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Oh Océane - Page 122

  • Salon du manger et du mal aux pieds

    Hier c’était la journée « salon de l’agriculture », avec mon fils et son père. Je te laisse imaginer l’état de mes pieds après plus de quatre heures à piétiner dans les allées bondées !!

    Pas grand-chose à en dire, on a mangé, mangé, mangé. Dégustations à presque tout les coins de stand…

    J’en suis revenue avec du fromage, miaaaaaam, mais surtout regarde :

    salon de l'agriculture, m6 replay, m6, un diner presque parfait, blogs culinaires,


    Des tonnes de documentations, genre je ne sais pas où aller en vacances tu vois moi, l’aficionado de vacances….

    Et, et, et : une tasse à thé !!!!!!!

    salon de l'agriculture, m6 replay, m6, un diner presque parfait, blogs culinaires,

    Oui, a tasse a thé a day keep the mauvais poil away (demande si tu veux des proverbes, j’en connais plein…)

     On n’est pas sérieux, hein, bon, je te laisse, j’ai un diner presque parfait de blogueurs culinaires à finir de visionner. merci M6 replay.

  • les fous

     

    jack kerouac, citation du jeudi

     

    "Voici pour les fous. Les désaxés. Les rebelles. Les fauteurs de troubles. Les têtes rondes dans les trous carrés. Ceux qui voient les choses différemment. Ils ne sont pas friands de règles et ils n’ont aucun respect pour le statu quo. Vous pouvez les citer, être en désaccord avec eux, les glorifier ou les vilipender. Mais la seule chose que vous ne pouvez pas faire, c’est de les ignorer. Parce qu’ils changent les choses. Ils poussent la race humaine vers l’avant. Et si certains peuvent les voir comme des fous, nous, nous voyons le génie. Parce que les gens qui sont assez fous pour penser qu’ils peuvent changer le monde sont ceux qui le font.”

    Jack Kerouac


     

    Merci à Chiffonnette pour cette belle initiative, la citation du jeudi

  • Pierre Bayard

     

    Lire, c’est une bonne partie de ma vie, et je me rends compte que je n’en parle pas assez ici. Pas autant que je le voudrais. Parce que je suis une vilaine jalouse : quand j’ai un bouquin, je veux le garder pour moi, bien le savourer dans ma tête avant d’opérer un quelconque partage. De fait, je ne critique que peu les bouquins au moment de leur sortie, c’est rare. Ce qui m’amène à parler d’un livre, à part ceux que l’on met gracieusement à ma disposition, c’est une sorte de pulsion qui s’anime on ne sait comment ni pourquoi.

    Ce liminaire juste pour que vous ne vous étonniez pas du décalage entre les bouquins dont je choisis de parler et l’actualité littéraire.

    Or donc, ce jour, me vient l’envie de vous parler de Pierre Bayard, un putain de bon écrivain, comme il s’en fait de moins en moins visible dans nos médias habituels...

     

    pierre bayard, lecture


    Aujourd’hui parlons de ce délicieux ouvrage : « comment parler des livres que l’on n’a pas lu ? »

    Je suis certaine que c’est un titre qui trouvera écho auprès de pas mal d’entre nous… ce titre est provocateur et peut sembler viser à la moquerie, mais tout juste s’agit-il d’ironie. La douce ironie du véritable homme de lettres.

    Passé le premier paragraphe assez osé, où l’auteur explique qu’il n’a pas le temps de lire, puisque il trop occupé à enseigné la littérature, on s’engage vite dans la véritable démarche de l’auteur : lire c’est quoi ? Nous lisons tous des livres, (enfin, je crois) mais tous à notre manière. Il y a les livres qu’on a lu de la première à la dernière ligne, les livres dont on nous a parlé et que bon finalement pas la peine de le lire pour en parler. Et puis il y a les souvenirs qu’on a des livres de notre lointain passé, avec ce que le temps opère de modifications à notre mémoire. Comme il y  a un méta langage, il ya une méta lecture.

    S’appuyant sur des exemples de lecteurs célèbres, Pierre Bayard fait surtout l’apologie de la lecture comme plaisir libre et renouvelé, qui n’obéit à aucun carcan. Il y autant de version d’un même livre  qu’il y a de lecteurs. Ce qui reste en définitive, c’est le souvenir intérieur de ce livre, propre, de fait, à chacun de nous. Il y a une sorte de bibliothèque universelle, dans laquelle il nous est donné de tracer notre propre labyrinthe.

    J’aime cet éloge de la lecture libre, parce qu’il la désacralise, il l’ouvre au plus grand nombre. Quel lecteur peut se targuer d’être le plus près de la vérité livresque ?

  • Il est doux de se croire malheureux, quand on n'est que vide et ennuyé

    C’est la révolution en Tunisie, et moi je revenais tout juste d’un voyage au pays Irrépressible de la Réalité Linéaire. C’était chiant. Les tunisiens déboulonnaient Ben Ali et je me triturais le ciboulot pour savoir pourquoi quoi qui où en vain, la réponse n’existe pas. Ou alors quelqu’un me la donnera au soir où mes yeux se cloront pour toujours. Les tunisiens révolutionnaient dans le jasmin (parait-il) et moi je ne pensais qu’à  Chergui de Serge Lutens. Mon flacon était tombé de la table, d’assez haut pour se briser, mon cœur avec, et l’odeur chaude et envoutante de se répandre dans la pièce. Elle ne la quitte pas. Mon cœur se brise encore à chaque fois que je pénètre l’endroit. Peu importe le flacon, pourvu qu’on ait la tristesse. Pourquoi les larmes montent-elle quand je respire ce parfum ? Ce n’est pas le flacon que je regrette, rien qui ne soit remplaçable. Mais l’avoir laissé tomber, se briser à mes pieds, sentir ce parfum  me monter à la tête… C’est comme si je ne pouvais rien tenir entre mes mains, rien faire qui soit un peu solide. Un cœur se brise pour un peu trop de parfum versé. L’odeur persistante vient réchauffer la moquette, les murs, un coussin… Je m’allonge sur le lit, le coussin contre moi, et je revois tout ce qui m’a échappé, des mains, de ma vie, de mes pensées. Tout n’est que fuite, et moi je reste statique.

