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jean d'ormesson

  • Fatrasie du vendredi (je sais, c'est fou)

    Le premier regard que je jette sur la semaine passée me rappelle que je n’ai pas assez lu. Cela en fera plus pour la semaine prochaine (soyons positif).

    Une semaine aux mille nuances (pas de Grey, merci), avec du beau, du triste, de la joie et parfois du désespoir.

    Le désespoir venu se noyer en Méditerranée, qui nous rappelle à chacun nos responsabilités, et en premier lieu celle de déclencher des guerres dans de pays, au nom de la démocratie, mais uniquement motivées par l’argent et le pouvoir. Nous avons mis le feu en Libye, en Irak, et l’on s’étonne que l’incendie s’étende jusqu’à nos rivages.

    J’ai aimé lire, tout de même, l’histoire de ce couple italo-américain, qui consacre une partie de son argent à venir en aide aux réfugiés qui tentent leur chance par la Méditerranée. Vous pouvez en apprendre plus sur Christopher et Regina Catrambone à travers cet article notamment.

    Une fois que l’on a dit cela, tout le reste semble vain, mais il y a pourtant des petits bonheurs qu’il ne faut pas négliger.

    J’aime la publication de Jean d’Ormesson en Pléiade : c’est comme ça, j’aime et j’admire cet écrivain depuis toute jeunette. J’aime ce qu’il écrit, bien sûr, et aussi sa personnalité, son érudition, sa malice. Certains pensent que la publication en Pléiade est une mauvaise idée, par manque de recul éditorial, mais franchement je m’en fiche, je serai heureuse de voir le volume qui lui est consacré trôner à côté de Victor Hugo, de Drieu la Rochelle et Tolstoï. Un très joli portrait de Jean d’Ormesson est à découvrir .

    Pour ce qui est de la littérature, et des livres, la semaine est heureuse.

    Ainsi, j’aime cette nouvelle revue, le Courage, sous la direction de mon chouchou (encore un) Charles Dantzig, je vous en parlerai un peu plus prochainement, mais si vous avez l’occasion de la lire, n’hésitez pas.

     

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    J’aime aussi le retour de Milo Manara. Habituellement, je ne parle pas bandes dessinées, je n’en lis pas beaucoup de fait. Milo Manara, est un immense artiste, je sais que je ne vous apprends rien :) et depuis la première fois où je l’ai découvert, je n’ai cessé d’admirer son œuvre. Je vous recommande le replay de son passage chez Augustin Trappenard, sur France Inter,, un bonheur pour les oreilles, en attendant de feuilleter sa vision du Caravage.

    J’attends aussi impatiemment de lire le roman d’Anthony Doerr, prix Pulitzer, et dont l’action se passe à Saint-Malo. Le livre n’est pas encore paru, mais ce que j’en ai lu dans la presse réveille mes envies de lecture.

     

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    Pour finir, j’aime mes nouvelles bougies Yankee Candle, aux parfums aussi affirmés que subtils. Comment est-ce possible, je ne sais pas ! Mais Dieu que ça sent bon !

     

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    Le weekend nous tend les bras, profitons-en. En musique ? En tout cas, voici ce qui a été ma thérapie musicale de la semaine.

     

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    podcast♫ ♪ Albinoni - Oboe Concerto #2 in D Minor Op. 9

     


    podcast♫ ♪ Natalie Prass - It Is You

     

     

     

     

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  • Je marche parce que je dois mourir. Toi, jusqu’à mon retour, tu marcheras sans mourir

    ....ce que répond Jésus à Ahasvérus qui lui refuse un verre d'eau, d'après Jean d' O...

     

    Plus jeune je tripais sur Gérard Manset et Jean-François Cohen, du chanteur pas hyper commercial. Maintenant je voudrais que Lady Gaga et Kanye West se marient et fassent un bébé qu’ils me donneraient, ou alors on se marie tout les trois, je veux bien, du moment qu’ils chantent dans ma salle de bain.

    J’adore Lady Gaga car elle a franchi le mur du son du n’importe quoi capillaire et du portage de maillots de bains en toute occasion. En fait je voudrais vivre dans un clip de Lady Gaga avec la bibliothèque  de Jean d’Ormesson en bonus.

