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Oh Océane - Page 69

  • Week (ness) (jeux de mots inapproprié)

    C’est une semaine à projeter dans l’avenir, une semaine à imaginer un futur, tout proche, joli et simple. La simplicité qu’autorise l’amour du détail.

    Le proverbe dit que le diable est dans les détails. Je n’ai jamais compris cette expression. Pour moi, le bonheur, Dieu, la vie, la vérité, c’est cela qu’on trouve dans les détails.

    C’est une semaine à faire la liste de la liste de mes envies, celle des détails les plus invisibles, la liste des moments favoris et des mots doux les plus répétés.

    Il y a aussi les listes plus terre à terre, moins poétiques mais indispensables aussi.

    La liste des séries  reprendre, celle des vieux films à revoir.

    La liste des livres à lire, et celle des challenges à honorer.

    La liste des chansons que j’ai bien aimé et celles que je voudrais partager avec vous.

    Et puis, plaisir ultime, rayer de ses listes ce qui a été vu lu, raconté et partagé.

    Chaque moment est un détail précieux, propre à embellir une journée sans intérêt particulier. Il s’agit de viser la lune : comment décrocher un sourire par jour, au moins.

    Parfois, cela tient à un mot, un regard.

    Parfois, c’est une touche de couleur aux pieds, qui rend octobre moins morose.


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    Escarpins bleus et rouges Unisa - Escarpins jaunes Studio TMLS Malpensa


  • Eau, tonne

    Hier on a vraiment senti le changement de saison, le froid, le vent, une petite pluie fine…. De quoi écourter la promenade et donner envie de se réfugier au chaud, avec un thé chaud et une petite laine.

    Hier j’ai retrouvé le plaisir de s’emmitoufler dans un gilet bien chaud, à grosses mailles, du genre de ceux que je ne saurais jamais tricoter moi-même.

    L’automne est là, les feuilles tombent (et se ramassent à la pelle) et un (autre) poète en parle si bien :

    Automne malade et adoré
    Tu mourras quand l’ouragan soufflera dans les roseraies
    Quand il aura neigé
    Dans les vergers

    Pauvre automne
    Meurs en blancheur et en richesse
    De neige et de fruits mûrs
    Au fond du ciel
    Des éperviers planent
    Sur les nixes nicettes aux cheveux verts et naines
    Qui n’ont jamais aimé

    Aux lisières lointaines
    Les cerfs ont bramé

    Et que j’aime ô saison que j’aime tes rumeurs
    Les fruits tombant sans qu’on les cueille
    Le vent et la forêt qui pleurent
    Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille
    Les feuilles
    Qu’on foule
    Un train
    Qui roule
    La vie
    S’écoule

    Guillaume Apollinaire, Alcools, 1913

    Je vous laisse, et je retourne à mon dimanche, emmitouflée et contente :)

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  • Toc toc quelle heure est-il ?

    Aussi régulier et pénible que soit un trajet du matin pour aller au bureau, il est toujours plus court avec un bouquin dans le sac.

    La mesure du temps c’est quelque chose de très relatif, pourtant il faut bien se tenir à des conventions. Histoire de ne pas faire attendre tout le monde, tout le temps… Comme ce fut longtemps mon cas… Pourtant, j’ai toujours eu des montres au poignet. J’en parle quelquefois ici, j’aime les montres, je les collectionne, et même si certaines ne fonctionnent plus, peu importe, je les apprécie pour ce qu’elles sont. J'aime aussi bien les montres femme que pour homme de plus.

    Ma montre favorite du moment, c’est cette montre Fossil, en acier, dans des tons rosés :

    montres femme, montres fossil,

    montres femme, montres fossil,


    Présente sans être massive, c’est comme ça que j’aime les montres.

    Je craque souvent pour les montres de chez Fossil, il y en a pour tous les gouts, mais je préfère leurs modèles en acier, toujours très chics.

    Ça me rassure d’avoir une montre au poignet de la sentir froide et lourde, elle me rappelle que le temps avance, m’emmenant vers ceux que j’aime.

    Alors, qui de vous regarde l’heure sur son portable, et qui porte une montre ?

  • Charly 9 - Jean Teulé

    Organique, triste et fataliste.

    Voilà ce que je dirais du (très beau) roman de Jean Teulé, Charly 9.

    Jean Teulé a le don pour prendre un sujet et l’exploser dans un délire d’écrivain, avec talent.

    Charly 9, c’est Charles IX, roi de France au triste destin. Celui dont le court règne a connu la Saint-Barthélemy, une mère autoritaire et manipulatrice, une famille ambitieuse et sans cœur, autant de raison de se pencher sur la vie de Charly, jeune gamin, roi perdu au milieu des apparats de la fonction, les côtés obscures venant renforcer sa propre noirceur, jusqu’au morbide.

    Charles IX n’est pas un de nos rois les plus connus, en tout cas pas par moi, et j’aurais simplement eu le reflexe de dire que c’est l’idiot qui a ordonné le massacre de la Saint-Barthélemy. Mais Jean Teulé nous offre un autre Charles. On pose sur ce jeune roi un regard presque compatissant, on observe la folie, la sienne, celle de son époque aussi, en craignant une issue, que l’on sait fatale.

