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vacances - Page 2

  • La lectrice


    La semaine continue, et avec elle ma liste de tag en retard (à croire que je ne sais faire les tags qu'avec retard et après tout le monde !!)

    Cette fois c'est Thé Citron qui cherche à savoir comment on lit !

    Belle question ! La réponse n'a pas beaucoup évolué depuis mon enfance !

    Petite, je lisais tout le temps partout, dans mon lit, à la récré, dans le bus, à table... Oui à table aussi. Ou plutôt comme je n'avais pas le droit d'ouvrir un bouquin, je passais l'heure de table à détailler la boite de lait, de céréales, ou tout ce qui contenait des caractères écrits. J'étais assoiffée de lecture au point de lire tout et n'importe quoi.

    Depuis ça va mieux, et surtout, je suis grande, j'ai le droit de lire un bouquin à table si je veux ! Na !

    Plus sérieusement, je lis partout où il possible de lire. Le matin, en prenant le bus. Le midi, si je peux éviter de déjeuner avec mes collègues je file au square s'il fait beau, et je lis en croquant une pomme.

    Le soir, une fois que les tâches du quotidien sont remplies, je mets à mon bureau pour une demi-heure de lecture, avant de divaguer sur le net comme une âme en peine.

    Puis au moment de me coucher, vers minuit, je lis encore un moment.

    En fait je me rends compte que je n'ai pas besoin d'un confort particulier pour lire, et tant mieux, sinon cela réduirait le champ de mes possibilités !

    En période de vacances, quand je suis tranquille, ce que j'apprécie par-dessus tout, c'est de m'allonger sur un lit, l'après midi et de lire, je suis alors comme dans un bulle, ailleurs. Depuis ma vie d'adulte, chaque été c'est le même rêve qui recommence : j'essaie de retrouver cette sensation de plénitude et de bonheur simple qui habitait mon cœur lors de ces vacances en famille. Les moments que je préférais étaient ceux de la sieste, l'après midi. La maisonnée entière se reposait à l'abri du soleil. Je savais qu'ils étaient tous là, pas très loin, et moi dans ma chambre, les volets mi-clos, la radio en sourdine, je lisais un roman, pioché dans la bibliothèque parentale.

    Je ne saurais décrire cette atmosphère particulière, cette sensation qui permet tout : on est là, juste bien, il n'y a rien à craindre que la chaleur. Tout est possible et à portée de main. Je voyais chaque bouquin comme un futur plaisir, et comme disait le poète, je me pressais sans hâte vers eux.

    C'est comme ça que j'aimerais lire en réalité : dans cette chambre, avec la chaleur qui se devine à peine, l'ombre des volets sur le sol et la vie qui semble si douce et si simple.

    Et juste pour avoir l'impression d'être encore un peu là-bas dans cette chambre au volet clos, j'ai envie d'écouter un peu de Daniel Balavoine, pour me rappeler ces moments chéris.

     

     

     

    Bloody Selena aura peut-être envie de répondre ?

     

     

  • Pourquoi je n'aime pas les vacances



    Parce que je l'ai annoncé plusieurs fois ce post, et pour faire plaisir, j'espère, à Kahlan.

    J'ai hésité à le publier parce que c'est un truc un peu larmoyant, et bon ce n'est pas totalement moi, juste une partie. Pas envie de vous déprimer, ni moi avec. Mais en parler finalement me fait aussi plaisir parce que je me rappelle d'excellents souvenirs, et voilà ça me donne envie d'en fabriquer de nouveaux, tout aussi bons. Du coup, c'est moins larmoyant, j'ai sabré dans le vif (oui, je ne tranche pas, je sabre).


    Les vacances sont pour moi un même son et lumière depuis des années, une image mouvante mais constante.

    Le soleil est lourd et chaud sur les terrasses des maisons.

    Et Victor Lazlo chantait le canoë rose.



