Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Oh Océane - Page 71

  • Thalassa, thalassa !

    La dernière fois que j’ai jeté un œil à la fenêtre, le ciel était gris, et pour tout dire, les frissons qui me parcouraient le corps ne devaient rien au plaisir, mais tout au vent frisquet qui soufflait un peu trop fort déjà… C’est une chose qui ne vous aura pas échappé, l’automne est là, avec son cortège de feuilles mortes, de petites pluies glacées de fin de journée et la nuit en plein jours. C’est en général la période que je choisis pour entamer une cure de vitamines et compléments alimentaires. Je ne suis pas sujette à la dépression saisonnière, vous savez, la petite déprime qui s’installe au fur et à mesure que le soleil se fait plus rare, et qui fait qu’on se sent moins vif, moins gai, plus fatigué et d’humeur chafouine (oui, j’ai bien dit chafouine, méditez là-dessus…). Donc j’échappe à la dépression saisonnière profonde, mais j’ai toujours ce petit « coup de mou » qui ralenti mon activité et grignote mon énergie.

    En plus des cures de vitamines, l’absorption des cinq fruits et légumes réglementaires, et un peu (un tout petit peu…) de sport, je suis sans cesse à la recherche de façons d’améliorer et de redynamiser cette période.

    L’idée qui vient sans arrêt, quand j’y pense, c’est l’envie de prendre soin de moi, voire qu’on prenne soin de moi. Ce sont des envies de cocooning, de confort, de soins, qui se promènent dans ma tête automnale. Rien de telle que de se laisser porter dans une bulle de bien-être et d’évasion.

    Quand j’habitais Nantes, il m’est arrivé d’aller une ou deux fois faire un peu de balnéothérapie sur la côte : c’est parfait pour retrouver la forme. J’en sortais revivifiée, comme neuve ! Et c’est ce qui me manque ici… J’ai oublié ce reflexe, salutaire, du moment rien que pour soi.

    La thalasso, ou le spa en ville, c’est juste la bulle parfaite pour ce moment privilégié. J’avais presque oublié à quel point c’est bon de se glisser dans un cocon de douceur et de soin, où le plus important c’est juste de se sentir bien…

    Je privilégie la thalasso parce que j’y vois un pur moment d’évasion et de douceur, mais j’ai été surprise et amusée de découvrir mille et une facettes de la thalasso, sur Thalasso-line. On peut profiter des bienfaits de la balnéo et de la thalasso tout en s’adonnant à sa passion favorite.  La diversité des idées de séjour, autour de différents thèmes, permet de concilier une offre de soins thalasso avec un séjour en famille, en amoureux, ou en profiter pour jouer au golf ou découvrir des lieux chargés d’histoire, voire pourquoi pas s’adonner au plaisir de la gastronomie ! On en revient au principe de plaisir et de délassement. Recharger ses piles, retrouver une nouvelle énergie, on ne demande que ça.

    Enfin, moi je ne demande que ça, et jeter un œil distrait en ligne, trouver des cures en promotion plus attrayantes les unes que les autres, c’est l’appel pour changer d’air, oublier ce gris automnal pour mieux l’affronter ensuite. L’amoureuse de la Bretagne que je suis ne dirait pourtant pas non à un week-end thalasso en Aquitaine…

    Plonger dans l’eau, se délasser, abandonner le stress au vestiaire…  C’est le seul programme qui trouverait grâce à mes yeux ces temps-ci !

  • La noia

    L’ennui, un mot profondément déprimant et stimulant à la fois. L’ennui, un état que je crains et cherche depuis toute petite. Un état que Dolto recommandait aux parents de ne pas craindre pour leurs enfants, tant il peut stimuler l’imagination.

    L’ennui, un roman de Moravia, puis un film qui m’a surpris, enfin, tant est qu’on puisse parler de surprise quand il s’agissait surtout de confirmer (des craintes ? des espoirs ? encore une fois les deux…)

    Oui, la vie est une sorte de promenade, souvent très proche de la vacuité, ponctuée de quelques moments de grâce, si rares, si précieux. Qu’est-ce qui donne sa saveur, son prix, à cette promenade ? Uniquement ce que l’on cherche à atteindre, pas forcément ce que l’on touche du doigt dès l’instant. Enfin, certains pensent comme cela. Non il ne s’agit pas de penser, d’avoir une opinion sur la manière de traverser la vie. Non. L’ennui, comme toute vérité, vous prend sans consentement, vous habite et conduit chacun de vos mouvements et absence de mouvements.

    L’ennui me pousse parfois à faire des choses curieuses, audacieuses, ridicules ou sages ou merveilleuses. L’ennui trop souvent conduit à réfléchir sa vie, à l’observer du dehors, en se demandant comment la rendre plus curieuse, audacieuse, ridicule sage ou merveilleuse…

    L’ennui est un ami-ennemi, le plus fidèle, le plus précieux, le plus compréhensif.

    Ce jour anniversaire de la mort d’Alberto Moravia, je voulais le remercier pour l’Ennui.

    alberto moravia.jpeg

     

    MovieCovers-150864-150864-L'ENNUI ET LA DIVERSION.jpg


  • Une maille envers, une maille endroit

    Je vous ai souvent parlé de mes envies de création manuelle, de la satisfaction qu’on peut avoir à fabriquer quelque chose de ses propres mains. C’est un plaisir bien précis, et je sais que bon nombre d’entre vous savent dessiner, tricoter, crocheter etc.. Et j’admire ça chez vous. Moi je suis encore en phase d’apprentissage, et j’adore tricoter, même si je suis encore bien maladroite !

