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En ce moment, je me saoule à la voix et aux mots de Daniel Darc, c'est fou comme chacune de ses chansons, des deux derniers albums surtout, trouve un écho en moi...
J'aimerais partager celle-ci avec vous, écoutez là bien, les paroles ne sont-elles pas merveilleuses ?
Daniel Darc - Rouge Rose
serait-ce le vent? serait-ce la pluie? serait-ce simplement l’ennui?
toi, tu m’attends moi, je m’enfuis tu pleureras toute la nuit
combien de roses à peine écloses m’as-tu offertes, souviens-toi
elles sont fanées comme ces années vécues entre toi et moi
est-ce au levant est-ce dans la nuit que je dirais: ” je t’en prie “?
je t’aimais tant oui mais pourtant je crois que c’est bien fini
….tournons et tournons encore et ne dis pas un mot tournons et tournons encore avant qu’il ne soit trop tard ou trop tôt viens tournons sans un mot viens tournons…il fait noir
mon amour la nuit ne dure pas le soleil rouge rose détruit tout chaque fois
il se fout de toi et moi rouge sang rose ta peau …c’est fini…
C’est un air qui monte de la chaine hi-fi, come un air déjà entendu et pourtant différent.
Un air de jazz, puis une voix que je reconnais presque immédiatement. La Femme Chocolat s’est muée en lady jazz le temps d’un EP de six titres, six variations autour de standards du jazz.
La femme chocolat c’est Olivia Ruiz, une Miss Météores qui brille encore dans le ciel de la chanson française.
Les morceaux dont je vais vous parler aujourd’hui sont bien différents de son univers habituel.
Olivia Ruiz, accompagnée du Red Star Orchestra, reprend donc six classiques du jazz, avec des arrangements originaux et portés par la force des dix-sept membres de ce band ! C’est curieux et agréable d’entendre des airs plutôt connus, réinterprétés dans des tons aussi chauds que modernes ! Mention particulière à The more I see you, morceau que j’adore, et qui est ici réinventé sans être dénaturé.
Have yourself a merry little christmas est un autre de ces classiques, que je connais pour l’écouter à Noël sur mes chères compilation de crooner, j’ai été charmée par cette nouvelle interprétation, là encore dépoussiérée, vivifiée !
Il y a des compositions qui ne prennent pas une ride, le talent des auteurs est de durer dans le temps, et de retrouver un nouveau souffle, interprétation après interprétation, années après années. Et il y a des chanteurs qui prouvent qu’on peut durer, malgré des étiquettes un peu étroites des débuts. Olivia Ruiz est de ceux-là. Son aventure musicale depuis son télé crochet dont le nom m’échappe a quand même bien évoluée, et accroche avec bonheur de jolies notes à son palmarès, et Mathias Malzieu n’y est pas pour rien (aussi bon dans la chanson que dans le roman, j’en avais parlé un peu là)
Bref on a là quelques moments de musique qui feront plaisir aussi bien aux amateurs de jazz, qu’aux fans habituels de la chanteuse. Avec cette jolie idée que ce projet musical est une respiration inattendue dans le paysage actuel, je trouve ! Loin de la mode, ou de ce qui est censé « fonctionner », on a juste à faire à une démarche artistique joyeuse et enthousiasmante.
Le jazz n’est pas la musique la plus accessible, de réputation, et je me rappelle avec nostalgie de mes émissions du week-end, sur France Inter, présentée par Julien Delli Fiori : Ascenseur pour le jazz, Extérieur Jazz, et Night and Day…. J’aime bien l’idée que cet EP de Olivia Ruiz et du Red Star Orchestra, soit une porte d’entrée agréable sur le fabuleux répertoire du jazz, qu’en pensez-vous ?
"C'est sur ce quai-là, au 18, que mes bons parents firent de bien tristes affaires pendant l'hiver 92, ça nous remet loin. C'était un magasin de "Modes, fleurs et plumes". Y avait en tout comme modèles que trois chapeaux, dans une seule vitrine, on me l'a souvent raconté. La Seine a gelé cette année-là. Je suis né en mai. C'est moi le printemps."