    C'était pas l'année dernière
    c'était pas à Marienbad
    comment voulez-vous que je m'en rappelle
    à force de l'attendre
    je ne savais plus qui l' attendait
    Le temps est un traître de cape et d'épée
    qui vous glisse sa poudre d'oubli
    dans votre coca
    Faudrait pouvoir choisir son film
    j'n'avais plus qu'à me barricader
    dans la p'tite maison
    près du lac
    avec le canoë rose, à deux places
    qui flotterait, comme ça
    pour personne

    Fermer les volets
    et ne plus changer l'eau des fleurs
    oublier qui tu étais
    ne plus jamais avoir peur
    Se dire qu'on était pas
    vraiment faite pour le rôle

    Pleurer plus que le saule

    Plonger sous les draps
    et ne plus jamais remonter
    dormir sur le pont du galion
    qui s'est laissé couler
    parce qu'il t'a connu
    une de plus à t'aimer

    Le soleil essaie de se glisser
    par le store vénitien
    c'est pas lui qui m'f'ra lever
    je commençais une longue nuit
    j'ai pas l'intention de demander le réveil
    je regarde les photos qu'il à prise de moi
    j'en ai aucune de lui
    il s'est jamais laissé prendre
    Le vent fait grincer le canoë rose, à deux places
    Il servira, peut être, pour un autre film


    Dans la maison familiale des vacances tout le monde dort.

    Je suis allongée, dans la pénombre des volets clos, la douce torpeur de l'après midi, la sieste endormait toute la maisonnée dès 15h00.

    Plus jamais je ne ressentirais ce total abandon, l'absence de toute crainte, juste le bonheur d'être là.

    Quand on arrivait, ma première pensée était tournée vers ma grand-mère, et quelle que soit l'heure de notre arrivée, je courrais vers a maison, vers ses bras, la chercher pour la ramener chez nous. Un lien très fort nous attachait toute les deux. Je suis née en Algérie milieu des années 70. Mon père était déjà parti vivre et travailler en France, mais ma mère ainsi que mon frère ainée et moi, nous étions restés dans notre petite ville de Kabylie, en attendant de le rejoindre. Alors ma grand-mère était très présente pour nous. Ça n'a jamais cessé jusqu'à sa mort, il y a 9 ans.

    Jusqu'à mes 18 ans, les vacances, ou au moins une bonne partie, c'était retrouver ce cadre familial et amical. Le soleil surtout. Tellement présent et chaud, il rythmait la journée.

    J'ai eu de très bons moments et de moins bons, mais la mémoire est sélective parfois, et ne retiens que les joies passées.

    Je pourrais mettre encore quelques paragraphes pour te raconter cette époque formidable, mais pas aujourd'hui. Je n'ai pas l'inspiration. Je me rappelle encore pourquoi je ne revivrai plus ces moments. D'abord on grandi tous, on perd nos amis, ils s'éparpillent loin de l'ilot central du début. Et puis les gens meurent aussi. Parfois à tout jamais.

    Les vacances c'est l'enfance insouciante, les petits déjeuners bruyants, les départs agités pour la plage, les caprices pour une glace, une autre encore, la petite sortie en barque, pas trop loin du bord (j'étais peureuse...) Et puis surtout la Méditerranée. La crique à Bejaïa, avec seulement ma cousine, nos petits copains et moi, marcher sur les rochers glissants, les garçons qui plongent  la tête sous l'eau pour fanfaronner... Et le soleil qui tape sur l'eau bleue.

    L'après midi, reprendre le chemin de la maison pour la sieste, que je faisais toujours en écoutant la radio, RMC ou Alger Chaîne 3 la station francophone.

    Dans la pénombre l'atmosphère est unique : le véritable sens de la tranquillité est resté là, coincé à cette époque.

    Au bord du saule, comme dans la chanson de Viktor Lazlo, avec Lui.

     

  • Estivalière, septembriste et fétichisme

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    Nous sommes à J- 2 semaines de l'audit interne, et à plus de 2 mois pour l'audit par la Chambre régional de la Cour des Comptes. Et on est sur le pied de guerre.

