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polar

  • Quand on s'y attend le moins - Chiara Moscardelli

    Avec les envies de printemps, reviennent les envies de lectures légères (tiens il faudra que je vous parle un jour de la saisonnalité de mes lectures (grand terme pour dire pas grand’chose, à savoir que ce que j’aime lire, bah des fois ça dépend du temps) (j’aime bien mettre des parenthèses je crois aussi (mais ça, j’en parlerai plutôt à mon psy) (à moins que vous soyez intéressées et à l’écoute ? (non, je vous épargne))))

    Légèreté, mais aussi rythme (Mon Dieu du rythme à en essouffler mes pauvres poumons de parisienne asthmatique !), suspense, romance, amitiés et rigolades (de celles qui donnent envie de se taper sur les cuisses), voilà la recette du roman de Chiara Moscardelli : quand on s’y attend le moins. Et j’avoue je ne m’y attendais pas. À quoi ? À aimer pardi ! Parce que j’ai aimé cet ovni à couverture rose smoothie aussi doux à toucher qu’à lire.

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    Partons donc à Milan, en Italie, patrie des beaux gosses et de la fashion (comme Paris donc, mais avec l’accent italien, et ça, ça n’a pas de prix) (c’est sexy l’accent italien, même quand on ne comprend rien à la conversation)

    Et que trouve le lecteur à Milan ? Penelope ! Pas la Penny de François Fillon, ni la patiente Pénélope d’Ulysse le héros d’endurance ; mais Penelope, la rêveuse, gaffeuse, romantique, speedée et déjantée Penelope de Chiara Moscardelli. Un personnage aussi attachant que fatiguant !

    La vie de Penelope se partage entre son travail comme attachée de presse pour une entreprise de serviettes hygiéniques, et des piges pour des magazines. Penelope se rêve écrivain et se morfond dans l’écriture de quizz. Côté cœur c’est Waterloo morne plaine, et s’il n’y avait ses amis et sa nature aussi rêveuse qu’audacieuse, la petite Penelope Stregatti pourrait voir la vie en noir. Mais voilà, Penelope est une sorte de Pierre Richard au féminin, en plus mignon (même si je trouve Pierre Richard infiniment cute, et cessez de me faire digresser je vous prie), dotée d’un optimisme à toute épreuve. Le prétexte du livre est assez bien trouvé pour ne pas lasser le lecteur : un jour Penelope renverse accidentellement le bel Alberto, éprouve un coup de cœur qu’on ne peine pas à comprendre, mais tout s’arrête à la porte des Urgences. Dommage pour elle n’est-ce pas ? Mais qui voit-elle débarquer quelques semaines plus tard à son travail ? Le bel Alberto, qui par on ne sait quel bizarrerie est devenu le beau Ricardo. Si le prénom a changé, l’homme en question recèle toujours la même séduction aux yeux de notre chère Penelope.

    Et c’est là que moi j’ai été cueillie, fauchée, emportée et offerte à quelques jolis moments de rigolades : le roman classique de chick-lit comme on les aime (quand on aime), s’est transformé en un délicieux polar, révélant chez notre personnage principal des traits de caractère bien plus intéressants encore. Tout le charme de Penelope s’est développé là, avec son désir d’en savoir plus, de tirer au clair cette affaire de Alberto/Ricardo, jusqu’à l’audace, parfois le n’importe quoi et la fébrilité. C’est exactement cela qui me l’a attachée et qui m’a réjoui dans ce livre : la quête de Penelope, l’envie de résoudre ce mystère, a engendré un second roman (policier) dans le roman (romantique), et a offert même une troisième lecture (féministe) grâce à l’introspection que ne manque pas de mener Penelope dans toute cette aventure. Car ce qu’elle finira par comprendre, et nous avec, c’est que sa recherche de complétude (qu’elle personnifie un moment avec Alberto/Ricardo) n’est pas ce qu’elle croit. Penelope n’est pas incomplète sans un homme, elle n’est ni ratée, ni inutile, ni à plaindre.

    C’est plaisant de lire un roman qui se revendique léger et puis émouvant, et qui n’hésite pas à mélanger les genres, car après tout la vraie vie ça n’est que ça : un mélange de genre !

    Prenez la route pour Milan et découvrez Penelope et sa recette pour une vie multivitaminée.

    Pour ma part, c’est à Paris que j’ai rencontré la « maman » de Penelope, Chiara Moscardelli, aussi déjantée, drôle et surprenante que son personnage !

