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Bavardages - Page 24

  • Soleil intérieur

    L’autre matin j’ai croisé dans le métro un homme qui souriait. Il avait les yeux mi clos, et semblait sourire à son ange intérieur. C’était assez curieux de l’observer, peut-être le fait qu’il était assez beau, l’air gentil et doux, et ces yeux mi-clos qui cachaient quoi ? Un secret, un souvenir, peut-être rien, ou tout l’amour du monde, ou simplement la satisfaction de son petit déjeuner….

    Il n’y a pas un matin où je ne me raconte pas mille histoires sur mes voisins de métro. Des scénarios de trente secondes, juste entre deux rames, le temps de croiser un visage, vite vu, vite oublié, mais trente secondes suffisantes pour apercevoir un univers entiers de possibilités.

    Parfois (allez, souvent, avouons-le..), j’aimerais que les gens assis sur ses banquettes, ou debout la main sur la barre en métal, se parlent, se racontent des choses mi-secrètes mi fortuites, se content le roman lu la veille, l’amour malheureux, ou simplement le bonheur de ce petit café à l’aube dans le troquet en bas de chez soi.

    On ne se parle guère, on ne s’écrit plus, moi la première. Je fais trainer mes réponses aux mails, aux sms, aux MP,  si vous saviez… Certains savent… Je promets devant vous, Dieu (qui n’en a cure certainement), de m’amender et de m’améliorer. Ce n’est pas par dédain ou mépris, c’est juste que j’attend, pour trouver le moment, le meilleur, pour exprimer ce que j’ai à dire, et ce moment parfait, il n’existe pas… C’est comme les scénarios de trente secondes entre deux rames de métro : juste l’illusion d’un moment parfait.

    Alors je vais répondre à tout mes mails en souffrance, bien ou mal, et puis le matin dans le métro, il se peut que moi aussi j’esquisse un sourire, de satisfaction, de mystère, de bonheur, qui sait…

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  • Blog blues

    C’est une semaine sur les chapeaux de roues qui se termine.

    [Aparté] Si quelqu’un a déjà vu des roues avec des chapeaux, qu’il me prévienne illico. [Fin de l’aparté]

    Je me suis à peine rendu compte du jour férié. Le fait est que je suis soit réellement débordée, soit super mal organisée, soit trop impatiente pour faire les choses les unes après les autres.

    (C’est peut-être ça, le fond de la vérité…)

    Je me surprends à entamer les achats de Noël pour mon fils (ceci avec l’excuse toute trouvée qu’il vaut mieux étaler la douloureuse…) Mon esprit, lui, vogue vers des contrées imaginaires, toujours pour Noël. Pour tout dire je cherche une destination européenne, accessible par le train (absence de permis oblige…) pour y passer un week-end. J’hésite entre Francfort, Vienne, la Savoie…. Je réfléchis encore. L’automne n’est pas encore passé que je suis déjà en hiver…

    Il y a un autre sujet sur lequel je me penche régulièrement ces jours-ci : la cohérence du blog. A supposer qu’un blog doive avoir la moindre cohérence…

    Ici, je peux parler livres, parfois politique, chaussures, vernis, psycho de comptoir, famille, cinéma… Je suis multithématique comme on dit gentiment. Mais ce côté multi me fait souvent sentir « à côté ». Comme si je manquais d’une identité forte, d’un cercle de référence.

    Je ne suis ni un blog « Maman », ni « Mode », ni « Beauté », ni « Lifestyle » ni « Livres », et puis quand même si, je suis tout ça à la fois…

    J’espère ne pas heurter ou insulter les lecteurs qui me font l’honneur et le bonheur de venir régulièrement ici me lire, car sans eux je parlerais dans le vide galactique du web, mais parfois, rarement mais parfois quand même, je ressens comme une certaine solitude bloggosphérique Je n’appartient à aucune de ces communautés de copines bloggeuses, qui se reconnaissent entre elles C’est toujours un peu un pincement au cœur pour moi quand je lis via twitter, ou FB, ou ailleurs, les comptes-rendus de leur papotages, soirées, etc. Ce n’est pas grand-chose, voire futile, mais tout de même. Je sais que malgré moi j’instaure une certaine distance, un mur, pourtant je me trouve relativement gentille et polie, mais cela ne doit pas suffire.

