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  • Fannie et Freddie - Marcus Malte

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    Le récit s’ouvre sur une femme, Fannie, qui se fait belle, dans l’attente de retrouver l’autre. Fannie, jeune femme pas vraiment belle, à la posture si raide qu’on l’appelle Minerve, se prépare pour un rendez-vous important.

    C’est Freddie, jeune banquier new-yorkais, qu’elle attend, pour qui elle a fait tous ces préparatifs. Mais le rendez-vous n’aura pas lieu dans un de ces chics bars prisés des jeunes yuppies. Non. Fannie et Freddie ont rendez-vous avec leur destin, avec l’amertume et la tristesse d’une maison vidée, dans une banlieue dépossédée de ses âmes par l’âpreté criminelle des banquiers.

    A la première page on pourrait penser qu’il s’agira d’un récit d’amour, d’une femme à un homme, Fannie et Freddie. Mais on rentre dans un récit de haine, sur fond de Fannie Mae et Freddie Mac, géants américains du crédit, acteurs pas les plus innocents de la crise des subprimes.

    Fannie a vu son monde s’effondrer, son monde et la vie de ses parents, sous l’impulsion des banquiers escrocs, prêteurs, expropriateurs et assassins. Alors Fannie cherche le compagnon idéal, celui qui sera son exact compagnon, son Freddie.

    C’est un récit court, intense, tendu comme un arc et qui vient se ficher au cœur de la cible. Récit d’une époque tordue, qui ne peut engendrer que des solutions tordues à des situations tordues. L’incompréhension de Freddie, dans ce qui lui arrive, reflète l’inconscience de ces gens dans des bureaux, qui gomment des lignes, efface des vies d’un coup de crayon, et ne comprennent pas où est le problème.

    Je ne connaissais pas Marcus Malte, j’ai fait là une découverte précieuse pour la lectrice que je suis, et pour la citoyenne aussi.

     

    Tip du jour →

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  • Richard III - Théâtre de Belleville

    MON ROYAUME POUR UN CHEVAL !

    Tout le monde connaît cette tirade : maintenant vous savez qu’elle vient de Richard III, de l’ineffable Will Shakespeare.

    Paris regorge de tentations théâtrales, en voici une à laquelle il faut céder, et vite, car la dernière représentation se donnera le 8 mars prochain.

    Richard III est une des pièces les plus folles de Shakespeare, qui raconte la tyrannie fait homme, la folie sanguinaire, l’avidité du pouvoir. Une folie qui assassine tout sur son passage : la famille n’est jamais qu’un obstacle qu’il faut supprimer.

    Le théâtre de Belleville nous offre un Richard III d’anthologie dans une mise en scène de Margaux Eskenazi.

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    J’ai assisté à une tornade, véritablement. Les acteurs campent magistralement la folie, l’incendie des âmes.

    J’ai adoré ce qui pouvait sembler être un bordel organisé, un maelstrom. Et le choix des costumes accentuait la folie de bête qui s’empare des hommes. C’est une mise en scène très « organique », à hauteur de la sauvagerie calculatrice de Richard III. J’avoue être tombée sous le charme de Idir Chender, l’acteur qui campe un Richard III aux multiples facettes, roublard, enjôleur, cruel, voire sadique, et puis charmant, et menteur, et désespéré.

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    Bon, si vous n’êtes pas loin de Paris, ou que vos pas vous y mènent quelquefois, faites un tour jusque Belleville, quartier très chouette à visiter, et prenez place dans son théâtre pour un moment unique et fou !

    Richard III – Théâtre de Belleville – jusqu’au 08 mars 2015

    Avec Eva Rami, Idir Chender, Laurent Deve, Jean Pavageau, Alice Pehlivanyan, Nelson-Rafaell Madel
    Mise en scène de Margaux Eskenazi

    Ce spectacle vient à point s'intégrer dans le challenge Shakespeare de Claudialucia :

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  • Meurtres en majuscules

    Avec la nouvelle année j’ai été prise d’une folie incroyable : continuer à lire autant, mais de manière plus rationnelle, et en partageant le plus possible. Ce que j’appelle plus rationnel, c’est simplement essayer d’équilibrer entre les lectures surprises (les achats ou emprunts au hasard, non prévus), et les lectures désirées et dûment listées sur une Liste À Lire (oui pare que hein une PAL ça suffit pas, il faut aussi une LAL. LOL) (Pardon)

    Dans la catégorie non prévue, je suis tombé sur un bouquin à la bibli, que voici :

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    Je me suis jetée dessus en hurlant presque dans les rayons OH MON DIEU UN AGATHA CHRISTIE INÉDIT OH MON DIEU C’EST GÉNIAL !

    En fait non.

    C’était une histoire originale, reprenant le personnage de Poirot, par une certaine Sophie Hannah.

    Il y a une maladie horrible qui consiste à prendre un auteur mort, et à autoriser quelqu’un à reprendre son œuvre pour écrire une suite. Vachement indispensable hein ?