La voix s’est élevée de la radio vers 5h du matin, (il n’y a pas d’heure pour écouter la radio) une voix que j’ai reconnue immédiatement.
Et une chanson plutôt inhabituelle pour la radio que j’écoute. Il fallait bien un décès pour que France Inter nous passe une ballade de Whitney Houston, The Voice. Dans un demi sommeil j’apprenais la mort de cette chanteuse, star de mon adolescence, qui a trusté mon walk-man, et quelques soirées…
Comme à chaque fois qu’une icone de mon imaginaire personnel s’en va, je ressens comme un pincement au cœur, une tristesse sincère.
Avec elle, c’est la fin de quelque chose de plus intime qui se termine, un morceau de vie en commun, des souvenirs, des moments partagées, sans qu’elle le sache. C’est aussi le signe de mon propre vieillissement, voir partir les gens qui vous ont en quelque sorte accompagné…
Des gens meurent tous les jours dans le monde, et si je me pose deux secondes pour y penser, c’est un carnage, un vertige atroce. Alors j’évite d’y penser. Quand quelqu’un de connu meurt, quelqu’un que je peux en plus apprécier, ce vertige refait surface et s’impose à moi : toute chose à une fin, la mort est là, et ça ne m’enchante pas. Voilà le gouffre où me mène la mort d’une célébrité, à me rappeler que nous sommes fragiles, et que chaque jour, des millions de gens meurent, la majorité en ayant souffert de guerre, de famines, de maladie, de délaissement…
Parfois, j’ai envie de mettre ma procrastination de côté, et j’envisage de faire une sorte de compilation perso, un genre de bande originale de ma vie, mon œuvre… Les chansons et musiques qui ont marqué mon parcours, étape par étape. Un jour je le ferais. Et dans cette bande son, il y aura du Noir désir, c’est certain, incontournable et indispensable.
Aux Sombres Héros de la Mer, l’Homme Pressé, Un Jour en France, Tostaky, Le Vent nous Portera… Autant de tubes et autant de moment où j’ai vibré, avec le meilleur groupe de rock au monde pour moi (Avec Black Sabbath dans un autre style, et aussi ZZ Top, et Queen…) Avec la fin officielle du groupe en novembre 2010, c’est toute une époque qui se referme, mais il reste des pépites, des trésors, des morceaux indépassables. Le coffret-compilation qui est sorti en fin d’année dernière est donc un indispensable de toute bonne cdthèque. Depuis que je l’ai entre les mains, je réécoute, et redécouvre quelques titres oubliés.
Deux CD et un DVD nous permettent de refaire le voyage, presque à l’envers… Sur le premier CD, on retrouve un best off des plus grands succès, les titres les plus connus, que j’ai cités. On les connaît presque tous par cœur (en tout cas j’en suis certaine, pour Stéphanie ^^) Une fois qu’on est bien mis en jambes avec ce premier CD, la platine passe au second CD et là, c’est simplement parfait : un voyage au cœur de l’inattendu ! Une poignée de titres secondaires des anciens albums, qui méritent qu’on les redécouvre (comme le très beau Back To You) et surtout des duos, des remixes et des reprises très surprenantes ! Il faut entendre Helter Skelter ou Working Class Hero des Beatles, ou bien encore le magnifique Ces Gens-là de Jacques Brel. Impossible de tout citer, mais chaque piste est une belle surprise, combinant le talent de Noir Désir, et de Bashung, Brigitte Fontaine, Les Têtes Raides…
Le DVD est peut-être ce que j’ai préféré. Simplement parce qu’il offre l’intégralité des clips du groupe, des extraits de prestation live, des archives du groupe et aussi une sorte de rétrospective médiatique du groupe à partir d’archive de l’INA. J’ai regardé ces archives en essayant de me rappeler où j’étais à chaque fois, ce que je faisais de ma vie… C’est certainement une question de génération, mais aucun groupe ne m’a autant accompagné que Noir Désir… Et quand je vois mon fils danser dans le salon au son de Tostaky, je sais que ce n’est pas près de s’arrêter !