    Bon, c’était le petit coup de blues du vendredi soir, il faut bien qu’il y en ait !

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    Photo via Pinterest


  • Week (ness) (jeux de mots inapproprié)

    C’est une semaine à projeter dans l’avenir, une semaine à imaginer un futur, tout proche, joli et simple. La simplicité qu’autorise l’amour du détail.

    Le proverbe dit que le diable est dans les détails. Je n’ai jamais compris cette expression. Pour moi, le bonheur, Dieu, la vie, la vérité, c’est cela qu’on trouve dans les détails.

    C’est une semaine à faire la liste de la liste de mes envies, celle des détails les plus invisibles, la liste des moments favoris et des mots doux les plus répétés.

    Il y a aussi les listes plus terre à terre, moins poétiques mais indispensables aussi.

    La liste des séries  reprendre, celle des vieux films à revoir.

    La liste des livres à lire, et celle des challenges à honorer.

    La liste des chansons que j’ai bien aimé et celles que je voudrais partager avec vous.

    Et puis, plaisir ultime, rayer de ses listes ce qui a été vu lu, raconté et partagé.

    Chaque moment est un détail précieux, propre à embellir une journée sans intérêt particulier. Il s’agit de viser la lune : comment décrocher un sourire par jour, au moins.

    Parfois, cela tient à un mot, un regard.

    Parfois, c’est une touche de couleur aux pieds, qui rend octobre moins morose.


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    Escarpins bleus et rouges Unisa - Escarpins jaunes Studio TMLS Malpensa


  • Eau, tonne

    Hier on a vraiment senti le changement de saison, le froid, le vent, une petite pluie fine…. De quoi écourter la promenade et donner envie de se réfugier au chaud, avec un thé chaud et une petite laine.

    Hier j’ai retrouvé le plaisir de s’emmitoufler dans un gilet bien chaud, à grosses mailles, du genre de ceux que je ne saurais jamais tricoter moi-même.

    L’automne est là, les feuilles tombent (et se ramassent à la pelle) et un (autre) poète en parle si bien :

    Automne malade et adoré
    Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies
    Quand il aura neigé
    Dans les vergers

    Pauvre automne
    Meurs en blancheur et en richesse
    De neige et de fruits mûrs
    Au fond du ciel
    Des éperviers planent
    Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
    Qui n’ont jamais aimé

    Aux lisières lointaines
    Les cerfs ont bramé

    Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
    Les fruits tombant sans qu’on les cueille
    Le vent et la forêt qui pleurent
    Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
    Les feuilles
    Qu’on foule
    Un train
    Qui roule
    La vie
    S’écoule

    Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

    Je vous laisse, et je retourne à mon dimanche, emmitouflée et contente :)

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  • Claude Montana, Haïti en Choeur et Monoprix en Revlon

    Cette semaine se termine sous la pluie, mais non sans bonne humeur, et quelques petites choses à partager avec vous.

    Hier, je vous laissais en vous parlant de mes ballerines que je m’obstine à porter par temps de pluie. Et bien ça n’a pas manqué, le soir venu je me suis encore maudite de n’avoir pas mis autre chose que ces ballerines, en rentrant les pieds presque trempés…Pourtant le matin il a fait beau… D’ailleurs c’est ce que je veux retenir de ça : je suis une incurable optimiste finalement, puisque mon esprit ne peut croire, ne veut croire, qu’il pleuvra un jour gris d’octobre…

    Hier je vous parlais jupe, et bien parlons vernis aujourd’hui. Juste histoire de glisser à l’oreille, mine de rien, que les femmes élégantes jusqu’au bout des ongles qui me lisent, seront ravies de noter que chez Monoprix, jusqu’au 4 novembre prochain, pour l’achat d’un pull en cachemire, le vernis Revlon est à -50%.

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    Les cachemires Monoprix, c’est la valeur sûr que beaucoup connaissent, des pulls tout doux, et bien moins chers que d’autres marques, quant à Revlon, on ne présente plus, nos ongles connaissent et adorent. C’est le moment de se faire doublement plaisir.

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    (Vu le temps que je passe chez Monoprix, ils pourraient m’engager comme ambassadrice ^^)

    Restons encore sur le plan mode, mais cette fois côté vintage et hommage.

    J’ai eu la chance d’être invitée, lors de la Fashion Week parisienne, au cocktail de vernissage de l’exposition Claude Montana par Didier Ludot.

