé avec lui ensuite, il est resté tout calme et tout doux, avec une sorte de lassitude qui m’a vraiment peiné.

    Je trouve que ça ressemble bien à un chagrin d’amour… En tout cas il a eu une contrariété dans ses sentiments, c’est le moins qu’on puisse dire…

    Je sais que ça passera, mais ça me fait tout drôle de le voir comme ça…

    Pour citer Stendhal, un spécialiste en la matière « on ne se console pas des chagrins, on s’en distrait ». J’espère qu’il s’en distraira assez vite…

  • Octobre, mois des (re)naissances

    Octobre s’ouvre doucement, et je l’aime déjà. Les jours qui raccourcissent un peu, la ville qui prend des teintes rousses, octobre est une chanson, et pas seulement pour Cabrel.

    C’est le mois de l’enfance, le mois qui suit la rentrée, on est enfin installé dans la routine du nouveau rythme. C’est le mois des projets, des envies, des créations qui germent dans l’esprit…

    C’est aussi le mois de la rentrée littéraire, les publications s’enchainent et cela bruisse déjà autour des prix littéraire…

    C’est un mois à redécouvrir ses envies, ses priorités et ses plaisirs…

     

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    Joli mois d’octobre :)

  • Kikoo

    Depuis le billet sur la peine de mort, j’ai du mal à reprendre le fil de ce blog. J’ai été comme assommée. Ce n’est pas faute de raconter des conneries sur Twitter ou ailleurs, mais se poser et écrire un billet, impossible.

    Non pas qu’il faille obligatoirement, hein…

    Puis je me suis dit que c’était la vie, elle suit son cours, ici et ailleurs.

    On reprend le fil et on n’oublie pas pour autant.

    Alors j’ai continué, j’ai parlé conneries ici et là. J’ai reçue une jolie théière orange de la part d’une amie. Et puis un joli paquet surprise de la part de maman@home aussi. On ne dit jamais assez combien l’intention compte quand on offre quelque chose. Le geste, concrètement, ce geste de donner, juste pour signifier une pensée, la concrétiser un instant, c’est juste beau.

    Et des choses belles, j’en ai vu d’autre cette semaine… Un jolie morceau de Mozart, qui passe et repasse au gré des pubs…  Un très joli roman de Grégoire Delacourt… Et puis aussi l’envie de faire plaisir qui reviens. L’envie de faire naitre des sourires de contentement sur des visages aimés.

    Bref, reprenons gentiment le fil, sans nous prendre les pieds dedans :)

    Si vous avez 5 minutes à gagner dans votre vie, vous pourrez lire mon billet sur la peine de mort, là.

    Sinon, vous avez encore jusqu’à vendredi soir 30 à minuit pour jouer et gagner ça (click) :

     

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    A demain !

  • Petit Tom et grands fauves

    Une tasse de thé, un bon roman, c’est pas le bonheur ça ?

    C’est tellement un cliché éculé que de vanter le plaisir que l’on peut ressentir à feuillet quelques bonnes pages en savourant un thé, mais c’est si vrai. Des moments de perfection.

    Ces moments de perfection, j’en ai été redevable cette semaine à Barbara Constantine.

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    Tom, petit Tom, tout petit homme Tom est un merveilleux petit bijou.  Tom et un petit garçon de onze ans, qui vit seul avec sa mère Joss, dans un mobil home. Une vie faite d’expédients, de petits boulots pour la très jeune Joss, de petites incursions dans les potagers voisins pour améliorer l’ordinaire. Tom fait ses devoirs le soir, parfois avec sa maman, qui voudrait rattraper son retard pour devenir infirmière. Joss a la légèreté et parfois l’inconséquence des adolescences non terminées. Elle aime sortir le soir, et se moque de son petit trouillard de fiston, qui n’aime pas rester seul dans le mobil home. Joss n’est pas un modèle de mère parfaite, mais elle aime Tom, et elle veut le protéger. Un jour, dans une de ses virées potagères, Tom tombe sur une vieille dame, allongée au milieu de son jardin. Tom va s’occuper d’elle, et de ses animaux.  Puis un autre personnage va réapparaitre, dans la vie de Tom, Samuel, qui était amoureux de Joss onze ans auparavant…

