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  • Là où l'on est bien est la patrie, disait Aristophane

    Hier un chanteur kabyle est mort, vous ne le connaissez pas, il y  a peu de chance, c’est un de nos vieux chanteurs classique, un petit bonhomme avec une moustache, qui sait me tirer des larmes comme personne.
    J’ai réécouté pour l’occasion certains de ses poèmes chantés, et le frisson m'a repris, comme au premier jour, surtout dans les chansons qui parlent de la terre, de l’amour, du temps qui passe. J’ai écouté, puis je me suis dit,  suis-je la même personne, là, qui pleure en entendant le chant du pays lointain, et celle qui ressent jusque dans ses entrailles la musique de Fréhel, Aznavour ou Ferrat ?
    Je déteste les discours emprunts de clichés et de paternalisme sur la double culture et blablabla. Pourtant je suis double. Enfin pas tout à fait. Je suis née en Algérie, arrivée en France à trois ans, je connais bien l’Algérie, pour y être allée très régulièrement, la France je la connais parce que c’est ma patrie, mon patrimoine, ma foi presque. Je ne sais même pas s’il s’agit de parler mathématique, double, moitié ci, moitié ça : je sais juste que le hasard m’a fait naitre et connaître un pays que j’adore, et m’a fait adopter un autre que j’adore aussi.
    J’aime l’un et l’autre, je ne veux renoncer à aucun. Et ces fâcheux qui disent qu’on ne peut pas aimer correctement son pays « d’accueil » si l’on embrasse deux drapeaux, ne sont que des cœurs secs sans imagination. J’avais été très peinée par ces imbéciles qui faisaient reproche à Eva Joly de ses origines norvégiennes, et de son accent, quand d’autres élus, avec un arbre généalogique plus « pur » massacrent la langue française : il n’est qu’à écouter N.Sarkozy ou N.Morano pour pleurer sur la langue de Victor Hugo…
    Bref, hier, en écoutant mon vieux chanteur algérien, je me suis dit que certains pourraient penser que ma place n’est pas ici, que la nostalgie d’un pays est une forme de trahison envers un autre…
    Je me demande de quoi demain sera fait.

  • Carnets du monde

    J’avais mis de côté un carnet, dans lequel j’avais dessiné, maladroitement, des nuages, des gouttes de pluie, des sortes d’oisillons et puis quelques tasses à thé aussi. Je ne sais pas dessiner, je dessine mal, mais j’aime ça quand même. J’avais presque oublié ce carnet, quand je suis retombé dessus en cherchant un Moleskine neuf. C’est curieux comme un simple dessin (ou une chanson, une scène de film, une odeur…) peut nous transporter pile au moment où cela représentait pour nous la plus belle émotion.


    C’est magique les souvenirs. On aperçoit une petite étoile maladroitement esquissée, et tout un univers de sentiments revient. J’aime comme cela emporte tout les sens, comme ce voyage dans le passé, de quelques instants, est pourtant si concret !


    Je reprends un autre Moleskine, et je suis heureuse par avance de ce que je vais en faire : je collectionne les photomatons de mon fils, que nous prenons depuis qu’il est petit bébé, et j’avais envie d’en faire quelque chose. Pour l’instant, ces mini-clichés trônent sur mon bureau, mais j’aimerais les mettre en scène dans ce carnet, avec des dessins, des collages, des annotations, faire appel à mes souvenirs, ceux collés à chaque période du cliché.


    Pourtant, je ne suis pas la reine des albums-photos, j’ai des piles entières qui attendent d’être classées…  Je ne suis pas non plus très « scrap booking »… J’ai juste eu cette envie subite de voir les milles petits visages de mon fils danser sur un fil du temps bien à nous, une chronologie personnalisée.

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    En espérant que dans quelques mois, quelques années, ouvrir ce carnet sera un doux voyage dans le passé.

  • Daniel Craig, Tim Roth, Bruce Willis et Pierce Brosnan dans un bateau imaginaire

    Dites, ça ne vous ennui pas le nouveau format de billet, devoir cliquer sur « lire la suite » ?


    L’espace d’un instant, j’ai été tentée de re-visionner en entier les enquêtes de RemingtonnSteel. Je suis de nature optimiste-pessimiste (un truc bien perso) et parfois, quelques accès de pensées magiques me font dire qu’en espérant très très fort quelque chose, elle se réalisera.