    Didier Ludot est connu pour être un amoureux de la mode et un collectionneur hors-pair de trésor vintage. Parmi ses trésors, de nombreuses pièces de Claude Montana, timide et brillant créateur phare des années 80.

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    Montana a marqué la mode, avec des lignes appuyées, presque exagérément, des matières originales, et des couleurs flashy, comme j’aime. C’était un privilège d’apercevoir ce créateur, qui parait frêle et timide, et qui a pourtant laissé une empreinte bien puissante dans l’histoire de la mode. Didier Ludot a réunit des pièces parmi les plus significatives de Claude Montana. Et cet hommage qu’il a voulu lui rendre dans le cadre prestigieux des arcades du Palais Royal, était tout à fait à la hauteur du maitre qui a apporté sa propre révolution à la mode.

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    Merci encore à Franck D. pour ce privilège.

    Tout autre chose, je vous parlais récemment d’un roman que je n’ai pas adoré, alors que j’attendais beaucoup de l’auteur, aujourd’hui c’est l’inverse. J’avais pris pour un de mes trajets vers le bureau, un roman de Cecilia Ahern, n’en espérant pas grand-chose qu’une distraction passagère. Mais j’ai été très agréablement surprise, par l’histoire, simple mais prenante, et surtout par l’immense sensation de bonté qui s’en dégageait.

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    L’histoire est celle d’un homme ni heureux ni malheureux, Lou, et qui ne sait pas que sa vie et sa famille prennent l’eau à cause de ses priorités. Un autre homme, Gab va lui apprendre à regarder autrement sa vie, avant qu’il ne soit trop tard. Petit à petit, Lou va changer, jusqu’à comprendre ce qui n’allait plus dans sa vie, et ce qui lui tient le plus à cœur. Le résumé de l’éditeur : « Lou a une vie parfaite, une femme magnifique, deux enfants adorables et un travail qui le comble. Mais la réussite a un prix et Lou est prêt à tout pour parvenir au sommet. En se rendant au travail un matin d'hiver dans les rues enneigées de Dublin, Lou fait la connaissance de Gabe, un sans-abri qu'il croise tous les jours. Sa vie ne sera plus jamais la même car Gabe n'est pas un homme comme les autres... A mi-chemin entre Un conte de Noël de Dickens et La Vie est belle de Capra, Un cadeau du ciel renoue avec la grande tradition du conte de Noël. Cecilia Ahern nous entraîne dans un monde où la réalité est teintée de merveilleux et où les actes ont des conséquences inattendues sur l'existence. »

    Loin des bons sentiments et du simplisme, ce récit est juste et sincère, et comment dire, plein d’une vrai bonté qui m’a touché le cœur. Peut-être étais-je de l’humeur idéale pour bien apprécier ? Je ne crois pas pourtant : au contraire, j’étais pleine de mon cynisme habituel et ces quelques pages m’ont ramené vers ce que je préfère : l’empathie et la compassion.

    Seul bémol : la couverture quand même bien girly-moche….

    Sinon, pour répondre aux questions concernant mes lectures du matin : j’ai la chance de lire vite, très vite, c’est une de mes rares qualités et j’y tiens :)

    Pour finir ce vendredi, je voudrais mettre en avant le projet Haïti en Chœur, au bénéfice de l’association Nos Petits Frères et Sœurs en France. Ce projet, porté notamment par le talent de Christian Holl, a donné lieu à un album, une symphonie pour Haïti, un projet sonore et visuel pour ne pas oublier Haïti depuis le terrible séisme du 12 janvier 2010, un projet pour continuer à soutenir une île qui a besoin de nous.

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    L’association NPFS vient en aide aux orphelinats et aux structures sanitaires de l’île depuis 1995. J’espère que vous aurez à cœur de jeter un œil au site du projet Haïti en chœur, et de découvrir le travail formidable qui est accompli. Mine de rien, nous avons encore la chance de pouvoir faire preuve de compassion, et de générosité, chacun avec ses propres moyens. Ne nous privons pas d’embellir notre vie en aidant les autres.

    La page Facebook de Haïti en Choeur.

    Sur ces derniers mots, je vous souhaite le plus agréable des vendredi, qu’il soit baigné d’amour et de bonne humeur !