Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Dumas et Shakespeare

Dans ma quête de Dumas qui ne soient ni les Trois Mousquetaires, ni le Comte de Monte-Christo, j’ai été ravie de découvrir de nouvelles rééditions de romans moins connus du monsieur. Parmi ces découvertes, Othon l’archer, une petite merveille de romantisme.

OTHON.gif


Le romantisme est un genre littéraire qui m’a toujours plu, et il s’épanouit avec force sous la plume de Dumas père.

L’histoire est faite d’amour paternel, de trahison, de rebondissements, bref du pur Dumas.

Othon est le fis du Landgrave de Godesberg, mais ce dernier est miné par les insinuations de son cousin (un drôle de félon) qui veut lui faire croire que Othon est le fruit des amours infidèles de sa femme Emma. Le Landgrave finit par y croire, et enferme sa femme au couvent, et décide de mettre Othon dans un monastère. Mais Othon préfère mourir et se jette à l’eau.

Evidemment son destin veut qu’il survive, et qu’il soit recueilli par un groupe d’archers. On les suit dans une première aventure au cœur d’un château hanté et d’un étrange cérémonial, qui marquera la première action méritoire de Othon. Celui-ci continuera ses prouesses à Clèves, rencontrera une belle jeune fille, retrouvera sa dignité auprès de ses parents, le tout dans une belle ambiance de romantisme allemand.

Le schéma de l’histoire est classique : malheur, fuite, réapparition et mise a nu des félons, mais c’est très bien rythmé et les personnages ne sont jamais mièvres.

Un extrait :

« Lorsque Othon se releva le front paré de la toque qu’il venait de gagner, son visage était rayonnant de joie et de bonheur. Les cheveux d’Héléna avaient presque touché les siens, leurs haleines s’étaient confondues, c’était la première fois qu’il aspirait le souffle d’une femme.

Son justaucorps vert allait si bien à sa taille souple et déliée, ses yeux étaient si brillants de ce premier orgueil qu’éprouve l’homme à son premier triomphe, il était si beau et si fier de son bonheur, enfin, que le prince Adolphe de Clèves pensa à l’instant même combien il lui serait avantageux de s’attacher un pareil serviteur.

En conséquence, se tournant vers le jeune homme, qui était prêt à redescendre les degrés de l’estrade :

– Un instant, mon jeune maître, lui dit-il, j’espère que nous ne nous quitterons point comme cela.

– Je suis aux ordres de Votre Seigneurie, répondit le jeune homme.

– Comment vous nommez-vous ?

– Je me nomme Othon, monseigneur.

– Eh bien ! Othon, continua le prince, vous me connaissez, puisque vous êtes venu à la fête que je donne. Vous savez que mes serviteurs et mes gens me considèrent comme un bon maître. Êtes-vous sans condition ?

– Je suis libre, monseigneur, répondit Othon.

– Eh bien ! Alors, voulez-vous entrer à mon service ?

– En quelle qualité ? répondit le jeune homme.

– Mais en celle qui me paraît convenable à votre condition et à votre adresse. Comme archer.

Othon sourit avec une expression indéfinissable pour ceux qui ne devaient voir en lui qu’un habile tireur d’arc, et allait sans doute répondre selon son rang et non selon son apparence, lorsqu’il vit les yeux d’Héléna se fixer sur lui avec une telle expression d’anxiété, que les paroles s’arrêtèrent sur ses lèvres.

En même temps, la jeune fille joignit les mains en signe de prière.

Othon sentit son orgueil se fondre à ce premier rayon d’amour, et, se tournant vers le prince :

– J’accepte, lui dit-il.

Un éclair de joie passa sur la figure d’Héléna. »

Une jolie lecture, qui est passée un peu vite peut-être...

Othon l’archer – Alexandre Dumas

156 pages – 5,80 € - Editions de l’Aube.

Lu pour mon plaisir, et dans le cadre des deux challenges suivants : J’aime Alexandre Dumas (chez Ankya) 

dumas.jpg

 

et Monte-Christo Challenge (chez Chiffonnette). 

monte christo challenge.jpg

 

 

Après la lecture, un film, une adaptation de Shakespeare par Kenneth Branagh, le mec qui faisait de chouettes films avant de réaliser Thor pour payer ses impôts (on est peu de choses, soyons indulgents).

peines d' amour perdues.JPG


Peines d’amour perdues est une des premières comédies de William Shakespeare. Le roi de Navarre, Ferdinand décide avec ses amis Longueville, Biron et Dumaine de se consacrer tout entier à la philosophie pour quelques années et d’oublier les frivolités de ce bas-monde. C’est compter sans la Princesse de France et ses trois dames de compagnie, Rosaline, Maria et Catherine.