    J’aime Jean d’ Ormesson depuis l’époque du collège. J’étais tombée par hasard sur un de ses ouvrages, « la Gloire de l’Empire » au CDI. Un genre de pastiche historique, si drôle, tellement érudit ! J’ai adoré. Je me suis intéressée d’abord à son œuvre de l’époque, sa passion pour Chateaubriand (auteur que je ne révère pourtant pas plus que ça…) et puis son écriture si fluide, amoureuse d’elle-même presque.

    C’est un des rares auteurs contemporains vers qui je me précipitais acheter la prose en grand format, sans attendre la sortie en poche. « L’Histoire du Juif Errant » avait achevé de me gagner à sa cause. C’était le roman des romans. Le roman de la culture et de l’érudition. Le roman d’amour des Belles-Lettres et de l’Histoire. C’était un voyage inoubliable des rives du Lac de Tibériade à la lagune de Venise… Depuis, on lui fait le reproche d’écrire un peu toujours le même roman. Mais c’est normal et évident : Jean d’ Ormesson écrit depuis des années la plus belle promenade qui soit dans notre patrimoine. Regardez-le nous présenter Poppée et Néron, Chateaubriand et Isaac Laquedem, à moins que ce ne soit Cartaphilus ? Peu importe, si,  à la fin les amoureux peuvent se rejoindre à la Douane de Mer. Il a tout compris à la vanité de la création.

    Jean d’Ormesson est un homme pétillant, au regard étoilé. J’aime qu’il assortisse depuis toujours ses chemises à ses yeux bleus. J’aime le soin qu’il prend à nous conter son Histoire amoureuse du monde. J’aime son cabotinage, parce qu’il cache des strates de connaissances et d’élégance sans pareil.

    Nous sommes lundi. Je n’aime pas le lundi, car il faut reprendre sa marche vers le Rien. On marche tous, pour mourir un jour, mais parfois il semble que des instants simples soient une éternité sans mort, sans peur, sans but, apaisée et enviée.

     

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  • Le livre est le meilleur ami de l'homme

    Victor Hugo en dit des choses intelligentes, non ?


    L'an dernier, dans les années 00', j'ai été tagguée par ma chère Kahlan. Ça fait bien longtemps, j'étais jeune à l'époque et fraiche et toutes ces sortes de choses. Depuis cette époque, bien lointaine, shokobons, foie gras et hormones en folie ont fait leur œuvre.

    Pas grave. L'heure est à la beauté intellectuelle, oui on va parler livres, bouquins, littérature et toute ces sortes de choses (ça va finir par se voir que j'ai relu récemment Asterix chez les Bretons...)

    Alors, les réponses de Kahlan on peut les trouver . Et je crois que le questionnaire est l'oeuvre de Fafa !

     

    Voici les miennes de réponses !


    1/ Si on vous proposait d'écrire votre biographie, vous prendriez qui pour nègre (eh oui, tout le monde n'a pas un don pour la littérature)

    Bah si ce n'est pas moi qui écrit, j'avoue que je confierai bien la tâche à Jean d'Ormesson. J'éprouve une fascination pour cet écrivain depuis un paquet d'année, j'ai du le découvrir en 4ième, vous dire que ça date pas de la semaine dernière... J'aime ses chemises bleues ciel assorties à ses yeux, j'aime sa coquetterie surannée de vieux garçon. J'aime aussi évidemment et avant tout son écriture. C'est un homme cultivé, drôle, éclectique, doué d'une grande sensibilité à l'écriture. Il faut le lire, on apprend beaucoup avec lui. Mon roman préféré reste l'Histoire du Juif Errant, que je recommande à tous, et notamment à Camille : tu y trouveras un portrait amusant et décalé de Poppée !


    2/ Vous êtes en train de lire le tout dernier chapitre d'un livre, celui qui vous a fait passer une nuit blanche, la fin qui vous fait saliver (notez le jeu de mots sioulplé) depuis une centaine de pages...lorsque survient un homme, torse nu. On va dire qu'il s'appelle...Daniel Craig. Il a l'air chagrin. Il a une petite douleur à l'épaule, et est persuadé qu'un petit massage lui ferait le plus grand bien. Que faites-vous ?