    Samy, Joss, Madeleine, des voisins avec un potager et un cœur bien généreux… Je ne pensais pas aimer ce roman, lu comme ça, pour voir. Et j’ai adoré. La plume légère et grave de Barbara Constantine dessine un petit Tom incroyable. Un petit garçon aux propos parfois graves, et parfois tellement enfantin. Je me suis surprise à vouloir le serrer dans mes bras pour le rassurer… Les autres personnages sont tout aussi attachants. Barbara Constantine réussit à amener une intrigue qui lie les personnages, à créer de ces hasards heureux qui font aimer la vie et la littérature.

    Que dire d’autre à part, lisez-le, vous serez heureux.

    Tom petit Tom tout petit homme Tom – Barbara Constantine – Livre de Poche – 6€

     

    Passons à un autre genre : le roman historique. Les Borgia sont un thème à la mode. Une série américaine va bientôt être diffusée en France,  et il y a comme une légère odeur de souffre autour. Sexe, argent, pouvoir, religion, c’est un genre de mélange explosif et attirant.

    J’avoue que comme la plupart des gens, je n’avais qu’une vision tronqué de cette période, et uen image erronée de la plupart des personnages.

    Le roman de Claude Mossé, un journaliste à ne pas confondre avec l’historienne spécialiste de l’antiquité, est une petite lecture vraiment agréable, malgré quelques défauts de style…

    J’ai trouvé le roman par hasard, en cherchant tout autre chose, et je me suis dit pourquoi pas (je me dis des trucs dingues des fois…)

     

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    Bref, voilà nos deux tomes sous la main, la fameuse tasse de thé, et c’est parti pour de bons moments de lectures.

    Le résumé de l’éditeur : « La papauté a définitivement quitté Avignon pour Rome. À Valence, en Espagne, les Borgia se préparent à mettre la main sur le gouvernement de l Église. Rien ne les arrêtera. Deux papes Borgia occuperont le Trône de saint Pierre, mais à quel prix ! Intrigues, corruption, alliances sulfureuses, amours illégitimes, crimes, luxure, ils ne reculeront devant rien.
    Qu il s agisse d Alonso Borgia, devenu Calixte III, de son neveu Rodrigue, plus connu sous le nom d Alexandre VI, ou des enfants de celui-ci, le bouillant César et la belle Lucrèce, pour satisfaire leurs ambitions les coups les plus bas sont permis. Personnages hors du commun, les Borgia vivent pourtant dans un monde qui, le Moyen Âge achevé, s ouvre à la Renaissance. Les arts et les sciences s’ épanouissent ; ils joueront un rôle prépondérant dans cette mutation. Avec Les Borgias, Claude Mossé s attache à la longue histoire d une famille exceptionnelle.
    Une fiction conçue comme un roman policier du xvie siècle. Une fresque où, de rebondissements en événements imprévus, de la première à la dernière page, le bien et le mal s entremêlent. »

    Nous voilà embarqué dans un voyage de quelques années, à travers le regard de Vicente, le héros principal, qui va graviter autour de la famille des Borgia.

    Nous verrons l’ascension d’ Alonso Borgia et de ses descendants. Alexandre, César, Lucrèce, une drôle de famille, toute entière vouée au pouvoir, à la violence, à l’argent et au sexe le plus échevelé.

    La recherche de Vicente sur ses origines de petit orphelin est le prétexte à l’exploration d’un siècle agité, de ses mœurs et de ses intrigues politiques.

    Le sujet est passionnant et traité de manière assez érudite et précise. Ce qui conduit parfois à une certaine lourdeur de style, mais si l’on est indulgent on peut passer outre. Et j’avoue, je n’ai pas boudé mon plaisir, malgré les digressions maladroites et certaines répétitions et longueurs (à se demander parfois si l’auteur voulait s’assurer de son propre propos)

    Les Borgia – Claude Mossé - HC éditions

    Tome 1 Les Fauves – 19 €

    Tome 2 La Chair et le Sang – 19€