    Tricoter, comme crocheter d’ailleurs, est une activité revenue à la mode, et qui nous donne l’occasion de voir de jolis talents. Ce n’est plus seulement l’activité surannée de mamie. Et des tas de boutiques fleurissent pour assouvir ce plaisir.

    J’ai eu un véritable coup de cœur cet été pour Peace And Wool, un concept centré autour de kits à tricoter.

    Sur le site en ligne, de jolies idées à tricoter, même pour les débutants : le kit comprend le fil nécessaire, les aiguilles correspondant, et surtout une méthode d’explication très claire (c’est la maladroite qui vous le dit ^^ franchement, plus claire, c’est difficile !)

    Laissez moi vous montrez ce que vous recevez quand vous commandez un kit :

    SN156299.JPG

     

    SN156301.JPG


    Rien que la façon d’emballer et d’organiser le colis vaut le détour ! Le kit est présenté dans un joli sac en toile, pratique pour emporter son tricot partout, et outre le fil, les aiguilles et les fiches explicatives, on trouve des petites attentions qui rendent l’ouverture d colis un vrai moment de joie : petites friandises, sachet de thé Kusmi, adorables badges et mini-cards, c’est une façon de dire merci à l’acheteur qui me plait bien ! Ces petites attentions sont un plus très agréable ! Et quand on veut faire un cadeau à une tricoteuse invétérée, c’est une façon originale de renouveler le geste !

    Bref, vous l’aurez compris, c’est un véritable coup de cœur ! Et j’ai hâte de vous montrer ma propre création, et même si je débute, j’en suis assez fière ^^

    Sur le site, vous trouverez des fils, toutes sortes, et donc ces kits aussi, pour adultes, enfants aussi (il y a des idées de couvertures bébé qui me disent bien, pour offrir à des copines enceintes !)

    J’aurais adoré vous en parler plus tôt, mais l’été est passé comme une flèche.

    Alors, que pensez-vous de ce concept ?

    La page Twitter de Peace and Wool.

    La page Facebook de Peace And Wool.

  • Loving Frank - adultère poids moyen

    Il y a des bouquins qui vous tombent entre les mains, dont vous pensez qu’ils vous tomberont des mains, puis non.

    Curieusement, une sorte d’alchimie s’opère, mais celle-ci est presque indépendante du livre et de l’auteur.

    C’est un peu confus, mais je vais tenter de m’expliquer.

    SN156320.JPG


    J’ai lu hier Loving Frank, de Nancy Horan. Le livre raconte l’histoire d’amour adultère entre le grand architecte Frank Lloyd Wright, et Mamah Cheney. L’un et l’autre vont quitter mari, femme et enfants pour vivre leur amour en Europe, non sans susciter un véritable lynchage morale et médiatique. Nous sommes au début du XXème siècle et cela ne se fait pas, tout simplement. L’épouse est la propriété de l’époux et on attend d’elle un certain comportement.

    Que deux êtres tombent amoureux et s’adonnent presque publiquement à leur passion est en soit un événement.

    L’histoire se concentre sur la vie de Mamah Cheney, une jeune femme brillante, éduquée, curieuse, avec une soif de culture et de partage qui déborde allègrement les limites de son foyer. Elle trouve en Wright une sorte d’âme sœur, quelqu’un qui la comprend, avec qui elle peut discuter d’art, de beauté, de littérature, comme une femme libre et indépendante, et non plus seulement comme une honorable mère de famille.

    Bref, les presque 600 pages du bouquin nous décrivent les hauts et les bas de cette relation, les conséquences telles que l’abandon des enfants de Mamah par celle-ci, pour « vivre sa vie ». La découverte de certains féminismes, notamment en Europe, avant d’être déçue, comme elle sera aussi déçue parfois par le grand homme, Wright, qui est autant grand architecte que parfois très piètre être humain…

    J’ai du mal à dire si j’ai aimé ou pas ce roman.

    C’était lent, plein de longueurs parfois très mièvres et j’aurais bien sabré quelques 200 pages… Pour le reste, il y  aune belle étude de mœurs, et j’ai été amené à me poser pas mal de questions, sur ce qu’on appelle l’amour romantique.

    Et je me demande comme une femme aussi brillante et éduquée que Mamah Cheney peut tout envoyer valser au nom de cet amour, pour le pathétique résultat qui consiste à voir l’homme magnifique qu’on aime  se transformer sous nos yeux en un être pleutre, menteur, égoïste et inconséquent... L’amour est une prise de risque évidemment, mais comment peut-on jeter aux orties sa propre intelligence pour assouvir une passion (ce que j’admets tout à fait) et lui donner le nom d’amour. C’est là que je suis gênée. J’ai l’impression que pour laisser libre cours à nos envies, nos désirs, nos passions, on ressent le besoin de les affubler des doux noms d’Amour et Romantisme, pour justifier notre attitude. Pour tout dire, j’ai plus de respect pour une femme ou un homme qui baise        avec tout ce qui bouge sans appeler ça amour, que pour des gens qui ont besoin de convoquer Cupidon et ses flèches à chaque fois qu’ils envoient tout valser, pour leur bonheur personnel, en oubliant qu’ils détruisent des gens autour d’eux…

    Oui, vous pouvez me trouver un peu dure, voire réac, mais ce n’est pas le cas. Ce que je n’aime pas c’est cette hypocrisie qui consiste à affubler les choses du mot amour, quand il ne s’agit que de trouver des justifications plus ou moins légitimes à des égoïsmes passagers…

    Bref Mamah Cheney m‘a un peu fait penser à Emma Bovary, qui m’agace prodigieusement….

    Un roman intéressant, c’est le moins qu’on puisse dire de Loving Frank. Au moins on se pose des questions....

    7,5 € au Livre de Poche.