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  • Vendredi #1

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    Aujourd'hui je mets mes pas dans ceux de Férocias, le pas féroce auteur du blog « les peuples du soleil ». Il relaye chez lui une campagne du Secours Populaire, suite au tremblement de terre au Chili, et c'est la moindre des choses que de le relayer également. Vous aurez toutes les infos en cliquant ici.

    Un premier bilan fait état de 300 personnes décédées et de 400 .000 sinistrés, 1,5 millions d'habitations seraient touchées. Les répliques se poursuivent et l'alerte tsunami déclenchée après à la catastrophe a touché l'ensemble des pays du Pacifique.

    Le Secours populaire, comme suite au tremblement de terre qui a eu lieu dernièrement en Haïti, sera présent au Chili pour soutenir les victimes de ce désastre.

    Les membres de l'association établissent d'ores et déjà des contacts sur place afin d'effectuer un premier bilan des besoins.

    Pour assurer l'entraide avec les sinistrés, le Secours populaire lance un appel aux dons financiers.

    Vous pouvez effectuer un don financier :


    La solidarité, c'est encore une valeur qui nous rassemble tous ici, non ?

     

  • Mary Anne


    Je me suis fait toute seule un défi Daphné Du Maurier. Oui, j'aime bien cet écrivain, et Phébus Libretto réédite la plupart de ses ouvrages ! Du coup j'en découvre pas mal que je n'avais pas lu ! Alors je m'y suis mise avec passion !

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    La première de ces découvertes, c'est Mary Anne ! Une femme d'exception, la trisaïeule de Daphné Du Maurier !

    L'auteur retrace la vie de son ancêtre et son histoire méritait vraiment d'être connue.

    Mary Anne est une petite fille des faubourgs pauvres de Londres, qui a ce point commun avec Scarlett (de Gone With the Wind) d'avoir connu la pauvreté, la faim, la peur, et qui fera tout pour les éviter à l'avenir.

    On assiste donc à l'ascension d'une petite fille futée, intelligente, courageuse, qui prendra en charge sa famille, ses frères et sœurs. Mary Anne se marie par amour, puis tombe de haut en découvrant la médiocrité de son amoureux, mais le soutiendra malgré tout, lui et les enfants qu'ils auront ensemble, jusqu'à ce que la situation ne soit plus tenable. Elle va avoir l'occasion de découvrir l'hypocrisie des mœurs propre à chaque époque, et c'est logiquement qu'elle comprendra qu'elle n'a plus que sa beauté et son intelligence pour se sauver de la pauvreté extrême. Elle entame donc ce qu'on pourrait appeler une carrière de courtisane (on va rester polie) et ce jusqu'à "accrocher" le duc d' York. Mary Anne fera alors l'expérience du pouvoir et de ses travers, jusqu'à sa propre chute. Les gagnants et les perdants sont toujours les mêmes.

    J'ai adoré ce récit, d'une part car Mary Anne est une femme forte, une femme de tête, courageuse, ambitieuse, et surtout une mère qui se bat pour ses enfants. C'est aussi une femme très lucide sur son époque et sur l'hypocrisie de ses mœurs, qui accepte galamment la maitresse royale avec forces courbettes, et qui la piétinera sans regrets une fois que sa lumière aura terni.

    Cette femme, avec son romantisme à fleur de peau, et sa volonté de fer, est un portrait touchant à lire.

     

  • Mercredi


    Hier soir, j'ai twitté du Dylan Thomas, mais finalement #OSEF, il y avait Nouvelle Star.

    J'ai quelques bouquins à finir, et des CD à mettre sur mon Ipod.

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    Donc lundi 1er Mars, c'était la première journée sans immigrés. Autant le dire tout de suite, même si la mobilisation a été notable, l'impact économique n'est pas vérifiable de suite.

    Le but de cette journée, de mon point de vue, enfin ce qui a motivé ma démarche, c'est de signifier aux yeux du monde que nous sommes là, et que notre place est acquise.

    Cette initiative est née sur un coin de table, tout récemment, et ce n'est qu'un premier défi. Tous, « minorités visibles », plus ou moins visibles, nous avons chaque jour à affronter et subir des propos, des clichés, des phrases qui se veulent plus ou moins drôles. Chaque jour nous devons justifier d'être là, et pas ailleurs : quel ailleurs d'abord ? Je crois qu'il faut vraiment le vivre dans son quotidien, dans sa chair, pour comprendre ce ras le bol que beaucoup ressentent aujourd'hui. Ras le bol d'être vu toujours comme un étranger, un immigré, que l'on soit né ici ou ailleurs. On peut trouver cela anedcdotique, et balayer ces clichés d'un revers de la main, se dire qu'on s'en fiche. Certes. Mais arrive un moment où l'on ne veut plus supporter cela, où l'on ne veut plus faire profil bas.

    J'ai fait toute ma scolarité dans un milieu assez protégé, pourtant il m'est arrivé d'avoir honte de moi, honte de ce que j'étais : une arabe (même si je suis d'origine kabyle), une « immigrée ». Oui, quand à l'école on abordait en géographie ces thématiques, les regards se tournaient vers moi, comme pour voir en vrai ce dont on parlait. J'avais honte. De quoi ? Je ne sais pas. Je sais juste qu'on était désigné comme un bloc uniforme, de gens venus quémander la charité de l'ancien colonisateur. Evidemment l'histoire est autre, mais dans les années 80 nous étions ainsi conditionnés, gens d'origine étrangère, à faire profil bas, à être modeste, à accepter un destin de tâches ingrates et discrètes, parce que c'était déjà une chance d'être ICI.

    Il fallait se faire remarquer le moins possible, avoir presque une attitude de larbin. Oui, à ce point : s'excuser d'être là et remercier. Alors qu'on était des êtres normaux, comme les autres, qui travaillent, qui vivent avec les mêmes espoirs et les mêmes illusions que les autres.

    Et depuis quelques mois, grâce notamment au « camarade » Éric Besson, voilà que nous, personnes d'origine étrangères (enfin surtout les noirs et les arabes, autant être clair...) sommes la cible et l'origine de tous les maux. Entre débats foireux sur l'identité nationale et islamisation rampante, les projecteurs sont braqués sur les mêmes, toujours...

    Vient un jour le moment de dire stop : nous ne serons plus les boucs émissaires de la moindre crisette, les coupables désignés à la vindicte populaire à la veille de chaque élection. Nous sommes des citoyens aussi valables que les autres.

    Certes avec cette démarche, on est essentiellement dans le symbolisme, mais il faut bien commencer quelque part...


    Et sinon, la Nouvelle Star ? Intéressant ou pas ?