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Bavardages - Page 6

  • Aparté

    J’ai un peu déserté le blog les deux ou trois dernières semaines. Par manque de temps (et la nécessité de me concentrer sur mes projets professionnels), et par manque de sérénité également. Je ne peux pas le dire autrement, je suis en colère quasi chaque jour. Ça va à peu près bien dans ma vie, je n’ai pas à me plaindre, mais dès que je regarde au dehors, ce qui se passe chaque jour en ce bas monde, j’ai juste envie de hurler. Je me sens chanceuse de pouvoir souvent me mettre dans mon coin, pour lire tranquillement, sans la crainte excessive de quoi que ce soit. Mais nous sommes finalement une minorité de chanceux au monde. Une infime minorité. Je l’ai toujours su, et je suppose que vous aussi, il suffit de lire un journal ou de regarder les infos, depuis toujours, pour constater la chance qui est la notre, quand on peut se targuer de cette chance.

    Mais quelque chose a changé. Avant, j’avais des espoirs, des envies et des ambitions, je militais dans un  parti (un truc avec un poing et une rose, je vous laisse deviner..), j’étais bénévole pour plusieurs associations, et c’était bien. Cela me permettait de remplir ce que je croyais être mon rôle sur cette Terre : aider les autres, tant que je peux. Mais les années ont passées, et quelque chose s’est cassé. J’ai l’impression que beaucoup de choses ne s’amélioreront jamais, uniquement parce que cela nourri un système. On peut faire des associations contre l’illettrisme, pour récolter des vêtements, des dons en nourriture, etc. mais tout cela ne sera jamais qu’une goutte d’eau dans l’océan. Non pas qu’il faille arrêter, bien sûr, mais j’ai l’impression que beaucoup de gens se battent avec si peu de moyens. C’est l’histoire du tonneau des Danaïdes, et je crois que je fatigue. J’ai surtout perdu mes illusions, et avec l’envie de faire. Heureusement, il ne s’agit que de ma petite personne, mais j’avais besoin d’en parler. La colère m’accompagne chaque jour, elle enfle à chaque injustice (et la journée de ce lundi 18 mai a eu son lot d’injustices, à Rennes avec la décision de ce procès, à Palmyre, en méditerranée, au large de la Birmanie, et en trop d’endroits sur Terre pour les compter sans devenir fou. Le truc, c’est d’arriver à penser qu’il faut quand même continuer de croire et d’espérer. Voilà, désolée pour ce billet un peu n’importe quoi et pas clair, mais difficile de continuer ici sans mettre d’abord ces mots à jour.

    Avec un peu de chance demain sera un autre jour.

  • Fatrasie du vendredi (je sais, c'est fou)

    Le premier regard que je jette sur la semaine passée me rappelle que je n’ai pas assez lu. Cela en fera plus pour la semaine prochaine (soyons positif).

    Une semaine aux mille nuances (pas de Grey, merci), avec du beau, du triste, de la joie et parfois du désespoir.

    Le désespoir venu se noyer en Méditerranée, qui nous rappelle à chacun nos responsabilités, et en premier lieu celle de déclencher des guerres dans de pays, au nom de la démocratie, mais uniquement motivées par l’argent et le pouvoir. Nous avons mis le feu en Libye, en Irak, et l’on s’étonne que l’incendie s’étende jusqu’à nos rivages.

    J’ai aimé lire, tout de même, l’histoire de ce couple italo-américain, qui consacre une partie de son argent à venir en aide aux réfugiés qui tentent leur chance par la Méditerranée. Vous pouvez en apprendre plus sur Christopher et Regina Catrambone à travers cet article notamment.

    Une fois que l’on a dit cela, tout le reste semble vain, mais il y a pourtant des petits bonheurs qu’il ne faut pas négliger.

    J’aime la publication de Jean d’Ormesson en Pléiade : c’est comme ça, j’aime et j’admire cet écrivain depuis toute jeunette. J’aime ce qu’il écrit, bien sûr, et aussi sa personnalité, son érudition, sa malice. Certains pensent que la publication en Pléiade est une mauvaise idée, par manque de recul éditorial, mais franchement je m’en fiche, je serai heureuse de voir le volume qui lui est consacré trôner à côté de Victor Hugo, de Drieu la Rochelle et Tolstoï. Un très joli portrait de Jean d’Ormesson est à découvrir .