    C’est la Révolution en Égypte et moi je comble le vide de « quoi » en accumulant des dessins idiots sur des carnets de toutes les couleurs. Un pantone d’émotions, de questions, finalement aussi brumeux qu’un arc-en-ciel raté…Un dictateur s’en va, un autre lui succèdera, une certitude presque rassurante, qui donne un repère, un point d’ancrage. Quelque chose contre lequel s’élever. Que vais-je devenir si la liberté des peuples m’enlève les motifs de mes indignations, les raisons de rester encore debout, pour se battre de loin contre des tyrans anonymes à mon vrai monde. Que me reste-t-il encore, sinon cet égotisme de petite fille qui crie, qui exige qu’on lui laisse son jouet, son dictateur à honnir. Les tyrans tombent en Égypte et je peux inscrire dans le carnet bleu marine numéro trois, qu’une journée encore s’est passée sans que je me libère de ma hargne égoïste à vouloir dominer tout et tous, juste pour ne plus avoir peur. Juste pour voir au travers de ma boite.

    C’est la révolution en Libye, et le hasard, toujours ironique, moqueur, insultant presque, me fait tomber dans un désir de dunes, de sable, de vide infini. Un vide où il n’y aurait que moi, un carnet, le jaune numéro deux, celui des désirs cachés. Un carnet où je pourrais noter ce qui dans ce désert me manque vraiment. Le vide se comble par le vide. Curieux, mais c’est comme ça. Un chef d’Etat en bout de course fait tirer sur la foule et je pense au désert si tranquille. Je suis absente de ma propre vie, je regarde celle des autres, je l’envie et la méprise tout en même temps. Je sais que si l’on me donne ce bout de désert, je saurais voir plus clair, comme si la toile de fond de mon existence s’y animait…Les carnets, c’est comme les déserts et la vie, ils ne se remplissent que de soi.

    Rêver et vivre, c’est la même chose, sauf que rêver fait moins mal.

     

    révolution, serge lutens, chergui, tunisie, egypte, jasmin, vide, désert


     

    ***le titre est d'Alfred de Musset.

  • Haïr fatigue

    C'est Jean Rostand qui nous fournit le titre du jour, Dieu qu'il était lucide...

     

    Impossible d’ouvrir l’ordi, le journal, la télévision en ce moment, sans que je ne ressente une drôle de colère. J’ai l’impression de faire ma vieille bique snob, mais c’est de pire en pire. Quoi, me direz-vous ? Tout.

    Je deviens intolérante à la médiocrité, à tout ce qui m’explose à la figure chaque jour.

    Je ne supporte plus la façon dont je ne sais qui essaye de nous vendre le candidat Dominique Straus-Kahn, à toute force, lequel vient nous dire à la télé qu’il écoute son épouse. Je suppose qu’Anne le conseille régulièrement sur la façon de gérer ses infidélités avérées... Sa vie perso je m’en fiche, mais qu’on me l’impose comme étant LE candidat providentiel, ça commence à être un peu relou…. D’autant que les scientifiques cherchent toujours une trace de gauche dans les idées de DSK…

    J’en ai ras le bol qu’on me présente unilatéralement Florence Cassez comme une pauvre jeune fille innocente qui aurait vécu des années avec un dangereux chef de gang, sans qu’elle ne voit jamais rien des otages retenus chez eux. C’est connu l’amour rend aveugle. J’en ai marre qu’on oublie les autres français détenus dans le monde, ne serait-ce que Mickael Blanc ou Salah Hamouri : faut dire qu’ils sont moins choupi à l’écran…

    J’en ai marre des merdes qui deviennent pléthoriques à la télévision. Et même si je ne regarde pas, je suis parasitée par ceux qui trouvent que ça fait un excellent sujet de conversation sur Twitter, au travail, dans le bus etc.… j’en ai rien à carrer des tentatives de TF1 et consorts de vider mon cerveau et le remplir de coca. Et ça m’énerve encore plus de voir que ça n’énerve pas les autres. Je déteste l’idée que « tu comprends, à la fin de la journée, j’ai juste envie de me détendre tu voix, je sais que c’est de la merde, mais je regarde au second degré »… Non : regarder c’est cautionner, c’est apporter de l’argent aux moulins de ces videurs de cerveaux. Que faire de son âme, de sa sensibilité ? Comment les nourrir si on les expose constamment à la médiocrité, même sous prétexte de détente ? La vie est courte, doit-on la passer à la (fausse) détente, ou à essayer d’améliorer ce qu’on est ?

    En attendant, je ne fais pas mieux je crois. Je note, je souligne, je fais des petites listes des choses qui me font plaisir, pour de vrai.

    Je remplis mon agenda de dates rêvées et de rendez-vous fantasmés avec l’inconnu, le merveilleux…

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    Merci à l'inconnu au loin qui m'a offert cet agenda...


    Et je crois que je développe une obsession, écrire au bic….

     

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    Ça ira mieux demain, Yannick Haenel m’a redonné le sourire…