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Odeur de décembre


podcast
Yasmine et Marc Lavoine - Lentement


Tout va trop vite sur la Terre. A peine aurons-nous fêté la nouvelle année, qu'on voguera vers le printemps, les habituels marronniers de la presse, entre les régimes pré-maillots de bain, les conseils pour bien bronzer, la rentrée littéraire de septembre, voilà que reviendra encore décembre.

Décembre est un mois spécial, un peu comme les mois d'été. Il y a quelque chose dans l'air en décembre. Comme un ralentissement, pas vraiment une torpeur, mais plus une envie d'aller différemment, avec d'autres priorités, plus de douceur, une sorte d'indulgence généralisée.

Tout cela n'est qu'illusion bien sûr, un point de vue idéalisée, mais ne sentez vous pas en ce mois de décembre l'esprit des gens courir vers des champs plus amènes ?

J'ai envie d'y croire.

Mais décembre est surtout un mois de nostalgie. C'est en allant chez Juliette Rigby hier matin que je m'en suis fait la réflexion une fois de plus.

Je ne sais plus trop ce que les adultes peuvent mettre de sincère dans ces préparatifs de Noël et de Nouvel An, certainement beaucoup d'espoir, de fatigue, d'envie d'autre chose, de bonheur.

Mais enfant, la magie de décembre nous enveloppe presque à notre corps défendant. Le regard que l'on porte enfant sur cette période est le regard d'un spectateur assez passif et attentiste, mais aussi plein de rêves et d'illusions.

Aussi désuet que les cartes postales de père noël rougeaud et souriant, mes souvenirs d'enfance bénéficient certainement de la patine du temps qui passe. Mais je crois me souvenir bien.

Et je me souviens des journées particulières à se demander comment se passeraient nos soirées de réveillon. Quand je repense à ses instants, je me revois surtout entre 7 et 14 ans à peu près. Une période où l'on ne croit plus au Père Noël bien sûr, mais où la magie de l'inconnu continue à vous envelopper. Le fait d'être spectatrice puis bénéficiaire de ces moments passés en famille gardait un attrait presque magique du fait même que les préparatifs étaient réservés aux parents. Je me contentais de savourer et de profiter du moment.

Je me vois avec Isabelle ma camarade de Collège, sortir subrepticement un soir de l'école au lieu d'aller à l'étude du soir, pour nous rendre au Monoprix et acheter des cartes brillantes, des carnets colorés, des bonbons, revenir vite avant le dîner dans notre chambre et être si contente de ses menues bricoles.

Je me revois avec Alexandra au Lycée, passer des mercredis après-midi entier chez Coiffard la librairie que nous préférions, lister tout les bouquins qu'on pourrait demander à nos parents.

Emmitouflées dans nos manteaux, décembre passait bien trop vite, de tasse de chocolat en virées entre copines le mercredi. Le passage Pommeraye et ses escaliers en bois nous voyait passer et repasser, regardant les vitrines des boutiques, rêvassant entre les odeurs de bougies parfumées et les lumières des illuminations.

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Il ne s'agissait pas que de cadeaux ou de dîners plantureux. Loin de là. C'était une pause que nous offrait la vie, un mois entier d'indulgence et de magie, l'idée que l'on peut être généreux et affectueux les uns avec les autres et le manifester sans être ridicule ou ringard.

Et pouvoir l'être en permanence est un choix d'adulte.

Quand je pense à décembre, à l'enfance, je me vois derrière le mur de l'école, j'ai 12 ans je crois, j'attends Isabelle, il est 17h il fait déjà nuit, j'ai froid, la brume m'enveloppe, et il y a comme des étoiles qui scintille autour de moi. La lumière des réverbères sans doute. L'odeur même du papier des cartes de vœux me revient en mémoire, mes sensations me reviennent : je crois les ressentir encore. Une forme de bonheur calme, insouciant, sans autre idée que d'être là et d'être bien. Rien n'est un obstacle, la vie nous attend et elle sera belle.


Le temps passe et la vie nous prend dans son tourbillon, des joies, des peines, et surtout, surtout : la responsabilité. Maintenant, c'est moi l'adulte (enfin, quand j'y pense) et ce n'est plus la même insouciance. Mais il y autre chose, le désir de créer cette enveloppe de magie pour les autres, de veiller ressentir cette même indulgence et à avoir toujours un œil amical sur les gens, ne pas oublier combien cela comptait pour moi.