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    Chiara Moscardelli, avec Renaud Temperini

     

    Toutes les réflexions que j’ai pu me faire au sujet de son livre, et dont j’ai parlé ici, j’ai pu en discuter avec elle, par l’intermédiaire de son traducteur pour la France, Renaud Temperini. C’était réjouissant de l’entendre et de voir son personnage vivre par sa voix. Intéressant aussi de l’entendre nous parler de sa façon d’écrire, de sa volonté justement de mélanger les genres, romantique et giallo (giallo étant le genre « polar » en Italie). C’est toujours un moment privilégié de parler avec des créateurs, auteurs, artistes : c’est une façon d’appréhender leur sujet de manière plus personnelle, ou simplement un moment de partage qui donne un peu plus de sens aux choses.

    Et j’ai eu ma dédicace en italien :)

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    Chiara Moscardelli - quand on s'y attend le moins

    Traduit de l'italien par Renaud Temperini

    Belfond - 336 pages - 19€

     

    Aujourd’hui je vous propose de gagner un exemplaire de ce roman. Dites-moi en commentaire si vous souhaitez participer au tirage au sort, et si vous croyez au hasard bénéfique.

    Concours ouvert jusqu’au vendredi 17 mars à minuit.

     

    EDIT du 22 mars : la gagnante du livre est EveEva : merci de me communiquer tes coordonnées par email pour l'envoi de ton lot !

  • Anne Perry et Camilla Läckberg

    Poursuivons avec l’esprit de Noël, mais dans un autre domaine, celui de la littérature.

    Deux petits livres vont nous occuper aujourd’hui, deux romans « policier », dans des genres très différents.

    Le premier est pour moi une incursion quasi inédite dans les terres froides des polars nordiques…. Comme je l’ai dit quelquefois, je suis du genre casse-pied qui n’aime pas les trucs mainstream. Il suffit qu’un genre, un auteur, fonctionne à mort, pour que je m’en désintéresse…

    Mais j’ai profité d’une initiative de Claudialucia, une lecture commune, pour m’emparer de mon premier roman de Camilla Läckberg, une des reines du polar venu du froid.

    Cette lecture commune était pour le 5 décembre, mais j’ai été un peu (beaucoup) off line, et je renouvelle à Claudialucia mes excuses pour le retard…

    Revenons à Camilla Läckberg. Le roman que j’ai choisi, c’est Cyanure, un petit opuscule qui a priori ne reprend pas ses héros habituels (que je en connais pas).

    camilla läckberg, anne perry, cyanure, un noël plein d'espoir, roman, polar


    Voilà le résumé de l’éditeur ; « Quelques jours avant Noël, sa petite amie, Lisette Liljecrona, invite Martin Molin (collègue de Patrick Hedström) à venir passer le week-end avec sa famille sur la petite île de Välo en Suède. L’idée ne l’enthousiasme guère et c’est à contrecœur qu’il accepte de l’accompagner. Ses appréhensions se voient confirmées lorsqu’il fait la connaissance des Liljecrona. Avec plus ou moins d’élégance, tous s’acharnent à obtenir les faveurs du patriarche dont la fortune s’élève à plusieurs milliards de couronnes. Cette course à l’héritage tourne court lorsque, le soir même, Ruben, déçu et furieux contre les membres de sa famille, affirme les avoir déshérités. Gagné par son emportement, le vieil homme meurt soudainement, vraisemblablement victime d’un malaise cardiaque. Une tempête de neige fait rage dans la région et les hôtes sont dans l’impossibilité de regagner le continent. Martin prend alors la situation en main et constate que Ruben a été empoisonné. Personne n’a pénétré dans la maison, le meurtrier est donc forcément parmi les convives. En les interrogeant, le jeune policier tente avec peine de démêler les vieilles rancœurs familiales des pistes plus sérieuses. Seul Matte, l’un des petits-enfants de Ruben, semble sincèrement affecté par sa mort. Comme tous les moyens de communication avec l’extérieur sont coupés, Martin se retrouve livré à lui-même face à sept suspects. Bientôt, un nouveau meurtre est commis. Le cadavre de Matte est retrouvé étendu dans sa chambre, une blessure par balle déchirant sa poitrine… Mêlant heureusement les influences de Conan Doyle et d’Agatha Christie, Camilla Läckberg nous offre dans ce spin-off une variation réjouissante et glaçante sur le roman policier classique. »

     

    Bon, bah, tout est dit en fait.

    Un roman avec énigme en vase clos, un policier débutant, une ambiance tendue et malsaine, des personnages archétypaux….

    Mais, peu de rebondissements, pas d’originalité et franchement ça ressemble à une rédaction sur le thème de « faite comme Agatha Christie ou Gaston Leroux ». Une très bonne rédaction, certes, mais cela ressemble trop à un exercice de style convenu.

