Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Bavardages - Page 18

  • A la rive

    Il y a des mails qu’on reçoit par hasard, on échange, et puis un jour ça s’arrête, sans qu’on sache pourquoi, sans même qu’on ai rencontré un jour l’interlocuteur, celui ou celle qui connaît par cœur chacun de vos billets, de vos humeurs, qui se rappelle la petite robe que vous aviez montré et puis la fois où vous vous interrogiez sur cette absence d’envie, de rien, de vacances, de vide ou d’envie de vivre.

    Celui ou celle qui vous abreuvait de ces « moi aussi je » comme autant de source où vous contempler, celui ou celle qui avait forcément envie de vous voir comme un modèle, oui pourquoi pas, puis une amie, une sœur, une sœur si particulière, une amie, un modèle, un miroir, une sœur.

    Et puis las le temps passe les choses changent, lui ou elle aussi change, et puis vous non, restée à la même rive, juste étonnée de voir le bateau s’éloigner, avec lui, elle à bord, et vous, assise à la même rive.

    C’est curieux la vie parfois.

    barque.jpg


  • Le Conseil Constitutionnel a validé mon choix de revues

    Il faut dire qu'ils sont tatillons, au Conseil Constitutionnel :)

    Blague à part, j'ai fait ma petite razzia de journaux, je ne sais plus si c'est mensuel, hebdomadaire ou autre, je crois que j'agis sur coup de tête (à part les abonnements au Magazine Littéraire et à Lire).

    Bref, un kiosque, eye contact avec le vendeur, et me voilà chargée comme uen mule de retour de Bolivie (Hello Evo !)

    IMG-20130629-00479.jpg


    Bilan ?

    Je ne rachèterai pas la version Denisot de Vanity Fair. C'est sympa, mais trop de pub, bien trop (ok, je pardonne cela plus facilement à Marie-Claire...)

    Sinon, comme d'habitude, on sait parfaitement pourquoi on achète chaque journaux.... Les féminins me servent essentiellement de repère question mode et petites conneries à garder sous le coude, et c'est très bien comme ça. je ne vais pas leur reprocher d'être ce qu'ils sont : des catalogues d'exposition pour marques, je n'en attend pas plus (à part Marie-Claire..)

    Le reste, c'est un mélange entre science, cuisine, déco, philo, psy, un peu de tout ce qui me plait dans la vie.

    Par contre, je vois de plus en plus de gens lire leurs revues sur des tablettes ! Et vous ? Moi je n'y arrive pas ! Question lecture, je suis restéé au XXième siècle je crois :) ni liseuse ni tablette !

     

    Je vous laisse, j'ai des fiches cuisine à découper.

  • Pom pom pom (Titre sans rapport)

    Les semaines ont passées, avec l’état d’esprit que vous connaissez, et dont je vous ai parlé un peu dans mon billet de la semaine dernière. Cela n’empêche pa de vivre et des faire des choses, agréables ou de corvée, les choses « sont » et nous on continue d’être et de faire :)

    Les petits bonheurs du quotidien, loin d’être un cliché pour blogueuse midinette, sont fondamentalement essentiel (oh quel emphase déjà ^^)

    Bref, malgré une relative absence ici, par manque d’envie, cette envie s’est reportée sur d’autres sujets.

    Comme ça, j’ai continué à lire avec le même plaisir quelques uns des blogs que j’aime lire habituellement : c’est une promenade que je ne loupe que rarement. Mais ces temps-ci elle manque de variété, si vous avez de belles idées de blogs à me soumettre, j’en serais ravie !

    J’ai profité des dernières semaines pour faire du tri, non pas dans ma vie (quoique ^^) mais dans mes placards et bibliothèques, ces gouffres sans fond qui avalent si bien ce qu’ils contiennent qu’on en oublie l’existence. Notez que c’est plutôt agréable de retomber sur une jupe, mise une fois, puis disparue dans les fonds noirs du placard, et de se rappeler qu’elle était vraiment jolie. Pour ça, il faut d’abord accepter de sacrifier les fidèles, cette petite armée de basiques que l’on met presque invariablement, reléguant le reste à l’oubli. Sans remords, poubelle le petit t-shirt noir mis et remis, la jupe droite grise et triste, au débarras ce haut très confortable mais qui ne ressemble plus à rien… De l’air :)

    J’ai opéré pareil pour les livres, mettant à donner ceux que je ne relirais jamais, les petits romans policiers ou chick-litt acheté et lu très vite, oublié encore plus vite.

    Me reste à mettre un peu à jour ma liste de CD à acheter impérativement. Je ne sais pas pour vous, mais j’achète peu de CD, j’écoute essentiellement en ligne, et je concrétise par un CD quand j’éprouve une sorte de sentiment particulier. Par contre il est bien inconstant ce sentiment, puisqu’il me pousse aussi bien à vouloir l’intégrale d’Ivanovici pour ses superbes valses, que le dernier Mika. Ne réfléchissons pas trop :)

    De la même manière, j’ai envie, envie, mais envie d’une nouvelle tasse à thé ! Sans trop savoir laquelle, sauf qu’elle est en porcelaine fine, qu’elle est fleurie et délicate, il me reste à la trouver.

    tasse.jpg


    J’arrête avec mes envies, ça pourrait faire l’objet d’un billet (tiens oui, bonne idée ^^)

    Sinon pêle-mêle je songe à un nouveau swap, et puis à parler un peu plus cinéma ici, et aussi à refaire la déco, mais je n’ai ni idée ni talent.