Et puis quand bien même, décembre adulte ; c'est ça aussi :

 

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Villars c'est l'autre nom de Satan ^^ !

 

 

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Petite consolation chocolatée d'avoir quitté l'enfance !



podcast

Loin du froid de décembre - B.O Anastasia

 


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Once upon a december - Deana Carter - B.O Anastasia

 


Vous aurez compris que ceci était ma participation un peu décousue au concours de décembre qui n'est pas en novembre, de Ginie, fournisseuse officielle d'hommes nus pour ses copines ! Et de jolis cadeaux !!!

 

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Commentaires

  • Mouhahahahahaha tu vois que ce n'est pas ma faute pour le chocolat Villars!
    Je décline toute responsabilité en fait!
    (Celui à l'orange il dépote grave!)
    (Celui à l'abricotine aussi tu me diras...)

  • Je confirme que ça dépote grave celui à l'orange !! et puis ça se mange comme un rien, ça file vite !

  • c'est bête, hein, là, tu pourrais aussi avoir du chocolat à la violette... ;-)))

    je suis d'octobre... j'aime l'automne dans le sud. Biiiirk décembre ;-))

  • Miam miam, je l'ai encore en mémoire ;)
    Toi t'aimes que le soleil de toute façon !

  • Ah les grands esprits se rencontrent, j'ai posté ma participation au concours aujourd'hui aussi !
    Comme tu dis, pour les adules, c'est vraiment la nostalgie qui guident les fêtes, et sans doute l'envie de faire vivre aux plus petits ce que nous avons vécu pendant notre enfance...

  • Onaime toujours partager ces jolis moments ! Et ton texte était aussi très doux :)

  • Bel article et étrange coïncidence. C'est en même temps que je me suis étendu sur un sujet similaire. J'adore la musique choisie! Un bon moment de lecture sur une belle musique, merci Océane.

  • C'est la meilleure période pour se laisser aller à un peu de douceur et de gentillesse !

  • Euh, je te ferais goûter moi du vrai chocolat, la face cachée de Satan. Villars c'est gentillet, mais c'est pas du vrai chocolat, même si c'est Suisse.

  • J'ai hâte de rencontrer le véritable Satan alors ;) Bisous ma douce !

  • Et pour moi le chocolat ?
    Et mon défi mot, il est où ?
    En tous les cas, un très beau texte

  • Il est pas loin ton défit-mot :)
    Merci à toi !

  • J'avais reconnu ton goût prononcé pour les saveurs sucrées, pas le concours de Ginie !
    Bonnes fêtes de fin d'année Océane et surtout, porte-toi bien.

  • Bonnes fêtes à toi aussi Mamzelle :)

  • J'aime bien quand Océane est nostalgique. C'est vrai que décembre sent la nostalgie mêlée d'un soupçon de tristesse, une bouffée de tendresse et un océan de frénésie. Cela dit, je préfère janvier. C'est plus calme, plus givré, plus serein. Quant au chocolat Villars, Angie a raison, y'a mieux "par chez nous".

  • La sérénité c'est bien aussi, on savoure même mieux les instants, et e chocolat ! Va falloir que l'un d'entre vous deux se décide à me faire gouter au chocolat interdit :)

  • j'aime bien cet article et cette douce mélancolie. Décembre est un mois de contradictions, d'attente et de fatigue...

  • Oui, tout en contradictions, on attend janvier nous 2 :)

  • j' ai gouté du chocolat chaud a l' orange, et quand je le bois, j' ai 6 ans tout au plus ...

  • C'est le genre de régression que j'aime !

  • Le Passage Pommeraye !

    Lola Lola, l'allegretto de la 7e symphonie, La Cigale.

    Sigh !

    Vu comme ça, comme sur la photo... je sais bien que les surréalistes ont vénéré ce lieu, mais, là, c'est surréaliste au sens où le disent les journalistes.
    Les monuments historiques ne sont plus protégés.

  • Et oui, le respect se perd. Tu aimes Jacques Demy ?