    La faiblesse physique et mentale de Charles IX, ce sang qui suinte de chaque mot, comme il suinte du corps du jeune roi, tout cela nous offre des pages des plus organiques mais aussi puissantes.

    Le lecteur éprouvera les souffrances de Charly 9, la vanité de sa situation, son pouvoir qui le tue aussi certainement qu’un poignard qu’on enfonce dans le dos.

    Pour paraphraser ce benêt de BHL, je dirais Charly 9, la royauté sans l’aimer.

    A lire !

    Charly 9 – Jean Teulé

    Pocket – 6€ je crois.

     

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    Extrait :

    "Le monarque sensible, grosses larmes gonflant ses paupières, réplique : "Je me demande parfois si ce n'est pas celle que j'appelle "Ma mère", mon ennemie..." puis, alors que des chiens se mettent à grogner sous la table, Charles s'encolère après sa génitrice en la tutoyant : "Tu n'aimes que Henri ! Je passe mes jours à te l'entendre louer, à l'admirer. Je règne et c'est lui seul que tu chéris." On sent qu'il souffre beaucoup de cette préférence en faveur d'un frère tellement plus italien, plus Médicis que lui : "Sur l'échiquier politique, je suis le roi mais Anjou et toi ne me considérez que comme un pion ! Tuer les chefs protestants invités à la noce... quelle félonie ! Qui de vous deux a conçu ce plan machiavélique ?" 

    Sur la table, il s'empare de l'arbalète qu'il lève : 

    - Et si je vous tirais à tous deux un carreau dans la tête ? 

    Henri se marre : 

    - Avec ton courage de brebis ? 

    Face à l'air hautain et dédaigneux du duc d'Anjou, le roi piteux dépose l'arme et retourne s'asseoir en son royal fauteuil trop large pour lui. 

    Quoique derrière son dos la fenêtre du cabinet soit grande ouverte sur Paris, oppressé par la moiteur étouffante de cet été - l'air est chaud et lourd, ça sent l'orage -, Charles déboutonne sa fraise et les boutons de nacre du col de sa chemise. Il respire longuement : 

    - Capitaine Gondi, vous dites cent morts... mais dans les rues où logent des Coligny, Foucauld, Andelot et autres, vivent des voisins, souvent protestants, qui entendraient des cris et accourraient au secours des victimes. Que feriez-vous à ces huguenots-là ? 

    - On les tuera. 

    - Certains ont des épouses que vous assassineriez également j'imagine. 

    - Ah ben oui, quelques femmes aussi peut-être. On ne peut pas savoir. 

    - Il y aurait des vieillards... 

    - Ah ça, les vieillards, vous savez, Majesté, dans le noir, on ne voit pas trop l'âge non plus ! 

    -... Et des enfants. 

    - Des enfants aussi, c'est possible. S'ils sont un peu trop à brailler, accrochés à la chemise de nuit de leur mère, je ne dis pas qu'il est inenvisageable que plusieurs reçoivent pareillement du fer. 

    Le roi blêmit et tandis que le garde des Sceaux minimise : "Il s'agira quand même de pêcher surtout les gros saumons sans trop s'amuser aux grenouilles...", Charles poursuit ses comptes : 

    - Ah, mais ça ne ferait pas cent mais mille morts peut-être... 

    "Peut-être", reconnaît avec désinvolture le duc de Nevers. Tavannes acquiesce. 

    - Mille morts ? 

    Le monarque lance mille injures à tous ceux présents dans son cabinet, les appelle assassins."

  • Les Arts de l'Islam au Louvre

    Les actualités étant ce qu’elles sont, un mélange de voyeurisme et de sensationnalisme, on ne peut en attendre un traitement intéressant de certains sujets.

    L’islam par exemple n’est montré que sous un angle, un prisme affreux, fait de clichés, de violence et  d’inexactitudes. Pas la peine d’espérer apprendre quoi que ce soit d’intelligent de la plupart des chaines de télévision ou des journaux…. A part des Unes effrayantes et des dossiers où interviennent des pseudos experts uniquement préoccupé de leur ego, il n’y a rien.

    C’est donc comme une respiration dans cette ambiance « nauséabonde » (ouais, ouais, nauséabonde), que j’ai entrevu ma visite au Louvre, pour découvrir le nouveau département des Arts de l’Islam.

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    Les pièces réunies vont de la céramique aux portes de demeures, en passant par des travaux d’orfèvrerie, des poignards, des boites, des bols, des objets de tous les jours, ou pour un usage plus précis, bref on a un aperçu très riche de l’artisanat et de l’art dans l’Islam.

    J’ai pris quelques photos, mais elles ne sont pas terribles, ne rendant pas hommage à la beauté des œuvres :

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    Je me suis permis d’en emprunter quelques unes sur le site du Louvre :

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    Pour en savoir plus, faites un tour sur le site du Louvre, qui vous dira tout sur ce fabuleux département des Arts de l’Islam.

    Sachez qu’il y a également quelques informations très intéressante à glaner sur le site d’Arte : la main tendue, les Art de l’Islam au Louvre.

    Une belle exposition, que je ne peux que conseiller.