    Pour ce qui est de la littérature, et des livres, la semaine est heureuse.

    Ainsi, j’aime cette nouvelle revue, le Courage, sous la direction de mon chouchou (encore un) Charles Dantzig, je vous en parlerai un peu plus prochainement, mais si vous avez l’occasion de la lire, n’hésitez pas.

     

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    J’aime aussi le retour de Milo Manara. Habituellement, je ne parle pas bandes dessinées, je n’en lis pas beaucoup de fait. Milo Manara, est un immense artiste, je sais que je ne vous apprends rien :) et depuis la première fois où je l’ai découvert, je n’ai cessé d’admirer son œuvre. Je vous recommande le replay de son passage chez Augustin Trappenard, sur France Inter,, un bonheur pour les oreilles, en attendant de feuilleter sa vision du Caravage.

    J’attends aussi impatiemment de lire le roman d’Anthony Doerr, prix Pulitzer, et dont l’action se passe à Saint-Malo. Le livre n’est pas encore paru, mais ce que j’en ai lu dans la presse réveille mes envies de lecture.

     

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    Pour finir, j’aime mes nouvelles bougies Yankee Candle, aux parfums aussi affirmés que subtils. Comment est-ce possible, je ne sais pas ! Mais Dieu que ça sent bon !

     

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    Le weekend nous tend les bras, profitons-en. En musique ? En tout cas, voici ce qui a été ma thérapie musicale de la semaine.

     

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    podcast♫ ♪ Albinoni - Oboe Concerto #2 in D Minor Op. 9

     


    podcast♫ ♪ Natalie Prass - It Is You

     

     

     

     

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  • Fatrasie du vendredi, pourquoi pas.

    L’avantage de la fin de semaine, c’est peut-être cette pause que l’on prend. Cinq minutes de pause, pour revenir sur la semaine passée, soulagé d’être enfin au vendredi. La question que je me pose alors, c’est pourquoi un tel soulagement ? On passe le plus clair de la semaine à attendre le vendredi soir ?

    Mais peu importe.

    De toute façon, je préfère le mardi.

    Il ne s’agit jamais que de ce que l’on aime beaucoup, infiniment, ou moins.

    J’ai aimé voir le soleil revenir brièvement cette semaine, c’est miraculeux comme un rayon de chaleur, qui s’attarde sur ma joue, peut avoir un effet de bonheur. Et puis, Paris au printemps, ce sont tous les cœurs qui renaissent ! Bon, Nantes aussi procure cette magie :) Ou alors, s’agit-il de la magie de tous les endroits qu’on aime voir revivre ? Oui !

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    J’aime continuer mes découvertes de lecture, au gré de la bibliothèque, et des bloggeuses qui ne savent pas combien elles mettent de livres dans mes listes.

    J’aime l’idée de ces vacances qui se dessinent, je ne sais pas encore où vraiment, mais là aussi il s’agit avant tout de se poser.

    J’ai moins aimé la liste qui s’est égrenée des disparus de la littérature de cette semaine. Günter Grass, François Maspero, Eduardo Galeano. Trois grands écrivains, trois grands militants, trois grandes voix de leur temps, qui s’éteignent, même si leur vie fut riche et belle, c’est triste, égoïstement toujours, pour ceux qui restent.

    J’aime le soir écouter la musique, celle de Corelli, et puis celle de la voix tant aimée, et puis celle du cœur couronné de l’amour, la plus importante, celle de mon fils. Et en parlant de lui, j’aime quand il appelle toute musique qu’il aime « les quatre saisons de Vivaldi », car ce sont les pièces de musique qu’il préfère.

    J’aime l’envie que j’ai de fêter, à ma modeste mesure, l’anniversaire de mon blog, et pour cela je réfléchis à quelque chose de simple et qui montre simplement de ma part un sincère merci.

