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Bavardages - Page 2

  • Faites des pères cinéphiles, à la peau douce et ponctuels

    Autant j’ai allègrement zappé l’idée de parler de la fête des mères ici, va savoir pourquoi, un blocage psychanalytique qui resurgit certainement, autant la fête des pères ça m’inspire.

    J’aime bien faire des cadeaux, c’est comme ça, j’adore l’idée de réfléchir à ce qui pourrait faire plaisir à X ou Y, c’est un challenge un peu plus amusant que d’autres.

    Voici donc quelques pistes, de ce qui pourrait être un cadeau agréable pour un homme moderne et charmant et papa en plus.

    Pour commencer, quoi de mieux qu’un belle montre pour son papa chéri ? Le genre de montre qu’on garde toute sa vie, qui a du style et qui est intemporelle en même temps. La mode est au montres connectées, certes mais franchement moi je craque infiniment plus facilement pour une belle montre mécanique (j’en ai une belle collection, c’est indécent comme j’aime ça !) que ce soit pour moi ou un homme. Fossil, dont j’aime toujours les accessoires, propose une belle gamme de montres pour homme. En voici tout particulièrement deux qui ferait bel effet sur n’importe quel papa !

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    Acier ou cuir, elles ont toutes les deux leur charme, je n’arrive pas à les départager. Bon, ce n’est pas pour moi, dommage :)

    Ensuite, un papa (presque) idéal a la peau douce et bien soignée, pour son bien et pour le plaisir de lui faire des bisous. (Enfin, je dis ça mais j’adore embrasser des barbes rêches, je dois avoir un grain !) Pour les tenants de la douceur et du soin, je conseille toujours les produits Biotherm Homme. Je me demande si ce ne sont pas les premiers à avoir capitalisé sur le sujet ? Enfin peu importe, s’il y a bien des produits de beauté pour homme que j’aime offrir, c’est ceux de cette marque. La gamme après-rasage notamment est une merveille, surtout le baume hydratant apaisant. Je vois en allant sur le site de la marque que David Beckam est leur égérie (ça se dit égérie pour un homme ?) pas mal ce petit David, y a moins attrayant comme modèle à suivre ^^

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    Si le papa à fêter est cinéphile ou de bon goût, voire les deux, il y a une très bonne idée, toute simple : lui offrir n’importe quel film de Steve McQueen. Il va de soit qu’un papa cinéphile et de bon goût les aura tous vu, mais bon, il y a des papas qui démarrent dans la vie, qui n’ont pas encore eu le temps de voir la filmo intégrale de mon acteur favori de la vie entière : je peux comprendre. Raison de plus de chopper un DVD de Bullit, ou de La Grande Évasion, ou de l’Affaire Thomas Crown, ou de Papillon, ou des Sept Mercenaires, bref un film avec Steve McQueen.

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    Toujours dans l’univers du cinéma, avec le concept « box » en plus, le très chouette site Paris Fait Son Cinéma (dont je vous recommande la lecture), propose une box, sur le thème du cinéma évidemment, avec un film pour se constituer sa propre cinémathèque idéale, et des goodies et menus objets en rapport avec l’univers du dit film. Je trouve que c’est une manière ludique et moderne de faire revivre des classiques.

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    Voilà mes lapins ; j’espère que vous retiendrez ces quelques idées pour une prochaine fête des pères ou simplement pour faire plaisir. Sachez en tout cas que c’est un billet 100% non sponso ni partenaire ou qu’est-ce : juste une liste sincère de mes coups de cœur sur le sujet, à mon initiative ! Je préfère préciser :)

     

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    Oh Steve <3

  • Fatrasie du vendredi #suite

    Cette fatrasie du jour risque un peu de prendre des allures de Carnets du Monde, versant condoléances. J’avais envie d’évoquer quelques disparus très récents, qui ont marqué le monde des lettres, et que je vous invite à découvrir, si ce n’est déjà fait.

    Maurice Pons nous a quittés cette semaine. On croit les écrivains éternels, et un jour le temps vient pour eux, comme il viendra pour nous, de quitter cette terre. Maurice Pons nous laisse une vie remplie de mots et de combats, une vie discrète et riche, qui a inspiré ses lecteurs. Si vous ne connaissez pas encore, je vous suggère avec force de lire Le Passager De La Nuit, et Les Saisons. Son décès me rappelle combien de ses livres il me reste encore à découvrir… On peut lire sur Bibliobs un très beau portrait de lui.

