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  • La Grâce des Brigands - Véronique Ovaldé

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    La hâte que j’avais de lire le dernier roman de Véronique Ovaldé a trouvé sa récompense en début de semaine dernière.

    Véronique Ovaldé a une écriture légère et fluide comme un ruisseau, même quand elle raconte la pesanteur des secrets, ou les fêlures des familles. Des familles qu’on voit s’effriter sous ses mots, comme des feuilles d’automnes, desséchées et emportées par le vent.

    La première chose à comprendre je crois, est que des choses incroyables et traumatisantes arrivent dans la vie, mais cela ne rend pas la vie ou les gens plus incroyables que ce qu’ils sont.

    La Grâce des Brigands raconte l’histoire Maria Cristina Väätonen, jeune femme élevée dans un Grand Nord aussi étrange qu’isolé, par une mère bigote jusqu’à la folie, et un père taciturne.

    On découvre Maria Cristina dotée d’un univers intérieur forcément assez riche pour ne pas devenir folle au milieu des fous, pour survivre à une mère paranoïaque (qui lance les mêmes anathèmes contre la radio, les livres, les chinois, la télévision, les juifs, les jupes, les noirs, le maquillage…), pour tenter d’approcher un père aussi elliptique que mystérieux (qui n’a peut-être d’autre mystère à résoudre finalement que la façon dont il a échoué dans ce coin paumé qu’est Lapérouse).

    Maria Cristina, à la faveur d’une bourse universitaire, va quitter sa famille, son village, pour le soleil de la Californie. La rupture est nette : passer de l’Interdit érigé en dieu, à la folie chaude et éclatant de la Los Angeles des années 70, ne se fera pas sans mal. Et c’est par l’intermédiaire d’un drôle de personnage, un écrivain mi-successful mi-raté, aussi mythomane que flatteur, que Maria Cristina opèrera sa mue. La petite fille attifée dans des robes laides et sans confiance, devient un écrivain à succès, une femme qui s’interroge sur ce qu’elle vit et ne veut pas. Tout cela sans se soucier de plaire, ou de la radicalité ou non-radicalité de ses propos. Maria Cristina semble accueillir chaque moment de sa vie, les succès comme les traumatismes, comme des moments à explorer, à comprendre.

    C’est peut-être sa capacité à créer une distance entre elle et sa vie, qui peut la rendre antipathique et bizarre, mais moi je l’aime. Je ne la trouve ni bizarre ni antipathique, même quand elle essaie d’échapper à ses responsabilités, car la peur autant que la culpabilité sont au cœur de sa vie.

    Peut-être aussi que ce qu’on reproche à Maria Cristina, c’est de n’être pas comme nous tous qui nous targuons de faire des choses pour de bonnes ou de mauvaises raisons, mais au moins pour une raison.

    Maria Cristina est bien plus lucide que nous : des choses arrivent, bonnes ou mauvaises, voilà.

    J’ai aimé dans ce roman l’absence justement de la Tragédie, conséquence du Traumatisme. Après tout, le lyrisme n’est que construction, humaine certes, mais certainement pas obligatoire. Le lyrisme c’est aussi le mensonge et le déguisement, celui au cœur de la vie de Claramunt, l’écrivain charmeur et manipulateur ; c’est aussi l’hypocrisie qui tient debout la vieille mère bigote.

    J’ai aimé ce récit, la façon dont Maria Cristina semble traverser sa propre vie, la surface des choses, celle sur laquelle nous glissons tous, avec moins de grâce que certains brigands je crois :)

    Un 17/20 pour ce roman que je recommande avec joie, et lu dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire, organisés par l’infatigable Oliver et Priceminister.


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    Ed. de l'Olivier | 288 pages, 19,50 €.

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    Pour mémoire, j'avais déjà beaucoup aimé Des Vies d'Oiseaux, du même auteur (click)

  • Dream in green

    Ma vie est un sempiternel colorama, je veux du jaune, du bleu, du rouge, du violet, j’aime coller des touches de couleurs un peu partout dans mon quotidien, et ô combien sur mes pieds !

    J’aime les escarpins noires, les converses bleu marine, les bottes marrons, un peu comme tout le monde n’est-ce pas. Mais pourquoi se contenter de cela ? Vous connaissez mon côté arc-en-ciel de la chaussure ^^ Et je ne changerai pas je crois !

    Quand tout le monde parle de green attitude, on pense écolo, moi je vois d’abord bêtement la couleur verte :)  Pourtant, c’est la couleur qui m’est la plus difficile à porter fashionistiquement parlant. J’avais tenté déjà une manucure vert pastel sur mes ongles, je n’arrêtais pas de regarder mes mains, en ayant l’impression d’un certain ratage. La couleur était trop vive, j’avais choisi ce vert bronze, de chez Mavala :

     

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    Autant je peux faire des folies à mes pieds, autant pour le vernis je peux être plus difficile à convaincre.

    Pour en revenir aux pieds justement, j’ai ces chaussures dans le viseur : un mix de classique et d’audace toute douce, pour ces escarpins Edith et Ella :

     

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    Une ligne classique, mais la couleur verte change tout. Pas mal pour oser non ? 

    Tiens, au passage, c’est marrant comme la couleur vert est associé à des trucs pas super positif : vert de rage, vert de peur, le vert qui est interdit par superstition sur scène au artistes etc...

    Moi, je suis verte d’amour de ces chaussures, et c’est tellement plus agréable :)

  • Statio ne rit (ce n’est pas triste pourtant)

    *Stationnery, excuse my english

     

    Pardonnerez-vous ce jeu de mot un peu (très) pourri, d’autant plus qu’on ne voit pas qui est ce Statio.

    Tout ça pour parler carnets, crayons, stylos, papeteries joie et bonheur.

    On n’imagine pas la capacité d’une gomme ou d’un carnet à rendre heureux. Ou cela ne fonctionne peut-être qu’avec moi ?

    Bon, beaucoup de lyrisme pour en arriver à justifier mes turpitudes : le craquage simple devant n’importe quel pourvoyeur de papeteries.

    Et Delfonics n’est pas le pire des pourvoyeurs, bien au contraire. Un jour je vous parlerais des crayons, des merveilles de crayons et de stylos que cet antre propose.  Du matériel sérieux, pour dessinateur en herbe ou créatif sur de lui. Les japonais ne font rien comme

    Et aussi plein de petites choses plus mignonnes les unes que les autres. Des trucs avec des fleurs, des étoiles, des ballons et des petites filles aux grands yeux.

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    Normal de craquer, non ?


    (Au fait, un swap qui irait de décembre à début mars, ça vous dirait ?)

  • L'envie d'avoir envie (de courgettes aussi un peu)

    Hier, en me promenant dans les rayons du Monoprix, à la recherche d’un cookie Michel&Augustin, ou peut-être de courgettes et de poireaux, je ne sais plus. Et là, un océan de calendrier de l’Avent qui me tend les bras.

    Voilà. A peine sorti d’Halloween, on nous prépare déjà, marketing oblige, à Noël.

    Je ne boude pas mon plaisir, j’aime Noël, pour tout ce que ça représente, l’esprit, l’amour, le partage… Mais balancer du Noël si tôt, non merci. J’ai l’impression qu’on ne s’autorise plus de pause pour savourer les choses.

    Bon, c’était la minute « vieille bique ». D’autant que j’ai fini par acheter des courgettes.

    En dehors de ça, je rêve de frites, de gouter aux meilleures frites du monde, belges évidement. Tout cela en savourant un lait russe, belge là encore.

    Parfois il faut savoir écouter ses envies :)

    De quoi avez-vous envie ?

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