    Pire, ça ressemble à un bouquin sorti vite fait avant Noël pour être déposé sous le sapin…

    On ne me dit que du bien de Camilla Läckberg, il va donc falloir que je me penche sur un autre de ses romans, avant de la remiser totalement au placard…

    Dans un autre style, j’ai beaucoup aimé le second roman. Le Anne Perry traditionnel de Noël, qui au moins assume le côté fin d’année et qui propose toujours une histoire travaillée et de qualité.

    Cette année, Un Noël Plein d’Espoir met en scène deux petites filles pauvres des faubourgs de Londres.

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    La petite Minnie Maude Mudway s’inquiète de la disparition de son âne, qui était en compagnie de son oncle quand celui-ci est mort.

    Gracie est une autre petite fille, qui tombe sur Minnie Maude, perdue dans son quartier. Elle finira par céder au désespoir de la gamine, qui s’inquiète pour un âne et qui ne se remet pas de la mort de son oncle. Partis dans une simple enquête à la recherche de cet âne, nous allons suivre ces petites filles dans une aventure qui va s’avérer plus complexe et plus dangereuse qu’au premier abord. Une charrette disparue, une mystérieuse boite, des témoins peu bavards et puis un vrai final digne de Noël !

    J’ai adoré suivre ces deux petites filles dans une enquête vraiment bien ficelée, lue d’une traite, avec quelques tasses de thé pour reprendre mon souffle !

    Un vrai bonheur, comme ces douceurs qu’on a plaisir à retrouver à cette période.

  • Faute de preuves

    Comme à chaque sortie de Harlan Coben, je suis ravie de plonger dans le bain de suspens qu’il nous offre à chaque fois. Je n’ai jamais été déçue, à une seule exception, concernant une œuvre de jeunesse rééditée, et dont je vous avais parlé ici.

    Aujourd’hui, je vais vous parler de  Faute de Preuves, son nouvel opus, qui m’a été aimablement envoyé en lecture (merci Jérémy !)

    Et comme à chaque fois, je n’en n’ai fait qu’une bouchée, si j’ose dire ainsi d’un roman.

    Dans une interview, Harlan Coben dit que Dan Brown dit de lui qu’il est le roi du hook and twist (Amorcer et retourner). C’est exactement ce qui se passe : un suspens savamment tissé, comme une toile d’araignée. On se laisse y prendre, et puis on subit retournement sur retournement ! Une vraie farandole…

    Alors, le résumé de l’éditeur : « Aux États-Unis, de nos jours.
    Bonne élève, sportive, les pieds sur terre, Haley McWaid, 17 ans, est la fille dont rêvent tous parents. D'où la surprise de sa mère quand elle découvre que sa fille aurait découché. Et son affolement quand elle ne parvient pas à la joindre. Et son désespoir quand, après trois mois, on est toujours sans nouvelles de la jeune fille.
    Wendy Tines a sa petite idée. Mère célibataire d'un ado, cette journaliste ambitieuse travaille de concert avec la police pour un programme télé chargé de débusquer les délinquants sexuels. Sa dernière prise, Dan Mercer, un éducateur pour enfants.
    Tandis que toute la ville est sur les dents, à la recherche d'un prédateur sexuel, Wendy va découvrir que l'affaire Mercer va l'entraîner beaucoup plus loin que tout ce qu'elle aurait pu imaginer... »

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    La nouveauté, c’est le personnage principal, une héroïne enfin !

    Wendy est une célèbre journaliste de télévision qui s’est donné pour mission de traquer et de dénoncer les prédateurs sexuels, au travers de son émission de télé réalité. Ainsi elle va coincer un certain Dan Mercer, qui semble au milieu de crimes assez sordides… C’est une « belle prise » pour Wendy, mais le doute va finir par l’assaillir, jusqu’à se demander si elle n’est pas manipulée... On remonte avec elle le fil d’une enquête à rebondissement, comme Coben en a le secret.

    C’est ce qui m’avait plu dès son premier roman : l’art de maintenir le doute (sans incohérences pour autant) jusqu’à la dernière page presque !

    L’hameçonnage réussit chez moi… Certes ce sont des thématiques à la mode (internet, les pervers sexuels, les téléréalités inquisitrices…) mais le traitement est magistral.

    C’est définitivement un de mes auteurs de polar contemporains favoris. Vite lu, plein de frissons, et un bon souvenir au final !

    Pour plus d’infos sur ce roman, ou d’autres, je vous conseille le site officiel (click click) il y  a une newsletter, ce qui n’est pas inintéressant concernant le bonhomme !