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    Autre disparition, celle de Marcel Zang, un dramaturge nantais, et oui, Nantes, encore une fois, qui contient le monde et les merveilles qu’il nous apporte, puisque Marcel Zang a des origines camerounaises. J’ai eu l’immense chance de voir une de ses pièces à Paris, je m’en souviens bien car j’étais enceinte de mon fils et c’était une des dernières sorties que j’ai pu faire avant d’être trop fatiguée par la grossesse. Cette pièce, m’avait marquée, presque traumatisée, par sa réflexion sur la liberté, nos prisons intérieures et sur ce qu’est l’Autre : quelqu’un, hum, a dit que c’était l’enfer, Zang nous pousse à nous questionner sur la notion de pureté, qui nous mène à brûler cet autre. On peut lire Slate Afrique un portrait de Marcel Zang, et mieux encore se procurer ses pièces, éditées chez Actes Sud.

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    On reste encore un instant à Nantes, où l’on pourra admirer une œuvre de François Morellet, autre disparu du mois de mai. Si vous avez fait un jour le Voyage à Nantes, vous avez certainement déjà admiré De Temps En Temps, et l’affection de Morellet pour le travail du néon. Par ailleurs, les nantais, quand ils vont à la médiathèque Jacques Demy, passent, parfois sans le savoir, devant une fontaine, œuvre de François Morellet. Et puis, nantais ou non, nous pouvons admirer ses œuvres à Beaubourg, distinction qui lui a été faite de son vivant : assez rare pour être souligné.

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    L’art et la littérature sont objets de vie et de réflexions, et Joseph Andras réveille mon enthousiasme, et avec quelle force ! Je parlerai bientôt de ma lecture de son roman, mais en attendant j’aimerai partager avec vous un entretien, qu’il a donné au site The Dissident. Il parle de son roman bien sûr, mais surtout de son attachement aux mots, aux détails (comment ne pas craquer), aux sonorités et à la musicalité des phrases. Il m’enchante quand il parle de la poésie et de son apprentissage de la littérature. J’admirais déjà son roman, après cet entretien me voilà admiratrice de l’homme. J’ai très envie de le rencontrer et de le faire parler, des heures, de poésie. Doux rêve…

    On reste dans le domaine de la littérature, avec cette fois un côté un peu plus futile, mais très agréable encore. La boutique Etsy de Jane Mount regorge de petites merveilles qu’elle dessine, et qui donnent de très jolies objets, à collectionner forcément. Des badges, des tote bags, à l’effigie de nos romans préférés : là encore, comment ne pas craquer ? C’est juste adorable, ne me dites pas le contraire ^^

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    Si l’on s’y prend bien, les livres nous accompagnent à chaque moment de nos journées, hantent nos pensées et diffusent un mélange d’émotions dont on ne peut plus se passer.

  • Paris je t'aime

    Le beau temps est revenu à Paris. Brièvement parait-il. Assez cependant pour me rappeler combien j’aime Paris au printemps.

    J’aime me promener au Luxembourg, le matin, vers dix heures, quand il n’y a pas encore grand monde affalé sur les chaises. J’aime marcher sans but, sans autre idée que de traverser la ville, pour la redécouvrir encore et encore. J’aime cet anonymat que Paris autorise. On peut marcher longtemps, sans croiser une connaissance : c’est presque rassurant, et protecteur. La grande ville permet à la fois la solitude et la foule.

    J’aime apercevoir de loin le Grand Palais et y fantasmer mille promenades, passées ou à venir, en amoureux. Paris est bien la ville de l’amour, mais, à ses ponts tristement cadenassés, il faut préférer les jardins qui sont de parfaits écrins aux romances naissantes.

    J’aime regarder les files de touristes venus s’extasier en masse sur les beautés du Louvre, ou d’Orsay, et me dire qu’il m’est donnée de voisiner ces lieux chaque jour de ma vie. C’est fou… Et pas un lieu qui ne me rappelle un roman, un poème. C’est la beauté de Paris : éternelle héroïne des plus grands écrivains.

     