Kenneth Branagh réalise en 2000 une merveilleuse comédie musicale. Les acteurs virevoltent sur les notes de Cole Porter, George Gershwin ou Irving Berlin. Il a transposé l’histoire dans l’entre deux-guerres, et ça peut paraître curieux d’entendre les vers et le rythme du 16ième siècle dans un tel décor, mais on s’y fait et on entre dans la danse avec les acteurs, tous très bons ! J’ai été enchanté, comme avec tout les films de Kenneth Branagh (Thor, on a dit c’est pour les impôts, ça compte pas)

J’ai été aussi très contente de retrouver Alicia Silverstone, une grande habituée des clips d’Aerosmith, et l’héroïne de Clueless….

Bref, une adaptation osée, enlevée, gaie et propre à dépoussiérer le grand Will.  Je chantonne encore "heaven, I’m in heaven, and my heart beats so that I can hardly speak, And I seem to find the happiness I seek, When we're out together dancing, Cheek To Cheek…"

Une petite merveille visionnée dans le cadre du challenge Shakespeare de Maggie et Claudialucia.

shakes.gif

 

Commentaires

  • Merci pour ta participation : je ne connaissais pas cette adaptation : ca a l'air vraiment original. J'ai beaucoup aimé son Hamlet (un peu moins son Frankenstein mais bon, ca n'a rien à voir avec Will !!!)
    PS : j'ai adoré la mégère apprivoisée !!!!! L.Taylor est grandiose dedans ! dommage la dernière tirade m'a un peu refroidie !

  • Contente que tu ai aimé le Taylor !!! Regarde aussi celui là, tu ne sera spas déçue !

  • Les gens qui partent dans le ciel me font penser au film de Mary Poppins :D

  • Ouii moi aussi ! Et c'est aussi gai et enlevé !

  • Je sais quoi lire cet été, merci !!!

  • merci à toi ^^ Et franchement ça vaut le coup !

  • Ah Kenneth Branagh j'aime bcp cette artiste (et je peux comprendre qu'il est envit de réalisé thor héros qui a bercé sont enfance, apres c'est sur c'est pas Shakespeare .)

  • Oui peut-être est-ce une des raisons...

  • ça me tente cet Othon l’archer ! La dernière fois que j'ai suivi un de tes conseils lectures, je n'ai pas été déçue (Lady L que j'ai lu quasi d'une traite !).

  • Tu es adorable de me dire ça !!! Celui là c'est un tout autre genre, mais ça peut te plaire aussi :)

  • Dumas, un jour peut-être !

    Pour Brannagh, j'avais adoré son "Much ado about nothing" (Beaucoup de bruit pour rien).

    Enfin, j'adore "Dancing cheek to cheek" mais moi je pense immédiatement à TOP HAT avec Fred Astaire et Ginger Rogers (http://youtu.be/DyfqW6td-yA) ... la la la la !

    Mais j'ai envie de voir ce film, peu connu.

  • Haaaa Fred !! T'as pas idée comme je lui voue un culte !!!

  • Je suis passée par hasard par ici, j'ai vu de la lumière...et j'ai lu.
    Merci pour cette présentation de ce livre de Dumas que je ne connaissais pas. Je vais me jeter dessus !

  • Avec plaisir alors :)

  • Je prends Othon Larcher, Dumas m'a toujours beaucoup inspiré .. moins Shakespeare.

  • Même en film ?

  • Merci pour ta participation. J'ai mis à jour la liste des participants au challenge de Shakespeare où tu peux déposer les liens (vignette dans la colonne de gauche). c'est sympa de m'avoir prévenue malgré les difficultés liées à mon nouveau blog.


    Mon film préféré de K Brannagh adaptant Shakespeare c'est : Much ado about nothing; j'avais vu le film dont tu parles mais il me semble (c'est vague) que le niveau des danseurs ne m'avait pas satisfaite; je crois me souvenir qu'il n'avait pas pris de vrais danseurs mais des comédiens.

    Le Dumas me plaît beaucoup! Je ne le connaissais pas.

  • J'en parle bientôt de cet autre film, il est génial en effet !

  • Bonjour, hier, dimanche 7 août, nous sommes allés, mon ami et moi, au Château de Monte-Christo, à Marly (près de St Germain en Laye) qui abrite le musée Alexandre Dumas riche de beaucoup de souvenirs de l'écrivain (cela vaut la peine d'être visité). A la boutique, à la sortie du château, mon ami s'est procuré Othon l'Archer, oeuvre qu'il ne connaissait pas (il l'a lu la nuit dernière). Il a trouvé ce conte sympathique. Je n'ai plus qu'à le lire un jour. Bonne soirée.

Les commentaires sont fermés.