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louise attaque

  • J'ai accepté par erreur, ton invitation

    Fin des années 90, intérieur jour, une cafétéria en fac de droit, quelques étudiants autour d’une table se relayant pour écouter au casque d’un lecteur laser portable... Oui, au XXème siècle, les baladeurs MP3 c’était pas encore ça… Bref on revient à notre cafétéria, sans Hélène, mais avec quelques garçons, et filles, en train de couiner « j’ai accepté par erreur, ton invitation… »


    Ouais, on était jeunes, pas trop con, (contrairement à ce qu’à pu raconter Saez, hein..) et complètement fan de Louise Attaque.


    Un nouveau son, un nouveau rythme, un truc inconnu avant, qui bouleversait notre petit paysage pop rock (comme dirait NRJ…)  Louise Attaque est vite devenu un de nos génériques des vendredi soir de contre-tonus (alors, à Nantes, le jeudi soir, c’était les soirées d’étudiants, appelées tonus, certains rebelles faisaient des contre-tonus le vendredi soir, trop rebelle quoi tu vois…)


    Après l’arrêt du groupe, j’ai continué à suivre et à aimer Tarmac, la nouvelle formation, puis Gaëtan Roussel en solo, bref une vraie petite fan2 comme dirait la regrettée Séverine Ferrer (quelle culture télévisuelle quand même, dis moi que ça t’épate…)

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    Fin de l’année dernière est sortie un coffret digipack, rassemblant un CD best-of et un dvd. J’ai replongé dans le Louise Attaque de ma mémoire, avec le même plaisir, immuable. La voix de Roussel, les paroles, la musique, un combo qui fonctionne toujours aussi bien !
    Je ne me rappelais pas de la chanson Sean Penn, Mitchum, alors je me suis emparé du livret :

    Sapé comme un prince
    Maverick dans mes rêves
    l'exemple unique
    Sean Penn Mitchum

    Que ma vie m'accorde une trêve...
    Que ma vie s'accorde
    Que mes nuits débordent de rêves
    Que ma vie s'accorde
    (Gaëtan Roussel /Louise Attaque)

    Ce livret, c’est 24 pages pour retrouver les paroles des chansons et des dessins de Robin Feix, celui qui est à l’origine de l’univers graphique de Louise Attaque.


    Les deux titres inédits, Du monde tout autour, et Snark, sont comme deux petites pépites supplémentaires, le cadeau surprise de ces retrouvailles…


    Bref, un bel objet, à regarder, et à écouter. Presque quinze ans après, je me rends compte de la claque que c’était, ce groupe, et rien n’a vieilli, tu sais :) sauf moi…
    Il n’est pas exclu que je retourne au campus du Tertre, boire un café, avant d’aller trainer au T.U, voir ce qui a changé, si la Maison des Etudiants est toujours là, ce que devient l’horrible bâtiment de la B.U…


    En attendant, je t’emmène au vent ?

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  • Lundi, la pente, encore

     

    Une photo, un poème, de la musique, des réflexions. Vous savez que les miroirs réfléchissent ? On devrait leur laisser ce monopole, et se contenter de regarder, d'admirer, d'aimer.

    Un être humain n'est pas un miroir. Curieux qu'il réfléchisse du coup. Notez que cela explique la douleur occasionnée. Quand on n'est pas fait pour quelque chose, on s'abstient.

    Et Claudine Longet vit quelque part.


    Tentative de smiley : <3 !

     

     

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    Steve - Ali

    Je te donne ces vers afin que si mon nom
    Aborde heureusement aux époques lointaines,
    Et fait rêver un soir les cervelles humaines,
    Vaisseau favorisé par un grand aquilon,

    Ta mémoire, pareille aux fables incertaines,
    Fatigue le lecteur ainsi qu'un tympanon,
    Et par un fraternel et mystique chaînon
    Reste comme pendue à mes rimes hautaines ;

    Être maudit à qui, de l'abîme profond
    Jusqu'au plus haut du ciel, rien, hors moi, ne réponds !
    - Ô toi qui, comme une ombre à la trace éphémère,

    Foules d'un pied léger et d'un regard serein
    Les stupides mortels qui t'ont jugée amère,
    Statue aux yeux de jais, grand ange au front d'airain !

    Charles Baudelaire.

     

  • Monologue ventriculaire


    Tu sais lapin que je suis une actrice dramatique ratée et frustrée. Mes envies de mélodrame poétique trouvent en général à se finir au mieux dans les bras d'un homme astucieux, au pire elles méritent de figurer dans le best of des blagues carambar par Elie Semoun (tiens il m'émeut lui, depuis qu'il s'est fait larguer par sa nana, il avoue simplement l'aimer toujours, mon Dieu un homme romantique et amoureux et qui le dit !!!!! Où qu'ils sont les autres ??)


    Bref, comme je ne peux passer ma vie à  attendre le Grand Rôle sur la scène de la vie, je prends les devants et je t'assène, malheureux public, une lecture. Oui, comme Fabrice Lucchini, mais en moins chauve quand même (merci Oenobiol et John Frieda).