     

    Dans le fond, j’aime bien le vendredi aussi.

     

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  • Et laine

    J’étais passée trois ou quatre fois autour du rayon,  à regarder ces couleurs vibrantes m’appeler. Rassurez-moi, les couleurs vous parlent aussi ? J’ai hésité, un peu, guère longtemps. Et puis je me suis emparé de ceci :

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    Et maintenant, j’en fais quoi ?

    Parce que j’ai beau trouver cette laine jolie et originale, je ne vois pas quoi en faire (certainement pas une écharpe…) alors si la moindre idée vous vient, si vous avez une suggestion, ou un patron/tuto/diy à me conseiller, vous gagnerez mon infinie reconnaissance.

    Le problème, c’est Pinterest. D’épingles en épingles, c’est moi qui me fait épingler, comme un papillon. Et me voilà à rêver tricot, déco, cuisine, aménagement divers et variés. C’est simple, regarder des jolis choses, donne envie d’en créer soi-même. Y compris avec des pelotes de laine vert et rose fluo.

     

     

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  • Fatrasie du vendredi (le retour)

    J’aime la musique, j’aime la radio publique. Au fil des jours de grève, je continue d’écouter Radio France, et plus particulièrement France Inter, malgré la musique qui remplace les émissions, et aussi pour la musique qui remplace les émissions. Radio France malgré tout. J’ai essayé d’autres stations, Europe1, RTL, Nova, Chérie FM, trop de publicités, trop de bruits, trop de tout trop vite. Je continue donc à profiter de la musique sur Radio France, avec parfois la surprise d’une émission diffusée, malgré la grève. Je n’aime pas cette grève, égoïstement, mais je la soutiens car oui il y a une particularité à Radio France, qui a un prix (contrairement au conseil en communication de Mathieu Gallet).

    J’aime lire, toujours, et je suis assez heureuse de ma décision d’aller plus souvent en bibliothèque, comme ça je sors de mes sentiers battus, je vais plus facilement à l’inconnu, et je tombe sur des livres qui ont fait, ou pas, l’actualité, il y a cinq ans, dix ans, ou l’an dernier. Dans le fond, je n’aime pas le principe de la rentrée littéraire : comme une obligation de s’intéresser aux même cinquante livres qui font le tour des médias. Alors oui, je les lis, je suis l’injonction, mais j’aime aussi en parler quand ce n’est pas forcément le moment médiatique parfait. La médiathèque à ceci de beau qu’elle recèle dans ses rayons les dizaines de livres que je n’aurai pas vu au moment le plus fort de leur exposition médiatique.

    J’aime le printemps à Paris, observer la foule des touristes qui se pressent dans les avenues, faire du shopping ou regarder les monuments, et entendre les « wonderful », se mêler aux « wunderbar », et mille autres langages qui font de Paris une nouvelle Babel.

    J’aime faire des listes, encore, toujours, pas seulement des listes des Connelly ou des Diego :) il y a aussi la listes des fleurs à s’offrir en ce printemps ; la liste des endroits de Paris où prendre un thé en terrasse ; la liste des choses indispensables, comme cette jupe à fleurs ou ce gilet jaune, qu’il me faut nécessairement, oh oui. Et puis la liste des petits musés les moins fréquentés de la capitale à redécouvrir.

    J’aime l’idée que mon blog va bientôt prendre une année de plus. Avec des hauts et des bas, de longues interruptions, des reprises chaotiques, une ligne éditoriale aussi obscure qu’erratique, c’est comme cela que je l’aime. Malgré les désertions (les archives sont parfois cruelles, tant elles montrent les absences, les au revoir non prononcés et l’adieu unilatéral qui fait quelquefois de la peine). Mais les choses sont ce qu’elles doivent être (parole de sage que je ne suis pas) et c’est bien ainsi.

    J’aime les rêves, les sourires, les blagues ratées et aussi mon humour, qui ne fait rire que moi :)

    Et puis c’est presque le week-end ! Soyez fou.

     

    Tip du jour →

    jack Koch.jpg(Dessin de Jack Koch)