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thé - Page 2

  • Sylvia et un narcisse

    Cette journée s’achève au milieu des fleurs et de la poésie. Les fleurs ce sont les narcisses que j’ai croisés à tant de rues aujourd’hui… Et la poésie, c’est elle qu’on célébrait aussi ce 21 mars.

    Alors allions les deux, fleurs et poésie, avec ce court extrait de Sylvia Plath. Encore une femme d’exception qui a brûlé sa vie comme une étoile filante.

     

    AMONG THE NARCISSI

    Spry, wry, and gray as these March sticks,
    Percy bows, in his blue peajacket, among the narcissi.
    He is recuperating from something on the lung.

    The narcissi, too, are bowing to some big thing :
    It rattles their stars on the green hill where Percy
    Nurses the hardship of his stitches, and walks and walks.

    There is a dignity to this; there is a formality-
    The flowers vivid as bandages, and the man mending.
    They bow and stand : they suffer such attacks!

    And the octogenarian loves the little flocks.
    He is quite blue; the terrible wind tries his breathing.
    The narcissi look up like children, quickly and whitely.

     

     

    AU MILIEU DES NARCISSES

    Alerte, courbé, et aussi blême que ces bâtons de mars,

    Percy se penche, dans son caban bleu, au milieu des narcisses.

    Il est là qui se remet de quelque chose au poumon.

     

    Les narcisses, eux aussi, s’inclinent devant quelque grande chose :

    Leurs corolles en sont tout agitées sur cette verte colline où Percy

    Prend soins de ses sutures douloureuses, et marche, marche, marche.

     

    Il y a une dignité à cela ; il y a un cérémonial –

    Ces fleurs aussi lumineuses que des pansements, et cet homme en train de guérir.

    Ils s’inclinent et se redressent : ils endurent de telles attaques !

     

    Et l’octogénaire aime ces petits troupeaux.

    Il est tout bleu ; le vent atroce éprouve sa respiration.

    Vifs et blancs, les narcisses lèvent les yeux comme des enfants.

     

    J’espère que cette petite fleur du soir trouvera grâce auprès de Chrys et Zaza, en ce lundi (pas tout à fait) comme les autres !

     

    Et pour clôturer cette journée, regardez ce que j’ai reçu de Marie-Ange !! Fin décembre j’ai participé à deux swaps, et il y a eu comme qui dirait des soucis postaux, pour rester polie…. J’ai ainsi été lésée de deux colis swap, et de diverses bricoles commandées à distance et qui ne sont jamais arrivées jusqu’à moi…

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    Certaines choses ont pu être remboursées, mais les colis perso, c’est toujours irrécupérable !

    Vous comprenez mon plaisir à l'ouverture de ce colis !

    Marie-Ange est un ange :)

  • Renée au Parnasse et moi dans mon lit

    Une petite bronchite asthmathiforme ayant décidé d’élire place en mes poumons, je n’ai pas pu faire tout ce que j’envisageais ce week-end. Quoique boire du thé et dormir c’est bien aussi….

    J’en ai profité pour relire quelques poètes que j’affectionne tout particulièrement, et aujourd’hui j’ai laissé quelques vacances à ce pauvre Eluard que je pille à tout-va…

    J’aimerais profiter des dimanches poétiques pour vous présenter Renée Vivien, une poétesse anglaise de langue française (vous avez sa fiche wikipédia là), que j’apprécie pas mal, comme la plupart des poètes du Parnasse il faut bien l’avouer… L'histoire de sa vie à elle seule mérite un roman !

    Je vous laisse donc avec ces jolis vers, que vous pourrez déclamer à votre amoureux(se) ou juste lire pour vous-même.

    Je m’en retourne à ma théière, le cœur léger, et bonne fin de dimanche !

     

    L’offrande - Renée Vivien

    Pour lui prouver que je l’aime plus que moi-même,
    Je donnerai mes yeux à la femme que j’aime.

    Je lui dirai d’un ton humble, tendre et joyeux :
    Ma très chère, voici l’offrande de mes yeux.

    Je te donnerai mes yeux qui virent tant de choses.
    Tant de couchants et tant de mers et tant de roses.

    Ces yeux, qui furent miens, se posèrent jadis
    Sur le terrible autel de l’antique Eleusis,

    Sur Séville aux beautés pieuses et profanes,
    Sur la lente Arabie avec ses caravanes.

    J’ai vu Grenade éprise en vain de ses grandeurs
    Mortes, parmi les chants et les lourdes odeurs.

    Venise qui pâlit, Dogaresse mourante,
    Et Florence qui fut la maîtresse de Dante.

    J’ai vu l’Hellade où pleure un écho de syrinx,
    Et l’Egypte accroupie en face du grand Sphinx,

    J’ai vu, près des flots sourds que la nuit rassérène,
    Ces lourds vergers qui sont l’orgueil de Mytilène.

    J’ai vu des îles d’or aux temples parfumés,
    Et ce Yeddo, plein de voix frêles de mousmés.

    Au hasard des climats, des courants et des zones,
    J’ai vu la Chine même avec ses faces jaunes…

    J’ai vu les îles d’or où l’air se fait plus doux,
    Et les étangs sacrés près des temples hindous,

    Ces temples où survit l’inutile sagesse…
    Je te donne tout ce que j’ai vu, ma maîtresse !

    Je reviens, t’apportant mes ciels gris ou joyeux.
    Toi que j’aime, voici l’offrande de mes yeux.