    Tout ça me permettra d’avoir de quoi vous parler pendant un petit moment en tout cas :)

  • Un chagrin infini

    Cela fait longtemps que je remets d’écrire ici ou ailleurs, parce que je suis prise par autre chose, qui m’empêche d’agir, ou simplement d’écrire.

    J’ai du chagrin en permanence.

    Comment le dire, comment l’expliquer, comment ne pas l’expliquer. Pourquoi en parler, c’est comme ça, j’ai du chagrin en permanence.

    Tu connais Ellinor, dans Raisons et Sentiments, de Jane Austen ? Je l’ai toujours aimé, j’ai même de la tendresse pour elle, parce qu’Ellinor, elle ferme sa gueule, alors qu’elle aurait tant à dire, tant à pleurer et réclamer. Mais Ellinor c’est le genre de grande fille qui souffre intérieurement, qui ferme sa gueule, qui est toujours là pour les autres et qui affiche un joli sourire, parce qu’elle est polie.

    Je ne suis pas autant polie qu’Ellinor, et il m’arrive de chouiner, de former ce qui s’apparente plus à des rictus qu’à des sourires, mais je crois que je sais rester constamment gentille, affable, de bonne humeur (limite comique vous diraient mes collègues) et serviable.

    Passé ce petit jetage de fleurs, j’en reviens au même point : j’ai du chagrin en permanence.

    Je vis avec un cadavre depuis presque quatre ans. Le cadavre d’un enfant que je n’ai pas eu le temps de connaître, si on excepte les huit mois et quelques de grossesse.

    C’est magique, il y a des gens que l’on aime, que l’on plaint, que l’on soutient dans les moments difficiles sans qu’ils n’aient à en formuler le besoin. Et c’est bien.

    Et puis il y a moi.

    Moi, qui ai attendu quelques semaines un coup de fil amical, la visite de ma mère, ou de ma belle-mère, ou d’une amie, n’importe laquelle, pour m’aider  passer le cap, le deuil de l’enfant.

    Moi qui attends encore d’être prise dans les bras par n’importe qui, un parent, un ami, et me soulager du poids de cette perte, pleurer un peu, juste dire à quel point ça fait mal, à quel point je me sens vide et mal.

    Mais rien. Tout juste si on ne m’a pas envié le long arrêt maladie qui s’en est suivie, sur le mode « tiens, t’as pas encore repris le boulot, quand même ! ».

    Comment dire…

    Pas un mot, pas un signe, pas une visite.

    J’avais qu’à réclamer. Certes. Et je suis folle, je compare, je me mets à noter que tiens, avec X qui a perdu un fœtus de trois mois un peu après moi, on est tellement plus empressé, on me somme même de compatir et de comprendre. Et je comprends, oui. Je comprends qu’il y a un problème.

    Quand tout le monde réagit de la même manière avec une personne, on a tendance à penser que le problème ne vient pas d’eux, mais de la personne dénominateur commun. En l’occurrence, moi.

    Il y a comme un mur invisible autour de moi, un mur que je dois dresser certainement ? Je n’en sais rien. Enfin, je sais ce que je porte dans mon cœur, je crois connaitre mes défauts, mes qualités. Souvent pour me rassurer, je me répète que je suis gentille, polie, que je fais des compliments sincères, que je n’aime pas dire de mal, ni faire de mal. Tout cela ne suffit visiblement pas à être aimé, aimable, appréciable.

    Je reste bloquée, craintive, et finalement trop méfiante des autres. Ai-je tort ? Certainement. Mais c’est difficile de sortir de ce schéma maintenant que j’y ai bien réfléchi, que j’ai intégré le fonctionnement des « autres » par rapport à moi.

    Je les évite. Les rares fois où cela n’est pas possible, cela ravive ma souffrance.

    Je ne sais plus parler de moi, j’aime encore écouter les autres et les aider, mais je ne suscite pas la même chose en face, c’est comme ça. Ce n’est pas si grave, on s’y fait. On se fait à tout.

    On n’aime pas les gens tristes, et moi j’ai de plus en plus de mal à le cacher, que je suis souvent triste. A force de l’être on ne sait plus pourquoi on l’est, cela devient la normalité, un mode de vie.

    Je sais que je suis triste d’avoir perdue ma joie mon bébé.

    Je suis triste d’avoir été seule avec cette souffrance.

    Je suis triste de donner cette impression constante de « elle peut se débrouiller, elle retombe toujours sur ses pattes », quand je voudrais juste poser ma valise et dormir.

    Je suis triste d’être acrimonieuse et méfiante.

    Je suis triste de ne pas arriver à oublier.

    Je suis triste de ne pas arriver à passer à autre chose.

    Je suis triste de ne plus exister vraiment.

     

    Je crois que j’avais besoin de dire tout ça à quelqu’un, à personne, à tout le monde. C’est aussi pour dire qu’en fin de compte, ce n’est pas grave, puisque c’est comme ça, faisons avec.

    Dire ces choses là éloigne les gens, ou leur fait peur.

    J’aimerais que certaine choses changent.

    Suffit-il de l’espérer ?