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alphaville

  • Anna K. lit Paul E.

    Un dimanche sans poésie, n’est pas un joli dimanche, n’est-ce pas ? Et de toute façon, il y a toujours une bonne raison d’en lire un, ou mieux encore, de l’entendre lu, divinement, par Anna Karina en l’occurrence.

    Quelques lignes parmi les plus belles, de Paul Eluard, tiré de Capitale de la Douleur, véritable Cor Cordium de la poésie à mes yeux.

    Cette lecture est tirée du film de Godard, Alphaville.


    Ta voix, tes yeux…
    Tes mains, tes lèvres…
    Nos silences, nos paroles…
    La lumière qui s’en va…
    La lumière qui revient.
    Un seul sourire pour nous deux.
    Par besoin de savoir,
    J’ai vu la nuit créer le jour sans que nous changions d’apparence.
    O bien aimé de tous,
    Et bien aimé d’un seul…
    Au silence de ta bouche
    A promis d’être heureuse.
    De loin en loin est la haine;
    De proche en proche est l’amour.
    Par la caresse,
    Nous sortons de notre enfance.
    Je vois de mieux en mieux la forme humaine
    Comme un dialogue d’amoureux,
    Le coeur n’a qu’une seule bouche.
    Toutes les choses au hasard,
    Tous les mots dits sans y penser
    Les sentiments à la dérive
    Les hommes tournent dans la ville.
    Le regard, la parole
    Et le fait que je t’aime.
    Tout est en mouvement.
    Il suffit d’avancer pour vivre,
    D’aller droit devant soi,Vers tous ceux que l’on aime
    J’allais vers toi, j’allais sans fin vers la lumière.
    Si tu souris, c’est pour mieux m’envahir
    Les rayons de tes bras entrouvaient le brouillard…

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