    Bon, si c'est Daniel Craig, je continue ma lecture... Par contre si c'est Hugh Jackman, ou Ian Sommerhalder, ou Gene Kelly jeune, je peux éventuellement arrêter un instant ma lecture et voir ce qui est faisable. Mais un véritable gentleman oubliera sa douleur, s'allongera près de moi, me demandera de lui faire la lecture de mon livre, et puis je serais séduite, du coup je lâche le livre, il enlève sa chemise, et puis, et puis..... Mon esprit s'égare !

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    Gene Kelly, pour que tu comprennes l'égarement !

     

     

    3/ C'est la fin du monde. Quel livre mettriez-vous dans la capsule qui sauvegardera une trace de l'humanité ? (voudriez-vous vraiment que ce soit Orgueil et Préjugés ?)

    D'abord Jane Austen c'est très bien ! Ensuite, le choix est trop difficile. A la rigueur je dirais un roman qui possède un certain souffle épique, une sorte d'aventure humaine. Là tout de suite je penserai à Steinbeck avec A l'Est d'Eden (mais tout Steinbeck est superbe), ou bien encore à l'Histoire du Juif Errant de Jean d' Ormesson.

     

    4/ Quelle est pour vous la pause lecture idéale ?

    A vrai dire peu importe, j'aime lire partout. Mais je ressens une plénitude sans pareil si je peux lire au lit, seule, toute seule dans la maison, un dimanche matin !

     

    5/ Si vous aviez le pouvoir de trucider/effacer un personnage de roman, ce serait qui ?

    Et bien sans hésiter Angel Clare dans Tess d' Urberville de Thomas Hardy. Dans le roman, Tess est violée par son lointain cousin Alec D'Urberville, puis vit avec lui un moment « dans le péché », comme soumise à son destin de déshonorée, mais elle finit par se révolter et fuira Alec. Angel Clare qu'elle avait rencontré auparavant, l'épouse. Quand il apprend les mésaventures de Tess avec Alec, son orgueil prend le dessus, et il commence par faire des reproches à Tess pour la quitter ensuite. Tess désespérée ira tuer Alec, et finit pendue. Evidemment entre temps ce nabot d'Angel Clare revient à son foyer, car « personne en peut l'aimer plus que Tess », mais trop tard. Alec est mauvais, mais il assume sa personnalité. Angel se cache derrière une morale bourgeoise pour juger la vie de sa femme, sans se poser de questions sur ses difficultés et son statut de femme pauvre, violée et déshonorée. Il parle d'amour, de morale, de bonté, mais ne fait preuve d'aucuns sentiments quand sa fierté d'homme est en jeu, drôle d'enjeu d'ailleurs. Et c'est pour l'amour perdu de cet homme, qui lui rappelle sa vie ternie, que Tess commet son crime. Je l'aime pas ce con.


    6/ Sauveriez-vous Voldemort, juste pour avoir un huitième tome ?

    Tu me donnes le choix ? Je bute Harry au premier tome, ou même je fais exploser l'école et tout les sorciers par un séide d'Al Qaida à la page 3.

     

    7/ Jusqu'où êtes-vous allé pour un livre ?

    Jusqu'à la Fnac... Sinon, étudiante, je préférais m'acheter un bouquin que des tickets de Resto U, et puis manger c'est surfait...

     

    8/ Si vous pouviez retourner dans le passé rencontrer un auteur. Ce serait qui ? Quelles seraient vos toutes premières paroles ?

    Ce serait Jack London, je le remercierai d'abord pour le Talon de Fer, le Peuple d'en Bas, Radieuse Aurore, Martin Eden entre autre. Puis je le remercierai d'avoir su donner un souffle littéraire au socialisme avec le Talon de Fer, et puis je le supplierai de ne pas se suicider, de continuer à écrire, malgré les hommes et le monde.

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    9/ Décrivez la bibliothèque (personnelle ou pas) de vos rêves.

    Et bien, un immeuble de quelques étages, un système magique qui me ressort le livre auquel je pense, juste par la pensée...

     

    10/ Vous retournez dans le passé (décidemment, bande de veinards !), en pleine 2ème guerre mondiale. Quel livre donneriez-vous à Hitler pour qu'il arrête de cramer des bouquins ?

    Suicide mode d'emploi et basta.


    C'est sur cette note ô combien joyeuse que s'achève se questionnaire... Voilà, voilà...

     

    Faudra quand même qu'on parle de Ruth Rendell un jour.