    Le Jardin - Jacques Prévert

    Des milliers et des milliers d'années

    Ne sauraient suffire

    Pour dire

    La petite seconde d'éternité

    Où tu m'as embrassé

    Où je t'ai embrassée

    Un matin dans la lumière de l'hiver

    Au parc Montsouris à Paris

    À Paris

    Sur la terre

    La terre qui est un astre

  • J'ai dans le coeur trois sentiments

    Hier je me suis rappelée cette phrase particulière de Alexandre Dumas, « j'ai dans le cœur trois sentiments avec lesquels on ne s'ennuie jamais: de la tristesse, de l'amour et de la reconnaissance. » je m’interrogeais, pour la millième fois certainement, sur le sens des choses, toutes les choses qu’on fait, depuis le moment où l’on se lève, jusqu’à celui où l’on se couche. Pour préciser le contexte, je pensais que je m’ennuyais mortellement. Pourtant je fais des tonnes de « trucs » je suis même débordée, entre mon métier, mes différents projets, l’écriture, la lecture, mon fils, les loisirs. Et pourtant, dès que je réfléchis deux minutes, je sais que je m’ennuie la plupart du temps. C’est peut-être dans ces deux minutes là que je suis la plus sincère avec moi. Peut-être sommes-nous nombreux dans ce cas ? Il faudrait trouver le moyen d’étirer à l’infini ces deux minutes, et en profiter pour plonger au fond de nos cœurs, retrouver les trois sentiments dont parle Dumas. Ou plutôt, il faudrait trouver le moyen de se rappeler à chaque minute de chaque journée ces trois sentiments et ce qu’ils impliquent.

    J’ai de la tristesse dans mon cœur, souvent, parce que je suis comme ça, de nature mélancolique et prête à perdre deux heures à me rappeler un passé qui ne reviendra pas et à convoquer des souvenirs trop lointains. Mais la tristesse est aussi source de beauté. C’était quoi déjà cette phrase de Sagan, « Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse. » Oui, c’est un beau sentiment, dont je ne veux pas me séparer.

    J’ai dans le cœur de l’amour. Pour mon fils, son père aussi, et finalement pour infiniment plus de gens que je ne veux me l’avouer. Est-ce que vous connaissez ce snobisme détestable qui consiste à vouloir paraître plus indifférent et cynique qu’on ne l’est réellement : je souffre de cette maladie :) Pourtant, l’amour est un sentiment qui libère, qui allège. Tout est plus simple si on décide d’aimer d’abord, d’aimer envers et contre tout.

    J’ai dans mon cœur de la reconnaissance. Envers l’amitié quand elle m’est témoignée, envers la sympathie et envers la gentillesse. J’ai beaucoup de reconnaissance envers la vie, ce qu’elle m’offre de bon et moins bon. La vie n’est qu’expérience.

    Voilà, je vais juste me rappeler de m’en rappeler.

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  • Les gens qui doutent

    Je porte le doute en moi comme personne. Ou comme n’importe qui peut-être. Je doute presque en permanence, de tout, de moi, des autres. Celui-là qui dit m’aimer, est-ce réel ou un mensonge dont il n’a pas encore conscience ? Ce compliment qu’on me fait, est-il sincère ou de pure forme ? Et mes capacités, mes talents, mes compétences : est-ce que tout cela existe réellement, ou ne suis-je bonne à rien, juste parfois habile à bénéficier du hasard.

    J’aime les gens qui doutent, comme dit la chanson, cette fragilité les rend précieux à mes yeux : elle est le signe de quelque chose de doux en eux, d’aimable et de bienveillant.

    Je déteste le doute qui m’envahit et prend presque le contrôle de ma vie. Douter, c’est se poser mille questions avant même d’agir, c’est se remettre perpétuellement en question, en cause même, et ne jamais oser pousser de porte.

    Je ne sais pas pourquoi je doute en permanence, alors que dans le fond je m’adore, je m’aime énormément, et je crois savoir ce que je vaux. Mais paradoxalement, je vis comme si cette certitude ne valait que pour moi, et que pour ce qui est de ma place dans le monde, c’était une autre paire de manches.

    Tout cela n’est pas bien grave, si ce n’est que c’est épuisant de douter. Qu’on s’oblige à plus de circonvolutions pour atteindre les buts les plus simples, souvent pour échouer. Enfin, « on » non… « Je » serait le terme plus honnête. Je me pose trop de questions tout le temps sur tout, et c’est épuisant. C’est une curieuse torture que je m’inflige, alors que je pourrais m’en passer. « Pourquoi ne m’a-t-elle pas invitée à sa soirée, alors que c’est mon amie ? Parce que ce n’est pas ton amie en réalité. Mais alors pourquoi l’affirme-t-elle ? » Etc.

    Parfois, j’aimerais juste arrêter de penser, et agir sans jauger les mille interprétations possibles à un acte. Ou accepter un compliment, une remarque, même négative, un mot, sans y engouffrer toute la douleur du monde. J’aimerai sortir de ma zone de confort sans ressentir la peur, les tremblements, le souffle coupé, alors que tout pourrait bien se passer.

    Je cherche un mode d’emploi à la vie depuis l’enfance. À force de chercher le mode d’emploi, on oublie de vivre.

    Enfin, « On ».