    On avait déjà eu droit à une suite des Misérables, de Dieu (enfin Victor Hugo, vous avez compris) par un certain François Cérésa : je ne l’ai pas lu, je ne la lirai pas, jamais, hors de question, et que ce François bidule meurt dans les flammes de l’enfer littéraire (mais vieux et en bonne santé, je ne veux pas de mal aux gens, moi).

    On a aussi eu droit à une sorte de suite, préquel, séquelle même, de Autant en Emporte le Vent, de Margaret Mitchell, par Alexandra Ripley : ok, ça je l’ai lu, c’était pas mal, pas nul. Pourquoi l’ais-je lu ? Je ne sais plus, j’ai honte, je devais être rongée de curiosité et bon, ce n’est pas comme Victor Hugo, j’ai moins de blocage (ou alors je suis une girouette ?)

    Alors cette enquête de Poirot sans Agatha Christie ?

    Pas mal, pour être honnête. Vraiment bien même.

    L’histoire : trois corps sont découverts dans un hôtel chic, un bouton de manchette gravés d’initiales enfoncé dans la bouche. Pendant ce temps Poirot, qui se repose dans une pension de famille, croise une jeune fille à l‘air effrayé. Il se trouve que l’inspecteur chargé de l’enquête à l’hôtel est le voisin de chambre de Poirot dans la petite pension. Le livre démarre très vite : il y a une avalanche de faits curieux, d’indices, et de contre indices, avec une galerie de personnage tour à tour inquiétants, amusants, folkloriques, cruels, généreux. On se trouve plongé au cœur d’un petit village, et de ses intrigues noueuses et acides : autant le dire, un vrai régal !

    J’étais très « bof bof » avant d’ouvrir ce roman, mais Sophie Hannah a fait un excellent travail, à la manière de. La seule chose que je n’ai pas aimé, c’est sa façon d’appuyer sur les traits de caractère de Poirot, notamment son amour de la symétrie. Elle en fait un peu trop, comme pour nous dire « vous voyez, c’est bien notre bon vieux Poirot qu’on retrouve ici ». Mais ça n’enlève rien au plaisir de la lecture !

    Bref, un vrai bon moment de lecture, avec du thé et des muffins maison, et oui :)

    Je profite de cette lecture pour me remettre au challenge littéraire, je ne sais pas trop s'il peut rentrer dans la catégorie pour le challenge Agatha Christie, de George, mais je tente.

    hercule poirot,meurtres en majuscules,sophie hannah

     

     

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  • Très Yolo ce soir encore

    Bon, les Césars, même pas j’en parle. Cérémonie longue, chiante, pénible, pleine de gags à deux francs qui ne font rire que l’entre soi, et encore, d’un rire gêné. C’est peut-être ça l’esprit Canal ?

    Donc on passe directement aux Oscars. N’ayez pas peur, je ne vous affligerai pas une analyse poussée des résultats, ni rien de très technique en fait : je suis le genre de cinéphile qui sait juste dire « j’aime bien » ou « j’aime pas trop trop ». On a connu plus fouillée comme critique.

    Alors voilà, je suis très contente pour J.K. Simmons ( #TeamDrSkoda et le papa de Juno !!) et Patricia Arquette (ma Medium favorite, plus efficace qu’Élisabeth Teissier) ; deux beaux acteurs dans deux superbes film ( Whiplash et Boyhood).

    Sinon, la cérémonie en elle-même, putain mais quelle claque, dès l’ouverture avec ce numéro superbe de Neil Patrick Harris, avec Jack Black et Anna Kendrick :

    C’est pas le talent ça ?

    Il y avait aussi ce clin d’œil musical, aussi drôle et talentueux, à l’absence de nomination pour Lego The Movie :

    Voilà, je suis contente et de bonne humeur, ne m’en demandez pas plus aujourd’hui :)

     

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  • Yolo

    Pas de blues ce dimanche soir, peut-être parce que la journée à été douce et qu’elle se conclue autour d’un dal de lentilles corail concocté avec Fiston. C’était amusant de le faire participer à l’élaboration du plat : résultat sans surprise, il a forcément mangé et aimé ce qu’il a préparé… Méthode autrement plus efficace pour le faire manger de tout, que de le menacer des foudres de l’enfer et de la confiscation de ses cartes Pokemon.

    Pour tout vous dire, je crois que j’apprends (enfin !) à lâcher prise. Je fais les choses, à mon rythme, aussi bien que possible, en ne me souciant que de faire au mieux : le reste ne dépend pas de moi. C’est une chose étrange que d’écouter ses envies les plus simples, et d’y répondre, sans stress ni culpabilité, ni interrogations superflues. Est-ce cela être adulte ? Je ne sais pas. Mais j’aime bien ces dimanche soir, tranquilles.

    Je suis à deux doigts de me remettre au tricot, c’est vous dire.

    Tip du soir =>

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