     

    Les compagnons Troubadours du dimanche de Bookworm :

    Alex : Mot-à-mots Alinea66 : Des Livres… Des Histoires…Anne : Des mots et des notes, Azilis : Azi lis, Cagire : Orion fleur de carotte, Chrys : Le journal de Chrys, Ckankonvaou : Ckankonvaou, Claudialucia : Ma librairie, Daniel : Fattorius, Edelwe : Lectures et farfafouilles, Emmyne : A lire au pays des merveilles, Ferocias : Les peuples du soleil, George : Les livres de George, Hambre : Hambreellie, Herisson08 : Délivrer des livres?, Hilde : Le Livroblog d’Hilde , Katell : Chatperlipopette, L’Ogresse de Paris : L’Ogresse de Paris, L’or des chambres : L’Or des Chambres, La plume et la page : La plume et la page, Lystig : L’Oiseau-Lyre (ou l’Oiseau-Lire), Mango : Liratouva, MyrtilleD : Les trucs de Myrtille, Naolou : Les lectures de Naolou,Oh ! Océane !, Pascale : Mot à mot, Sophie : Les livres de Sophie, Wens : En effeuillant le chrysanthème, Yueyin : Chroniques de lectures

     

  • Trois en un

    Aujourd’hui je vais me permettre de faire un billet trois en un !!!

     

    D’abord, pour Zaza, qui veut voir nos tasses, oh l’indiscrète !!! Puis pour Chocoladdict qui nous promet du réconfort à base de théine si on lui raconte un de nos petits rituels !

    Pour les deux une seule photo :

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    Ma jolie tasse à thé, ma préférée du moment ! Et puis ce rituel que j’adore : préparer le thé, le laisser infuser gentiment, le savourer, un bouquin à la main, ou devant l’ordi, tout simplement. C’est un moment de douceur, de réconfort…

     

    Et puis c’est dimanche, et je vous parle bien souvent poésie, alors participons aux dimanches poétiques de Bookworm !

     

    IMAGINONS

    Le temps que met l’eau à couler de ta main

    Le temps que met le coq à crier le soleil

    Le temps que l’araignée dévore un peu la mouche

    Le temps que la rafale arrache quelques tentes

    Le temps de ramener près de moi tes genoux

    Le temps pour nos regards de se dire d’amour

    Imaginons ce qu’on fera

    de tout ce temps.

     

    Eugène GUILLEVIC

    Un poète méconnu, que je découvre depuis peu avec un plaisir inattendu !

  • Pour vous


    Bonjour Gens,


    Alors dans l'ordre :

    - réponse aux commentaires dès que possible....C'est prévu.

    - Joyeux mois de mai  tous ! Le mois des projets et de l'espoir !

    - Et puis, je ne sais pas...


    Sinon, voici ma participation au concours de Manu, la lettre enflammée au prince Vladimir...

    vlad.JPG

     


    La première fois que je vous ai vu passer, à portée de moi, je vous ai détesté. Non, pas détesté, mais j'ai eu comme une réaction épidermique, de protection. Vous étiez moqueur, sec... Je me disais voilà bien un garçon qui ne mérite que mon mépris, et même mon indifférence. Mais indifférente, non, je ne pouvais pas. Vos quelques remarques à mon égard étaient aussi acides qu'intrigantes.

    Je suis affligée du plus vilain des défauts : la curiosité. Vous ignorer aurait dû être dans la logique du moment. Mais je me demandais ce qui se cachait derrière cette façade parfois glaciale. Heureuse que je suis d'avoir écouté mon instinct, ma curiosité, vilaine compagne mais si utile parfois... La brièveté de vos paroles, leur apparente froideur, tout cela n'était qu'un vernis, acide certes, mais juste un vernis de protection.

    Vous bousculer, par mes mots à mon tour, ce fut mon reflexe. Votre étonnement était à la hauteur du mien.  Un homme doux, bon et timide, se cachait derrière cette apparence de mufle et de cynique. Je me fais douce et romantique, presque naïve, pour parler de vous, ô mon ange... Mais l'étonnement et la surprise, et la joie, et le bonheur de vous voir tel que vous êtes vraiment, font de moi le barde ahuri qui chante vos louanges à tous ceux qui veulent bien l'entendre. Votre froideur n'est que le maladroit mouchoir qui couvre votre timidité, votre amour de la solitude. Découvrir une telle tendresse dans vos gestes, deviner ce qu'il vous en coute d'efforts pour exprimer le début d'une affection : voilà ce qui a emporté ma foi.

    Vous êtes comme un rempart, aussi solide que ceux imaginés par Vauban, rempart qu'il convient d'appréhender avec tact et douceur, puis une fois accroché, il faut savoir vous bousculer, toujours avec douceur, paradoxe et difficulté de la situation. Je le fais, je vous découvre chaque jour un peu plus Ô mon ange, et chaque jour apporte son lot de surprises. Votre amour de la solitude n'est que la recherche de la tranquillité et de l'apaisement. Vous accepterez une compagne je crois, celle qui saura partager avec vous le silence sans crainte de l'ennui. Celle qui comprendra les mots que vous ne prononcerez pas. Laissez-moi être cette compagne et regarder avec vous l'azur étoilé. Et ces étoiles qui brillent, le poète a raison qui sait qu'elles brillent pour quelqu'un. Les étoiles brillent pour vous et moi qui vous regarde.

    Mon prince, mon ange, vous cachez des trésors précieux au fond de votre cœur et de votre âme. Vos mots si rares, parfois incomplets, parlent plus que des discours de hâbleurs. Je vous ai reconnu d'instinct. La compagne que vous cherchez, celle qui sera votre double, votre amie, votre amante, vous l'avez qui se tient à vos genoux...

    Donnez-moi la clé...