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daniel darc

  • C'est vendredi, quelle fatrasie !

    Bonjour vendredi et bonjour les aimables passants. Vous rendez-vous compte que l’on est presque fin mai, et que pas un fichu rayon de soleil ne daigne darder ses rayons sur Paris ? Du coup, ce weekend sera certainement encore une occasion de se replier vers un musée, une salle de cinéma, ou simplement vers son lit, avec un bon bouquin.

    En attendant, cela ne m’empêchera pas de partager avec vous quelques petites choses qui m’ont marquées les jours passés.

     

    Il y a eu ce reportage autour de Renaud, réalisé par Didier Varrod : Renaud on t’a dans la peau. C’est bien le cas chez nous, et mon petit garçon est aussi très fan des chansons de Renaud, elles le touchent beaucoup. Pour vous dire, ses deux préférées sont Hexagone et Laisse Béton. Mais dans l’ensemble il les aime toutes je crois. C’est une expérience de l’observer quand il écoute Renaud, du haut de ses dix ans, et qu’il me demande de temps en temps de lui expliciter un terme, ou qu’il pouffe quand il entend une grossièreté (alors qu’il déteste viscéralement quand n’importe qui d’autre au monde dit quelque chose de vulgaire ! Il faut le voir me gronder, mon fils, quand je sors des « putain fait chier » sans m’en rendre compte…)

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    Bref, Renaud, un chanteur qu’on aimera toujours, et qui nous touche particulièrement. Manu, ou Mistral Gagnant, il y a plus d’une chanson chez lui qui me fait verser des larmes, de nostalgie, de tristesse, de bonheur aussi. Le reportage sera rediffusé le 29 mai à 23h15, si vous souhaitez regarder.

     

    Dans un autre registre, voici un projet graphique qui a retenu mon attention : une carte illustrée de ma bonne ville de Nantes, par Antoine Corbineau. C’est une jolie idée, d’autant plus réjouissante quand on connaît la ville. C’est amusant de refaire le parcours à travers ses dessins. Je me demande ce que Electra et Asphodèle pourrait en penser. Moi j’aime beaucoup en tout cas, et j’ai hâte que la carte entière m’arrive (et puis le tarif est très raisonnable pour un joli travail comme celui-ci.) Comme disait André Breton, Nantes est la capitale du monde, alors autant l’afficher chez soi :)

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    Encore une petite chose que j’aimerais avoir très vite chez moi, c’est la nouvelle série de Moleskine, autour d’Alice au Pays des Merveilles. En bonne carneto-maniaque, je me penche toujours sur les éditions limitées de Moleskine. Pour parler encore de mon petit lapinou de fils, je ne vous raconte pas la bataille héroïque pour la garde du Moleskine Lego. (J’en avais acheté un second finalement, être égoïste à mon âge ce serait moche.) Donc voici Alice en nouvelle muse Moleskine, ce qui nous vaut également un très joli film hommage par Roger Wieland, une vraie merveille :

     

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    Sinon, ces carnets me servent essentiellement à faire des listes de tout et n’importe quoi, et principalement des bêtises qui me passent par la tête.

     

    Un projet qui est loin d’être une bêtise, c’est un travail fou, qui puise sa source à une autre folie indispensable, celle de Jorge Luis Borges. C’est la bibliothèque de Babel recréée sous nos yeux, un truc dans lequel je me suis perdu un petit bout de temps : je dois être folle aussi mais c’est addictif en fait. Et puis cela m’a redonnée envie de sortir mes vieux poches de Borges, ce qui en soi est une excellente raison de se perdre dans ce labyrinthe. Voilà, le site est un petit compliqué à raconter, le mieux c’est d’y aller, et de se laisser perdre de clic en clic. Si, si, n’ayez pas peur de perdre du temps, à quoi sert le temps si ce n’est à le perdre ?

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    Pour finir, parlons quelques instants d’un autre fou que j’adore, Umberto Eco (vous aurez compris que comme Borges, il convient de lire TOUT ce que vous pouvez de Eco !) Là, c’est le journal El País qui nous offrait un article très intéressant autour d’Internet, de l’information et du journalisme, entre autre, forcément quand on interview Umberto Eco, ça ne peut être qu’intéressant ! L’article est en espagnol, pour ceux qui le parle, je vous engage vivement à lire cet article ! Sinon, moi j’ai été traumatisé de jalousie à la vue de la superbe et vaste bibliothèque personnelle de Eco, dont on voit un petit bout. Je vous laisse juger avec la photo :

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    C’est juste une bibli de fou, j’imagine les merveilles qu’il a du accumuler depuis des années ( quand je vous dit qu’il me faut bien 100m2 pour déambuler tranquille au milieu de mes livres, si j’avais l’espace et l’argent… #JeRêve)

     

    Enfin, ma petite thérapie musicale de la semaine, outre Renaud, bien sûr.

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    podcast

    Allison Crowe - Hallelujah

     


    podcast

    Daniel Darc - Elégie #2

     

    Continuons de rêver, aux livres à lire, aux voyages imaginaires ou réels qui nous attendent, et tout simplement à ce weekend, avec ou sans soleil, je vous le souhaite doux et heureux.

     

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  • Daniel Darc

     

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    Daniel Darc est mort et il ne saura jamais combien il a compté pour moi.

    Je pourrais parler de ses chansons, de sa vie, de l’écho que ses mots trouvaient en moi…

    Cela fait des années qu’il m’accompagne, et il va continuer.

