Cette année, pour la première fois, depuis des années que j’y pense, que j’hésite, j’ai franchi le pas, et j’ai écrit à ma radio favorite, pour lui demander de bien vouloir me prendre comme jurée, pour le prix du livre Inter.
Voilà, France Inter est ma radio favorite, depuis que je suis petite, si petite, à écouter des voix qui me fascinaient, à découvrir et à m’ouvrir au monde, au théâtre, à la musique, à la littérature, au cinéma, aux questions de société. J’aime France Inter depuis toujours et c’est très bien.
Et depuis quelques années, j’avais envie de tenter l’aventure du prix du livre Inter, faire partie du jury, découvrir encore et partager autour de ce qui me passionne le plus au monde certainement : lire.
Mais je n’ai jamais osé, je crois que je n’ai même jamais amorcé le moindre brouillon de lettre de candidature pour une simple raison : la peur de ne pas être choisie, et d’être déçue, forcément.
Et puis cette année, un ami précieux m’a dit qu’il ne me lacherait pas tant que je n’aurais pas fait l’effort de cette lettre. Et il ne s’agissait pas de simplement lui dire « oui, oui, je l’ai faite », il fallait qu’il en ait la certitude. Il fallait donc que je l’écrive vraiment cette lettre de candidature.
Alors, je l’ai fait, j’ai enfin osé, j’ai écrit cette fichue lettre, choisi un beau papier, une belle enveloppe, et un timbre spécial. Puis la lettre est partie, le dernier jour pour tout vous dire.
Alors me direz-vous ?
Non, je n’ai pas été prise.
Enfin si, un peu quand même…
Suppléante, c’est quand même pas mal pour une première tentative :)
J’ai donc reçu, comme les « vrais » jurés, tous les livres, et j’ai attendu le jour J, en espérant qu’un juré se désiste ou loupe son train (hoou la vilaine que je suis…)
Tout ça pour dire que je suis heureuse d’avoir écrit enfin cette lettre, heureuse d’avoir fait l’objet d’un débat entre les sélectionneurs, même si c’est pour finir à la pire place, celle de suppléante, je sais que ma lettre aura touché quelqu’un, aura trouvé un écho chez un autre lecteur.
Et rien que pour ça, merci France Inter, merci Eva Bettan, merci Sophie R. ma charmante correspondante chez Inter durant cette petite aventure.
Je crois que l’an prochain, je tenterai de transformer l’essai.