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L'enfance - Page 4

  • L'enfance de l'amour

    Hier j’ai pu observer chez mon fils, pour la première fois, la trace d’un chagrin d’amour. Ou quelque chose d’approchant.

    Depuis la petite section, mon fils connaît une petite fille, Sarah, avec qui il aimait jouer. Pendant les trois ans de maternelles, je l’ai souvent taquiné à ce sujet, parce que je les avais quelquefois surpris à se tenir la main, à se faire des bisous sur la joue, et il est arrivé souvent que mon fils dessine des cœurs en écrivant le prénom de la dite Sarah au milieu… Pourtant, mon fils a toujours protesté du contraire, ce qui me menait à le taquiner encore plus.

    Puis cette année de grande rentrée au CP, nous apprenons que Sarah déménage loin. Jusqu’ici je n’y attachais plus d’importance. Puis j’ai remarqué que mon fils montrait un certain abattement, quand on parlait d’elle. Hier, c’était le summum. On regardait les zouzous le midi sur France 5, j’allais fermer la télévision au moment de Princesse Sarah (dessin animé tragique de mon adolescence…) quand le petit a demandé à regarder, en me faisant des yeux de panda tout triste. Et comme ça, il a regardé Princesse Sarah, en faisant une vraie tête d’enterrement… Puis, à la fin, il a éteint la télé, et est allé dans sa chambre prendre un des derniers cadeaux que Sarah lui avait fait à son anniversaire, un livre, avec la même tête d’enterrement…. Il a gardé ce livre une bonne  heure, sans le lire, et voilà…

    J’ai un peu parlé avec lui ensuite, il est resté tout calme et tout doux, avec une sorte de lassitude qui m’a vraiment peiné.

    Je trouve que ça ressemble bien à un chagrin d’amour… En tout cas il a eu une contrariété dans ses sentiments, c’est le moins qu’on puisse dire…

    Je sais que ça passera, mais ça me fait tout drôle de le voir comme ça…

    Pour citer Stendhal, un spécialiste en la matière « on ne se console pas des chagrins, on s’en distrait ». J’espère qu’il s’en distraira assez vite…

  • Promenade aquatique en plein Paris

    La semaine passée nous avons eu l’occasion de visiter l’Aquarium de Paris, CinéAqua, avec mon fils. C’était une sortie prévue de longue date, qui a été avancée grâce à l’adorable proposition de Xavier !

    C’est donc avec un petit garçon impatient que j’ai franchi les portes de cet aquarium pas comme les autres. On avait hâte de croiser le regard des requins, mais pas que !

    On n’a pas été déçu ! Choupi a tout de suite plongé dans le bain, si j’ose dire. Bassins remplis de faunes multicolores et lumière tamisés font de cette promenade aquatique un enchantement. Une petite parenthèse bien agréable.

    L’Aquarium de Paris m’intéressait parce que ce n’est pas ,un aquarium comme les autres. Il y a des ateliers pour les petits, des activités, des petites expo (notamment celle sur Miyazaki, un bonheur !!!) et deux salles de ciné. Les séances de films ou docu sont un vrai petit plus à cette visite !

    Mon fils a adoré observer les requins, en fanfaronnant un peu devant ^^ Et il a aussi aimé plonger ses mains dans le bassin des poissons, avec tout les autres gamins émerveillés !

    J’ai pris quelques photos, qui ne rendent pas justice aux lieux, mais tout de même.

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    Bref, on s’est amusé, émerveillé, c’est une sortie à faire et refaire ! 

    Ouvert tout les jours de 10h à 19h, plus d'info sur le site de CinéAqua

  • Une école, une autre

    Je marchais dans la rue et j’ai vu une enseigne Tang. Et j’ai pensé au tang. Une poudre orange, qu’on versait dans de l’eau pour obtenir une boisson bizarrement bonne et tellement chimique.  Ma mère rangeait le paquet dans un placard derrière la porte de la cuisine. Parfois, pendant la sieste, je filais en douce, en prendre un peu, à la cuillère. Ça piquait un peu je crois, c’était bon, interdit et sucré. Je n’en n’ai pas gouté depuis cette époque lointaine.

    Et puis, hier, en reposant mon flacon de Castelbajac, je me suis rappelé une autre odeur d’amande amère, celle de la colle Cléopâtre de mon enfance.

