En fait, je ne vous parlerais pas téléphonie, parce que c'est un sujet qui m'indiffère totalement. Curieusement. Comme si j'étais devenue un peu plus sage... Fut un temps, les dernières sorties de tel ou tel matériel me passionnaient. Jusqu'à ce que je me rende compte que c'était une course perpétuelle, incessante et vaine.
Par contre j'aime toujours la poésie, l'amour et le maquillage... Pour ce dernier élément, est-ce un signe que je suis encore trop attachée à certaines apparences ? je ne sais pas. Mais en lisant ce poème de Yeats, que je vous invite à découvrir, j'ai reconnu certaines préocupations, certains désirs cachés.
AVANT QUE LE MONDE NE FUT - W.B YEATS
Si j’assombris mes cils
Et illumine mes yeux
Et fais mes lèvres plus écarlates,
Ou demande si tout cela est juste
De miroir en miroir,
Sans montrer de vanité :
Je cherche le visage que j’avais
Avant que le monde ne fût.
Et si je regarde un homme
Comme on regarde son aimé,
Comme si mon sang un instant se glace
Dans mon coeur immobile ?
Pourquoi penserait-il que je suis cruel
Ou qu’il soit trahi ?
J’aurais aimé le voir aimer ce qui était
Avant que le monde ne fût.