    Et j’ai toujours espéré très très fort que Remington et Laura Holt finissent ensemble, heureux et mariés. (Je n’ai toujours pas le fin mot de l’histoire, j’ai peur de savoir…)

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    Après, mon esprit a vagabondé sur les mérites comparés de Tim Roth et Daniel Craig, deux de mes fiancés imaginaires et potentiels (surtout imaginaires, en fait, il faut bien l’avouer) Pour autant, je me sens presque comme Meryl Streep, dans le choix de Sophie (pardon...) comme si on m’enjoignait là tout de suite d choisir entre Daniel et Tim, Tim et Daniel, oh mon Dieu qui choisir, comment en abandonner un à sa douleur hein, comment ?
    Du coup, c’était l’ébullition dans ma tête, la question ne trouvant pas de réponses.  Heureusement, je me suis mise à penser « tasse à thé », après en avoir aperçu une sublime sur Tumblr…


    Les méandres de mon cerveau me font parfois peur… Je saute du coca light, sans logique, ni suivi.

    Ça ne cesse finalement que pour m’enfoncer dans l’observation minutieuse d’une tache au plafond. Que c’est bon ça. Une forme d’auto-hypnose bienfaisante…


    Avec tout ça, je n’ai toujours pas vu la fin de Remington Steele. Et je crois que je n’en ai pas envie.


    Sinon, quelqu’un sait si Cybill Shepherd et Bruce Willis ont fini par s’avouer leur amour dans Clair de Lune ?

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    Comment ça, c’est n’importe quoi ?

  • J'ai accepté par erreur, ton invitation

    Fin des années 90, intérieur jour, une cafétéria en fac de droit, quelques étudiants autour d’une table se relayant pour écouter au casque d’un lecteur laser portable... Oui, au XXème siècle, les baladeurs MP3 c’était pas encore ça… Bref on revient à notre cafétéria, sans Hélène, mais avec quelques garçons, et filles, en train de couiner « j’ai accepté par erreur, ton invitation… »


    Ouais, on était jeunes, pas trop con, (contrairement à ce qu’à pu raconter Saez, hein..) et complètement fan de Louise Attaque.


    Un nouveau son, un nouveau rythme, un truc inconnu avant, qui bouleversait notre petit paysage pop rock (comme dirait NRJ…)  Louise Attaque est vite devenu un de nos génériques des vendredi soir de contre-tonus (alors, à Nantes, le jeudi soir, c’était les soirées d’étudiants, appelées tonus, certains rebelles faisaient des contre-tonus le vendredi soir, trop rebelle quoi tu vois…)


    Après l’arrêt du groupe, j’ai continué à suivre et à aimer Tarmac, la nouvelle formation, puis Gaëtan Roussel en solo, bref une vraie petite fan2 comme dirait la regrettée Séverine Ferrer (quelle culture télévisuelle quand même, dis moi que ça t’épate…)

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    Fin de l’année dernière est sortie un coffret digipack, rassemblant un CD best-of et un dvd. J’ai replongé dans le Louise Attaque de ma mémoire, avec le même plaisir, immuable. La voix de Roussel, les paroles, la musique, un combo qui fonctionne toujours aussi bien !
    Je ne me rappelais pas de la chanson Sean Penn, Mitchum, alors je me suis emparé du livret :

    Sapé comme un prince
    Maverick dans mes rêves
    l'exemple unique
    Sean Penn Mitchum

    Que ma vie m'accorde une trêve...
    Que ma vie s'accorde
    Que mes nuits débordent de rêves
    Que ma vie s'accorde
    (Gaëtan Roussel /Louise Attaque)

    Ce livret, c’est 24 pages pour retrouver les paroles des chansons et des dessins de Robin Feix, celui qui est à l’origine de l’univers graphique de Louise Attaque.


    Les deux titres inédits, Du monde tout autour, et Snark, sont comme deux petites pépites supplémentaires, le cadeau surprise de ces retrouvailles…


    Bref, un bel objet, à regarder, et à écouter. Presque quinze ans après, je me rends compte de la claque que c’était, ce groupe, et rien n’a vieilli, tu sais :) sauf moi…
    Il n’est pas exclu que je retourne au campus du Tertre, boire un café, avant d’aller trainer au T.U, voir ce qui a changé, si la Maison des Etudiants est toujours là, ce que devient l’horrible bâtiment de la B.U…


    En attendant, je t’emmène au vent ?

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