    L’école élémentaire où j’allais, je crois m’en souvenir. Je revois les couloirs et les étages. La cour, où je jouais à 1, 2,3, Soleil, courir et aller plaquer les mains contre le mur blanc juste à l’entrée du préau. Je me rappelle d’une petite bourse de tissu blanc, comme une minaudière. Qu’est ce que je pouvais mettre dedans ? Des trésors certainement. Je me souviens de ma déception quand je l’ai perdue…

    Je revois Marie-Hélène, qui dessinait si bien du haut de ses six ans. Ses dessins me fascinaient. Alors elle m’avait offert un petit cahier, aux pages blanches, dans lequel elle avait dessiné Bambi et Panpan entre autre. C’était mon premier carnet précieux…

    Parfois, je rêve de cette époque. Dans mon sommeil je retourne sur ces lieux, et je joue à l’élastique, à la corde… Je revois la petite bibliothèque de l’école où j’ai découvert le clan des 7, Alice Reporter et la collection de contes du monde de Nathan. Je n’allais pas en court de sport, alors je passais quelques heures fabuleuses à lire, tranquille…

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    Je me remémore ces souvenirs à la veille de la réunion d’entrée en CP de mon fils. Je me demande ce qu’il peut garder de ces années, quel monde imaginaire est le sien. J’aimerais qu’il traverse ses années dans l’insouciance et la joie, le jeu, l’émerveillement.

    C’est fou, près de six ans après, je n’en reviens pas d’être mère. 

  • It's a small small world

    Dimanche, avec mon petit garçon, nous avons passée une journée faite de rêves, de magie, de courses, de grottes mystérieuses et de pirates sympathiques. J’ai fini par céder, et je l’ai accompagné à Disneyland Paris, pour lui faire plaisir.

    Les parcs d’attraction et moi, ce n’est pas trop ça. Mais allez savoir, on change… Et j’ai passé une journée fabuleuse à regarder mon fils s’émerveiller, sauter, grimper, hurler parfois d’une peur feinte et se jeter dans mes bras. J’ai adoré le voir poser avec un Jack Sparrow de fantaisie, s’émerveiller de voler comme Peter Pan et faire un score d’as intergalactique avec le vaisseau de Buzz l’éclair.

    Je crois que ce qui me manquait comme motivation jusque là, pour ce genre d’endroit, ce n’était que les rires de mon fils, sa joie et le bonheur d’être avec lui.

    Une belle journée, oui.

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  • A bout de souffle

    Le week-end ainsi que le lundi ont été agités en fait. Il y a eu des quintes de toux, des nuits blanches, la courses aux docteurs… Puis hier, lundi, après une dernière radio, le diagnostique a été posé : mon fils est asthmatique.

    C’est à la fois bénin et grave pour moi.

    Je suis peinée de voir mon fils essayer de s’habituer à cette petite machine (une chambre d’inhalation) pour prendre un traitement qui va être quotidien pour un sacré bout de temps…

    asthme,


    L’asthme est une maladie mal connue je me rends compte. Je suis devenue asthmatique à 26 ans seulement, et depuis ces dix dernières années, j’essaie d’équilibrer ma respiration, de jongler avec les 36000 traitements et innovations qu’on me propose. Respirer c’est vivre. Ça devrait être simple et naturel. Mais je sais, pour le vivre, comme la panique peut te gagner quand tu sens tes poumons étouffer, et toi avec. La panique qui vient quand tu ne sais pas quoi faire pour trouver un peu d’air.

    Je ne voulais pas de ça pour mon fils, et j’espérais qu’il y échapperait, puisque je n’avais pas été asthmatique dans mon enfance…

    Depuis ces derniers jours je m’en veux un peu. De quoi ? Je ne sais pas. J’ai bien écouté son père, et les médecins, m’expliquer que ça n’avait rien avoir avec quelque chose que je lui aurais transmis, ou quelque chose que j’aurais mal fait dans les soins que je lui apporte. Mais c’est comme ça. Et pourtant je m’en veux. Je sais que ça va passer…. Mais je déteste le voir comme ça.  Puis je me dis ; ce n’est QUE de l’asthme… Mais c’est mon petit bébé.

    Je lisais récemment chez Sandra je crois, de jolies réflexions autour de la mère parfaite ou indigne, j’y ai donné mon avis, en disant qu’on ne fait jamais que ce qu’on peut finalement, et de son mieux. Je sais que c’est l’attitude la plus simple et la plus saine, et la plus réaliste aussi.

    Alors pourquoi ce sentiment de culpabilité irrationnelle aujourd’hui ?