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Oh Océane - Page 89

  • J'ai accepté par erreur, ton invitation

    Fin des années 90, intérieur jour, une cafétéria en fac de droit, quelques étudiants autour d’une table se relayant pour écouter au casque d’un lecteur laser portable... Oui, au XXème siècle, les baladeurs MP3 c’était pas encore ça… Bref on revient à notre cafétéria, sans Hélène, mais avec quelques garçons, et filles, en train de couiner « j’ai accepté par erreur, ton invitation… »


    Ouais, on était jeunes, pas trop con, (contrairement à ce qu’à pu raconter Saez, hein..) et complètement fan de Louise Attaque.


    Un nouveau son, un nouveau rythme, un truc inconnu avant, qui bouleversait notre petit paysage pop rock (comme dirait NRJ…)  Louise Attaque est vite devenu un de nos génériques des vendredi soir de contre-tonus (alors, à Nantes, le jeudi soir, c’était les soirées d’étudiants, appelées tonus, certains rebelles faisaient des contre-tonus le vendredi soir, trop rebelle quoi tu vois…)


    Après l’arrêt du groupe, j’ai continué à suivre et à aimer Tarmac, la nouvelle formation, puis Gaëtan Roussel en solo, bref une vraie petite fan2 comme dirait la regrettée Séverine Ferrer (quelle culture télévisuelle quand même, dis moi que ça t’épate…)

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    Fin de l’année dernière est sortie un coffret digipack, rassemblant un CD best-of et un dvd. J’ai replongé dans le Louise Attaque de ma mémoire, avec le même plaisir, immuable. La voix de Roussel, les paroles, la musique, un combo qui fonctionne toujours aussi bien !
    Je ne me rappelais pas de la chanson Sean Penn, Mitchum, alors je me suis emparé du livret :

    Sapé comme un prince
    Maverick dans mes rêves
    l'exemple unique
    Sean Penn Mitchum

    Que ma vie m'accorde une trêve...
    Que ma vie s'accorde
    Que mes nuits débordent de rêves
    Que ma vie s'accorde
    (Gaëtan Roussel /Louise Attaque)

    Ce livret, c’est 24 pages pour retrouver les paroles des chansons et des dessins de Robin Feix, celui qui est à l’origine de l’univers graphique de Louise Attaque.


    Les deux titres inédits, Du monde tout autour, et Snark, sont comme deux petites pépites supplémentaires, le cadeau surprise de ces retrouvailles…


    Bref, un bel objet, à regarder, et à écouter. Presque quinze ans après, je me rends compte de la claque que c’était, ce groupe, et rien n’a vieilli, tu sais :) sauf moi…
    Il n’est pas exclu que je retourne au campus du Tertre, boire un café, avant d’aller trainer au T.U, voir ce qui a changé, si la Maison des Etudiants est toujours là, ce que devient l’horrible bâtiment de la B.U…


    En attendant, je t’emmène au vent ?

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  • Midweek

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    J’ai reçu ma première beauty box, la Little Box, et j’en suis ravie. Ça faisait longtemps que je ne m’étais pas jetée sur un paquet comme ça, avec la hâte de l’ouvrir, comme un soir de Noël… J’en reparlerais, amis c’est de loin la plus chouette des box, de ce que j’ai vu sur le net (perso c’est la seule auquel je sois inscrite, la seule à m’avoir donné envie…) La même semaine, j’ai reçu un adorable cadeau de Julie, et puis encore une fois, je me suis dit il suffit d’un détail, une petite chose, une attention, et la vie est soudain illuminée.