    Je suis une bien mauvaise croyante, contrairement à lui, puisque de sa mort je retiens surtout qu’il va me manquer.

    C'est lui, le printemps.

     

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  • Jacques Rigaut, Daniel Darc, Maurice Ronet : Le Feu Follet

    Je ne suis pas cinéphile, mais j’aime le cinéma. Une sorte de cinéma, que je ne sais pas définir, si ce n’est qu’il est un peu du passé, un peu triste, un peu gai, parfois trop bavard, mais ce sont bien les mots qui nous relient, non ?

    Pour la musique, c’est la même chose, plus elle me rappelle quelque chose du passé, pas forcément le mien, plus je l’aime. Et comme je ne suis spécialiste de rien, rien que de mes passions maladroites, cela donne un ensemble hétéroclite, parfois incompréhensible aux yeux des autres, mais qui s’en soucie ? Pas moi.

    Et il arrive que ces amours séparées viennent se réunir, dans une collision miraculaire, et cela devient comme un astre unique qui tournoie encore et encore dans le ciel de mon imaginaire le plus intime.

    Je cherchais une citation, pour aujourd’hui, rien ne me venait que j’avais envie de partager, à part ce film de Louis Malle, Le Feu Follet, que je connais presque par cœur. Et les visages de Maurice Ronet, celui de Jacques Rigaut, viennent se superposer à ceux de Drieu La Rochelle et de Daniel Darc.

    LE FEU FOLLET - Daniel Darc

    J’aurais voulu être vous
    Ce doit être assez doux
    J’aurais bien aimé reste
    Mais aux regrets je semble voué
    Pas à vous
    M’en voulez-vous
    M’en voulez-vous

    Quand un feu follet s’éteint
    Que devient-il est-ce la fin

    La fin ce doit être doux
    Peut-être est-ce comme être vous

    Si je suis votre ami
    Aimez-moi comme je suis
    D’ailleurs je ne suis pas beaucoup
    Et je crois que je m’en fous
    Si je suis votre ami
    Aimez-moi comme je suis

    Ma vie elle ne va pas assez vite
    Alors je l’accélère
    Je la redresse



    Pierre Drieu La Rochelle a écrit un roman, Le Feu Follet, s’inspirant fortement de la vie de Jacques Rigaut, écrivain dadaïste, une vie courte et intense au point final aussi triste qu’éclatant…  Louis Malle en a fait un film, avec le magnifique Maurice Ronet dans le rôle titre d’Alain. Daniel Darc en a fait une chanson, éponyme, dans son album Crève Cœur.

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    Jacques Rigaut par Man Ray

     

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    Jacques Rigaut par Man Ray

     

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    Maurice Ronet dans le Feu Follet

     

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                                                                       Daniel Darc


    Louis Malle nous offre le détail de la mécanique du suicide, chez un homme que la réalité rattrape, quand il abandonne ce refuge qu’était l’alcool. Trop de lucidité tue : on n’est jamais que l’homme dans ce miroir…. Et c’est étrange comme deux désespoirs, pourtant serein, peuvent conduire à deux décisions bien différentes. Je pense au film d’Abbas Kiarostami, Le Gout de la Cerise, où l’on suit ce qui devrait être la dernière journée d’un homme décidé mourir. Et pourtant…

    Deux beaux écrivains, des parcours torturés, un film inoubliable, une ritournelle obsédante, il en restera le plus important : «  si je suis votre ami, aimez moi comme je suis. »

     

    Voilà, ma citation du jour.

    D’autres citations répertoriées chez Chiffonnette.

  • Daniel Darc (oui encore)

    En ce moment, je me saoule à la voix et aux mots de Daniel Darc, c'est fou comme chacune de ses chansons, des deux derniers albums surtout, trouve un écho en moi...

    J'aimerais partager celle-ci avec vous, écoutez là bien, les paroles ne sont-elles pas merveilleuses ?

     


    podcast

    Daniel Darc - Rouge Rose

    serait-ce le vent?
    serait-ce la pluie?
    serait-ce simplement l’ennui?

    toi, tu m’attends
    moi, je m’enfuis
    tu pleureras toute la nuit

    combien de roses
    à peine écloses
    m’as-tu offertes, souviens-toi

    elles sont fanées
    comme ces années
    vécues entre toi et moi

    est-ce au levant
    est-ce dans la nuit
    que je dirais:
    ” je t’en prie “?

    je t’aimais tant
    oui mais pourtant
    je crois que c’est bien fini

    ….tournons et tournons encore
    et ne dis pas un mot
    tournons et tournons encore
    avant qu’il ne soit trop tard
    ou trop tôt
    viens tournons sans un mot
    viens tournons…il fait noir

    mon amour
    la nuit ne dure pas
    le soleil rouge rose détruit tout chaque fois

    il se fout de toi et moi
    rouge sang
    rose ta peau
    …c’est fini…


    Et ceci est ma citation du jeudi !

  • Annonce anticipée

    "C'est sur ce quai-là, au 18, que mes bons parents firent de bien tristes affaires pendant l'hiver 92, ça nous remet loin. C'était un magasin de "Modes, fleurs et plumes". Y avait en tout comme modèles que trois chapeaux, dans une seule vitrine, on me l'a souvent raconté. La Seine a gelé cette année-là. Je suis né en mai. C'est moi le printemps."

    Louis-Ferdinand Céline, Mort à Crédit, 1936.


    Ma citation du jeudi !