    Enfin, moi pas trop, parce que bon, le pied de guerre en talon même que de 11cm, ça fini par être pas très crédible. J'ai du mal à reprendre l'uniforme conventionnel de mes commensaux. Je  fais de la résistance. Je sais que je suis assez apprécié, malgré ou à cause de mes simagrées, de l'insolence naturelle que je ne peux réprimer, et aussi quand même grâce à mon travail. Oui c'est assez étrange, mais j'aime énormément ce que je fais. Et ça se voit, ce qui fait qu'on me fiche une paix assez royale. Et là où pour certains on verrait de l'insolence, de l'arrogance ou de la désobéissance, on ne voit que trait d'esprit, humour et sens de l'initiative. Comme quoi, tout n'est qu'une question d'interprétation. Pour peux que vous mettiez la bonne robe et la bonne paire de chaussure et votre directeur vous trouvera indispensable au bon fonctionnement des lieux. Je suis assez cynique, pense tu ? Viens bosser dans mon service et tu verras !

    Bref, je suis assez heureuse dans ce travail, même si je souhaite le quitter pour de meilleurs auspices le plus vite possible. Pourtant, je pense que ce sera difficile de retrouver pareille liberté ailleurs.

    Je te disais donc qu'on est sur le pied de guerre. Moi pas. Je suis comme à mon habitude, efficace : ouhhhh elle se la pète ! Oui je te dirais aussi fuck you, pour paraphraser la douce Lily Allen.

    La tenue de travail est ici source de certaines habitudes, très rigoureuses et ternes comme un hiver à Vladivostok. Il est de bon ton d'alterner le gris avec le noir, et les jours de fête ou de départ en retraite de Marcel du service contentieux, tu peux taper dans le bleu marine clair. Pas très chatoyant tout ça, non ? Or je suis une personne chatoyante, dixit mon voisin de bureau. Alors au boulot je gruge. J'ai l'habitude du gris, noir et bleu marine, mais je me jette sur le moindre accessoire de couleurs, colliers sautoirs, broches, pour éveiller tout ça. Sous les vestes, je ne porte que des hauts de couleurs vives, très vives parfois, mais tu t'en doutes d'une coupe impeccable, et de très bon goût. Et si tu as des doutes, va-t-en je te parle pas à toi.

    Et ensuite il y a évidemment les chaussures. Ahhhhhh les chaussures. Tous les matins mon directeur se pose devant mon bureau, me salue et jette un œil à mes pieds, et puis il me dit sur le ton de la confidence, s'il a ou non deviné avant de les voir, la couleur des escarpins du jour. Ça l'amuse et moi aussi. Mais en ce moment, je me laisse un peu aller à faire durer ce qu'on appel chez nous le casual summer outfit : enfin, quand je dis nous, c'est ma copine little J et moi.

    [digression du jour bonjour : le prénom de ma collègue commence par J, elle est plus jeune que moi de 10 ans la salope, et je l'appelais comme ça avant la mode Gossip Girl]


    Bref, on fait péter le short en jean, le bermuda, la mini en denim brut, les havaianas dorées et l'escarpin de folie. Sauf que là on est le 3 septembre. Et que c'est plus possible il a dit le directeur.


    Alors aujourd'hui, dernier baroud d'honneur en summer fit ; malgré le temps pourri.

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    L'uniforme de la boîte, un peu austère, non ???

     

    Et le directeur m'a dit en pleine réunion : Mademoiselle S-L (tu devines que ce sont là les initiales de mon nom petit coquin), Mademoiselle S-L donc, il va falloir être raisonnable maintenant, les vacances sont terminées. Bon, je n'ai même pas eu honte en fait. Il a raison le bougre, je m'obstine. Evidemment j'ai fait une remarque sur le fait que l'on portait le deuil du trou de la sécu depuis un peu longtemps quand même. Il a souri. Oui, c'est un joyeux mon directeur.

     

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    Martine, du service contentieux.

     

    Après la réunion, il s'est approché de moi, fébrile, en me disant tout bas, pour les audits, vous nous mettrez ces si jolis escarpins noirs, si simples. Oui comprendre surtout, tellement pas jaune, ni vert, ni rouge.... Je n'ai jamais compris le blocage qu'il faisait à ce sujet. Pour lui gris = sérieux ! la fantaisie ne s'autorise qu'entre soi, et pour ce genre de situation, il veut un service uniformément centré sur la concentration dû aux comptes, aux lois et règlements, sans la possibilité de se faire remarquer pour toute autre chose. J'en arrive à penser que c'est en fait un véritable fétichiste de la chaussure, vu l'attention qu'il y prête. J'avoue m'amuser à tester ses réactions à ce sujet. C'est assez drôle de voir passer sur son visage moult sentiments et perturbation neuronales suivant la paire de chaussures du jour.