    En parlant d’attention, je vais vous en demander une, vous solliciter, chers habitués des lieux. Je me suis inscrite à une sorte de concours, sur le site de Galerie Idéale, je pense que vous avez du en entendre parler auparavant ? je vais donc à mon tour vous demander de bien vouloir prendre un peu de votre temps, l’adresse mail de votre choix, et de voter pour mon profil, à cet endroit : https://www.galerieideale.com/experts/liste
    Je peux dire sans rougir que je ne vous assomme pas de demande de ce genre, et je sais combien ça peut être pénible, surtout quand il faut s’inscrire, mais j’espère que vous serez assez sympa pour vous pencher sur la question. Les votes sont acceptés jusqu’au 31 janvier…


    Pour en revenir à des choses moins intéressées, mais plus intéressantes (j’espère !) je pense essayer d’être un peu plus organisée, ici. Je me rends compte que j’ai tellement d’idée en tête, dans d’envies, que celles-ci vont dans tous les sens, et que je ne sais jamais par quel bout rendre ces envies… Bref, j’ai envie d’un peu plus d’organisation, parce qu’il ya toujours ces choses que j’ai envie de arranger et que je remets à plus tard : et ça me frustre. Je suis du genre casse-pieds, parce que je n’aime pas les trucs du style rendez-vous imposé, mais je vois que parfois ça a du bon. Bref, je vais tenter de négocier avec mon absence d’habitude. Et puis depuis le temps que j’ai plusieurs blogs, (presque 2 ans…) je me dis qu’il est temps que j’en fasse un peu la promotion, après tout, tant qu’à écrire, autant que ça intéresse une personne ou deux :)


    Sinon, un swap sur le thème de la folie colorée, dont l’organisation s’étendrait de mi-février à mi-avril, ça vous tenterais ?  Je choisis une large plage temporelle pour qu’on puisse prendre notre temps et qu’on puisse s’organiser très à l’avance (c’est Soukee qui donne le bon exemple, la reine du swap ^^) Si ça vous branche, on en reparle.
    Bon, je retourne me tartiner de la crème de Huit Heure parce que le froid, hein, c’est pas trop ça…

  • Douglas Coupland - Toutes les familles sont psychotiques

    Douglas Coupland c’est l’auteur de toute une génération, la Génération X, du nom de son premier roman, qui a su décrire ce phénomène de culture accéléré, la schizophrénie de notre société et le bazar littéral dans le quel nous vivons.
    Toutes les familles sont psychotiques…

    douglans coupland,au diable vauvert,10-18


    Avant même de lire ce roman, d’en connaître le titre, c’est une formule que je me répétais comme un mantra plus jeune. Quand mes parents se disputaient ou qu’une quelconque frénésie prenait la maison, créant embrouilles, discussions oiseuses et éclats de voix, je me disais en moi-même que nous n’étions qu’une famille comme les autres avec ses problèmes et ses joies. Que nous n’étions pas à part, les seuls au monde à connaître des disputes. Je le disais pour me rassurer, rassurer la petite fille que j’étais, que nulle famille au monde ne connaissait un bonheur parfait et égal. Egoïstement, ça permet de traverser plus facilement des moments difficiles…
    Bref, toutes les familles sont psychotiques, et la famille Drummond guère plus qu’une autre.
    Douglas Coupland maitrise parfaitement l’art de la surprise, de la description des vies intérieures de chacun aussi.
    Au début du roman, nous sommes avec une gentille petite famille nord-américaine, Ted, Janet, et leurs enfants Wade, Bryan et Sarah. Tout ce petit monde est réuni à Cap Canaveral pour assister au départ dans l’espace de Sarah, le petit génie de la famille.
    Mais la façade idéale va se fissurer très vite.
    Passée la surprise d’apprendre que Ted et Janet sont en fait divorcés, que Wade est une sorte d’escroc à la petite semaine, que Bryan ne sait que se suicider ou confier sa vie à une jeune femme grenouille de bénitier, que le marie de Sarah la trompe avec la femme d’un autre astronaute, passé cette surprise, on ne fait qu’assister à la course folle d’une famille vers quelques chose. Quelque chose qu’on pourrait désigner par l’apaisement de l’esprit, le besoin d’être réconforté et rassuré.
    C’est une famille secouée de névroses, comme nous en avons tous, mais aussi hanté par la maladie. Le SIDA, attrapé par ce coureur de jupons de Wade, qu’il a transmis à sa mère alors qu’elle s’interposait entre lui et un revolver, le cancer du foie de Ted, le père, et le SIDA de Nickie, sa nouvelle épouse. Sans oublier la main en moins de Sarah, dont la mère Janet prenait du Thalidomide avant sa naissance…
    C’est un drôle de tableau,  qu’on pourrait croire sombre, mais en fait ce n’est que la façade. Derrière il y a des êtres humains plein d’amour et de joies, de colère, de haine aussi, mais pétrie de tendresse. La tendresse qui les unit tous ne peut être niée. En témoigne la folie dont chacun eut faire preuve pour aider l’autre. Partant à la chasse d’une mystérieuse lettre, au travers de marais, d’individus louche, la rencontre d’un être étonnant finira par les réunir encore une fois dans des explosions d’étrangetés et de délires uniques.
    Nous sommes tous malades, psychotiques, névrosés. Seulement nos névroses nous paraissent plus enviables que celles des autres et nous ne leur donnons pas ce nom honteux. Pourtant il ne s’agit rien d’autres que de ça, de névroses et de notre manière d’agir avec les autres, nos cachotteries,  nos envies, nos espoirs secrets, tout cela ne nous rend ni meilleurs ni pire, juste différents.
    J’ai adoré passer ces quelques pages avec la famille Drummond et l’infinie tendresse qu’elle projette. J’ai été mal à l’aise parfois, avant de reprendre à mon compte ce regard incroyable de Coupland sur ses personnages. On en peut que s’identifier, malgré toutes ces « tares », parce qu’au fond, le plus important, reste cette course commune que nous faisons tous vers l’apaisement et le bonheur.