    Et puis ça va nous changer de parler d'autre chose que de cul, de vernis O.P.I  ou de Nain Vagal. Bientôt tu vas croire que je suis inculte sinon. Mais, non, j'ai de saines lectures que je m'empresse de te coller mon choupi.


    Tu cliques si tu n'as pas peur d'entendre la voix la plus insupportable qu'il me soit.

    Sinon tu lis après, il y  a les poème lus.

    Ceux-ci sont pour l'amateur dictamo-baudelairien.

     


    podcast

    Parfum exotique


    Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
    Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
    Je vois se dérouler des rivages heureux
    Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ;

    Une île paresseuse où la nature donne
    Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;
    Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
    Et des femmes dont l'oeil par sa franchise étonne.

    Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
    Je vois un port rempli de voiles et de mâts
    Encor tout fatigués par la vague marine,

    Pendant que le parfum des verts tamariniers,
    Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
    Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

     


    podcast

    Ciel brouillé


    On dirait ton regard d'une vapeur couvert ;
    Ton oeil mystérieux (est-il bleu, gris ou vert ?)
    Alternativement tendre, rêveur, cruel,
    Réfléchit l'indolence et la pâleur du ciel.

    Tu rappelles ces jours blancs, tièdes et voilés,
    Qui font se fondre en pleurs les coeurs ensorcelés,
    Quand, agités d'un mal inconnu qui les tord,
    Les nerfs trop éveillés raillent l'esprit qui dort.

    Tu ressembles parfois à ces beaux horizons
    Qu'allument les soleils des brumeuses saisons...
    Comme tu resplendis, paysage mouillé
    Qu'enflamment les rayons tombant d'un ciel brouillé !

    Ô femme dangereuse, ô séduisants climats !
    Adorerai-je aussi ta neige et vos frimas,
    Et saurai-je tirer de l'implacable hiver
    Des plaisirs plus aigus que la glace et le fer ?

     

    Un ancien amoureux avait trouvé le moyen de me flatter tout en me fâchant, en me disant que j'étais la femme de ce poème, que mes yeux vairons ne reflétaient que mon âme et mon coeur, hétérochromes l'une et l'autre, inégalement tendres, rêveurs et cruels. Je me demande encore longtemps après la part du reproche et celle du compliment dans cette déclaration.


    [ La prochaine session sera pour celle qui aime les poètes à la langue plus sexy, n'est-ce pas ma bitchette ? ]


    Et aussi ça.

    Je ne suis pas vraiment fan de la demoiselle, du moins je n'aime pas tout chez elle.

    Mais j'avoue être assez touchée par la justesse de ces paroles. Elles trouvent un écho particulier en moi. Je pense que je ne serais pas la seule : tu sais bien toi mon amie, ma sœur de hasard presque, qu'il y a des choses qu'on regarde telles qu'elles sont en se demandant pourquoi. Il y  a une raison à tout ma douce, il faut que je trouve la sagesse de regarder sans peur, d'attendre sans crainte et d'être bien quand même. Je n'aurais plus peur, je ne suis plus seule à me demander pourquoi les choses sont telles qu'elles sont, et à les aimer ainsi.

    Merci d'exister, et d'être toi, un étrange miroir, un cadeau du hasard. Well, you know.



    Il y a là la peinture, des oiseaux, l'envergure, qui luttent contre le vent
    Il y a là les bordures, les distances, ton allure, quand tu marches juste devant
    Il y a là les fissures, fermées les serrures, comme envolés les cerfs-volants
    Il y a là la littérature, le manque d'élan, l'inertie, le mouvement
    Parfois on regarde les choses, telles qu'elles sont, en se demandant pourquoi
    Parfois on les regarde, telles qu'elles pourraient être, en se disant pourquoi pas
    Il y a là là là, si l'on prenait le temps, si l'on prenait le temps
    Il y a là la littérature, le manque d'élan, l'inertie, le mouvement
    Parfois on regarde les choses, telles qu'elles sont, en se demandant pourquoi
    Parfois on les regarde, telles qu'elles pourraient être, en se disant pourquoi pas
    Il y a là les mystères, le silence,ou la mer qui luttent contre le temps
    Il y a là les bordures, les distances, ton allure, quand tu marches juste devant
    Il y a là les murmures, un soupir, l'aventure, comme envolés les cerfs-volants
    Il y a là la littérature, le manque d'élan, l'inertie, le mouvement
    Parfois on regarde les choses, telles qu'elles sont, en se demandant pourquoi
    Parfois on les regarde, telles qu'elles pourraient être, en se disant pourquoi pas
    Parfois on regarde les choses, telles qu'elles sont, en se demandant pourquoi
    Parfois on les regarde, telles qu'elles pourraient être, en se disant pourquoi pas

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    Je vais sur mon chemin, car c'est le seul que je puisse emprunter. Fasse le Ciel que je puisse t'y rencontrer.
    Ou du moins ton image, ton reflet. L'idée que ce serait toi là-bas qui attend au bord du chemin me donne envie de courir à mon destin, le coeur en bandoulière et un rêve au creux de mon âme.
    Les choses sont telles qu'elles sont.