    Un cas d'étude tout à fait intéressant que mon directeur.


    Sinon, minute VDM du jour : je décroche la ligne de la salle de réunion, devant 30 personnes, au bout du fil un directeur de laboratoire, je réponds à ses questions. Jusque là tout va bien. Puis je vais pour raccrocher, et de ma bouche sortent les mots suivants « bisous bisous et  à demain.... »Tu t'imagine bien que cela ne lui étais pas destiné, c'était les derniers mots du SMS que j'étaie en train de rédiger en même temps. Oui, nous les femmes on peut faire plein de truc en même temps, mais des fois, vaut mieux s'abstenir....

    .

     

  • C'est quand les vacances ???


    Plus ça va et moins je contrôle mon planning.

    La fin de semaine a été un peu plus que rude, audit et Men in Black oblige. Mais finalement ça se profile bien. Juste vivement qu'ils se barrent de nos bureaux, vu l'ambiance de stress que cela génère.

    Et vendredi j'apprends que l'école de mon fils est en grève ! Illimitée qui plus est !!! Donc là où je pensais avoir un week-end tranquille à souffler, je dois réfléchir à la situation: migration en province pour le petiot ou bien mode de garde alternatif ???

    Bref un coup de pression supplémentaire.

    On a finalement opté pour un mode de garde alternatif, à gérer au jour le jour, suivant ce qui se passe à l'école. Et ce surtout parce que Fiston Chéri était invité à sa première surprise-party fête d'anniversaire par une de ses petites camarades de classe.

    Je vous raconte pas l'excitation pour un gosse de 3 ans !

    Ou plutôt si je vous raconte: partez pas ce sera court !!!!

    Lui et moi nous avons gentiment fait les magasins pour trouver un cadeau, donc expédition au rayon jouet de Carrouf', mission accomplie, hop on rentre. Et je suggère qu'on aille aussi chez Apache aux Halles, car ils ont toujours des jouets sympa et parfois originaux.

    Bref re-expédition, à Chatelet. On déjeune au café Nolita: oui mon fils de 3 ans a déjà ses petites habitudes ! Puis l'achat fait chez Apache, je me dit qu'on va pouvoir aller chez H&M zieuter du Matthew Williamson !

    Bah oui, j'ai quand même le droit à un petit moment de douceur-shopping dans cet océan de stress, hein, non ?

    Mais là la patience du gosse qui a déjà ses cadeaux et déjà mangé, n'est plus celle qu'on croit: maintenant tout ce qu'il veut c'est rentrer , puisqu'on l'a le cadeau pour sa cops'!

    Alors, moi pour mater tranquillement les quelques divins portants que j'aperçoit, je lui fais un petit chantage de bon aloi: peut-être qu'on peut trouver un joli truc encore pour la petite miss ??

    Oh oui !!!!!!!! nous voilà en train de fouiller furieusement toutes les Hello Kitteries du magasin. Le choix fait je retourne vers Matthew, mais c'est pas possible, pourquoi j'ai pris mon fils avec moi pour aller chez H&M, un psy peut me dire ??? Il veut à nouveau rentrer, bah oui il l'a sa pochette Hello Kitty !!!

    Et moi je tiens entre les mains ça:

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    Mais je ne sais pas pourquoi, je ne me sens pas en état de réfléchir correctement. J'étais essentiellement venue pour le voir, et l'essayer, mais les conditions ne s'y prêtent pas.

    Je suis déchirée entre mon envie de l'acheter et la promesse que je me suis faite de ne plus acheter de vêtements de manière irréfléchie.

    Le prix me décide: un peu moins de 60€, pas cher mais bon j'y arrive pas entre deux couinements de ma descendance.

    J'y retournerais seule. Avec un peu de chance il sera encore là...dans ma taille....

    Celles qui ont vu la collection, vous en pensez quoi de la robe imprimé floral et perroquet sur fond écru, on voit la pub un peu partout !

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    Vous croyez que je peux obtenir les même cuissots que Daria grâce à cette robe ??