    Toutes les familles sont psychotiques - Douglas Couplant

    389 pages

    Dans les 20€ en grand format (Au Diable Vauvert)  ou 8€ en poche (chez 10-18)


  • Sukkwan Island - David Vann

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    Sukkwan Island de David Vann, c’est le bouquin qu’il fallait lire l’an dernier, ou avant, je sais plus.
    J’ai attendu un certain avant de rendre compte de ma lecture, parce que je ne savais pas trop comment en parler, sans en dire trop, et surtout sans faire sa mijaurée qui chipote sur le bouquin que tout le monde a adoré.
    En fait j’ai bien aimé. J’ai même adoré jusqu’à la page 118 pour être précise. Après c’était très bien aussi.
    C’est n’importe quoi, me direz-vous, si c’était bien avant et après ? Bah non.
    Mais reprenons au départ.


    Sukkwan Island raconte l’histoire d’un homme Jim, qui décide de passer un an sur une île isolé, en Alaska, avec son fils Roy, tout jeune ado.
    L’idée est de resserrer les liens père-fils, en profitant de l’isolement et de la nature sauvage. Au programme, chasse, pêche, nature et discussion… (Oui je sais)
    Mais très vite on se rend compte du boulet égoïste qu’est Jim le père. Celui-ci navigue presque à vue, n’a pas si bien préparé cette immersion en pleine nature, et surtout fait preuve de légèreté, voire de lâcheté, quand il ne pleure pas sur son sort de coureurs de jupons double divorcé. Car le problème est là : Jim merde sur tout les plans, à cause avant tout d’un égotisme confondant de naïveté. Et une fois qu’il a merdé, il pleure et s’excuse. Le jeune Roy assiste à son naufrage, comme père, comme robinson volontaire et comme homme, tout court.

    Jim veut recommencer sa vie, loin de ses erreurs de mari et de père, mais il ne fait que s’enfoncer dans son égoïsme aveugle. Il met son fils dans des situations plus délicates les unes que les autres, parfois en danger…
    Jusqu’au point de non-retour, page 118. Que je n’ai pas aimé, car ne correspondant pas à ce que l’auteur nous montre du jeune Roy jusque là. Je n’en dirais pas plus, pour ceux qui veulent se garder la surprise de la lecture, mais quelle déception pour moi.
    Pourtant je comprends cette page 118, puisque elle sera l’occasion d’aller encore plus profond dans la noirceur et le désarroi. Ce seront des pages magnifiques, tant on observe le gâchis de ces vies au plus près.


    Bref j’ai aimé, bien aimé même, mais il me reste en travers de la gorge comme une sorte de liberté prise à mes dépends de lectrice.


    Curieux.


    Sukkwan Island - David Vann

    Editions Gallmeister

    Dans les 8€ - 200 pages