  • Et si c'était ça l'esprit de noël, ces retours, cette nostalgie, ces tourbillons de la vie (lol)... Décembre, finalement je l'aime autant que je le déteste !
    Ton post résume vraiment Décembre !

    Maintenant, donne-m'en, donne-m'en donne-m'en du chocolat du diable : )

  • Pour le chocolat ce serait avec plaisir, il en reste un peu je crois, mais plus pour longtemps :)

  • T'ain la toy girl d'Eric Besson chante avec Marc Lavoine? : )

  • Meuh nooon, c'est sa fille à Lavoine, la mignonne a 11 ans, ne la compare pas avec la greluche au Traitre.

  • Hou que j'aime ce billet !
    (et pas que pour le link ;))

  • On pense souvent un peu pareil pour les sentiments !

  • Bravo !
    Tout est dit et bien dit !
    Je ne trouve pas d'autres mots...

  • Si tu en trouves d'autres sur ton blog, et de bien jolis :)

  • Ah Coiffard, ah le Passage Pommeraye, ah ah ah !j'y étais aujourd'hui dis donc et j'y retourne demain et pui après... ! tu as oublié Gautier/Debotté et les chocolats ! et quoi d'autres de spé à Nantes, les petits Lu ! la tour bretagne ! la Loire, et Moi hihihi
    super ton texte !

  • Ah les petits ballotins de chez Debotté !! les friandises chez Gautier, la rue Crebillon encore plus attirante que le reste de l'année !

  • Oui oui, La Cigale évidemment, jacques Demy et Lola, Anouk Aimée évidemment ! gnarque

  • Ah la Cigale et ses carreaux de faïence ! Et ses fruits de mer, et son gouter !!!

  • Décembre c'est le mois du TROP: TROP de froid, de chocolats, d'alcool, de bouffe, de repas familiaux soufferts des heures durantes...
    Mais bon, c'est peut-être aussi ce qui fait son charme...
    N'empêche qu'il est vrai que c'est le mois de l'année qui passe le plus vite!

  • C'est trop parce que tout y est concentré, mais ça passe si vite !

  • Le passage Pommeraye...
    Coiffard...

    Tu veux pas revenir un jour histoire qu'on fasse cette ballade ensemble?

  • ça sera avec plaisir !

  • Ce qui te caractérise quand je te lis, c'est vraiment cette douceur dans l'écrit avec un coté bienveillant et chaleureux.
    (je te fais ce compliment gratos, oui: je sais, ca parait étrange et pourtant c'est sincère)
    Bon sur ce je m'en vais retourner dans mon antre avant de dégouliner de gentillesse ce qui me ressemble peu ;-)~

  • Merciii ! C'est très gentil, et t'inquiète, je ne le dirais à personne que tu es un sucre d'orge :)

  • Bonjour océane,

    Sympathique texte où j'ai eu l'impression de retomber en enfance... ou du moins qui m'a ramené à la mienne Nostalgie quand tu nous tient !!!

    Bonjour chez vous Miss

  • Merci à toi, la nostalgie ça fait parfois du bien :)

  • ça embaume et coule jusqu'au fond de la gorge, on voudrait le retenir mais déjà la sensation nous échappe alors on y retourne.
    Jolie découverte que ce blog en fin d'année pluvieuse. Merci du kdo

  • Merci à toi de le lire, et ravie que cela te parle un peu :)

  • J'aime beaucoup beaucoup ton texte :)

  • Et moi j'aime beaucoup ton retour !

  • Merci de nous avoir fait partager cette petite madeleine au goût chocolaté...

  • Merci à toi de venir la partager surtout !

  • Je viens un peu tard sur celui-là pour te dire que je partage ta vision du mois de Noël (forcément... pour moi c'est mon mois de l'"autre moitié de l'année" préféré (j'veux dire, hors mois où il fait beau et chaud...))... même si je n'ai jamais arrêté de manger du chocolat, et ce, depuis que le chocolat me fut autorisé (j'ai appris récemment qu'on ne donne pas de chocolat aux bébés avant un certain âge... et bien pour moi ça a dû commencer plus tôt).

    Tout ça pour dire, bouhhhooouuh c'est fini...
    et PS merci pour le lien ;)

  • J'adore l'article!! (Et le chocolat, les images donnent envie...)

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