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Oh Océane - Page 67

  • Difficult to shoes (à peu près)

    Aujourd’hui, billet hautement indispensable parce que futile.

    Rien à dire de spécial, si ce n’est que voici quelque chose de joli à regarder :)  Quelque chose qui embellit les pieds, qui embellit la journée (je suis peu de choses parfois…)

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    Je ne connaissais pas Spartoo, la rencontre n’en est que plus agréable, avec toutes ces couleurs !

    Je ne sais pas vous, mais moi la simple vue d’une paire d’escarpins avec un nœud, me rend parfaitement contente.

    Belle journée chez vous :)

  • Il y a...

    Il y a la voix de Tcheky Karyo dont je voudrais vous parler, sa voix et le ton si doux qu’il prend pour jouer au brutal…

    Il ya  ces jolies chaussures que j’ai reçue, et que je dois absolument vous montrer, juste parce qu’elles sont belles….

    Il y a cette BB crème, parfaite et efficace, dont il faut que je vante les mérites, tellement cela fait longtemps qu’une crème ne m’a fait autant de bien !!

    Il y a ce numéro passionnant de Beaux-Arts Magazine, qu’il faut que je partage avec vous, entre Dali et fin de Monumenta, cette nouvelle formule a fait mon bonheur…

    Il y a les petits rituels de fin d’années qui vont commencer, le sapin, les petits cadeaux, et puis les jolies vitrines…

    Il y a ma nouvelle lubie, les perles à repasser, que je partage avec mon fils. Il faudra que je vous montre nos petites créations (si j’avais cru un jour aimer repasser quoi que ce soit…)

    Il y a ces poèmes d’Eluard qui sont toujours une lumière dans ma vie

    Il y a tant de jolies choses et si peu de temps….

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  • Kawa

    Je suis une buveuse de thé. Si, si.

    Mais depuis que j’ai repris le travail, je me remets à boire du café. La première raison, c’est que le thé au distributeur automatique est proprement dégueulasse pas bon. Et si d’aventure je voulais me faire un thé, ce serait possible, il y a une bouilloire à disposition. Mais j’associe le thé à des moments privilégiés, en général j’aime être seule, et au calme. Sans aller jusque dans le perfectionnement oriental, le thé représente un cérémonial important, que je ne pratique pas au travail :)

    Le café, lui, est un booster, une sorte de doudou qu’on garde près de soi pour s’encourager à travailler sans voir la journée passer.  J’écluse les cafés, et je les vois presque comme des petits cailloux que je dissémine sur le chemin de ma journée…

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    Voilà, le thé me manque ces jours-ci, j’essaye de trouver quelques qualités au café, sous toutes ses formes, et finalement ce changement me fait encore plus apprécier mes pauses thé du soir et du week-end. Pour finir, j'avoue ne pas dédaigner les bombes caloriques que Starbucks propose au moment de Noël... Est-ce encore du café ? Je ne sais pas, mais c'est réconfortant !

    Comme c’est jeudi, une citation, assez connue, de ce cher Orson Welles :

     

    « Il y a trois choses, dans la vie, que je ne supporte pas : le café brûlant, le champagne tiède et les femmes froides. »

  • Une toupie

    Je parle quelquefois de mon fils. Assez rarement, parce que je ne sais pas le faire sans apparaître comme une maman gâteau, complètement dingue de son fiston.

    Il faut dire que c’est le cas, je suis complètement dingue de mon fiston. Il est parfait en tout point, gentil, aimable, intelligent, cultivé, sensible, fort etc.…

    Voyez, je ne sais pas parler de lui autrement…

    L’autre soir, il m’a fait rire, un peu, il m’a surprise aussi. J’ai l’habitude de beaucoup parler politique, souvent, partout (oui, ça peut être gavant…) Et mon fils, du haut de ses sept ans, nous a toujours entendu, son père et moi, parler devant lui, librement de politique, en lui expliquant pourquoi ceci et pourquoi cela, la gauche, la droite, le respect, la guerre etc.…

    Et l’autre soir, donc, mon fils s’adonnait à sa nouvelle passion, créer des toupies avec des Lego. Un moment, il est venu  vers moi, avec un cadeau, une toupie bleu blanc rouge, en me disant, de mémoire, c’est une toupie pour aider François Hollande à stabiliser la France, et pour que je sois moins fâché contre lui… Parce que oui, Hollande me fâche parfois, beaucoup. Mais ce n’est pas le sujet.

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    Le sujet, c’est mon fils, que j’aime et qui cherche toujours comment être en phase avec ses parents, tout en restant le petit garçon qu’on adore. Mon fils et son imagination, sa sensibilité…

  • Gains de Richard Powers

    J’ai découvert Richard Powers avec la Chambre aux échos. Et déjà son sens  du détail, technique entre autres, en faisait un auteur fascinant.

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    Gains est sa dernière parution en France. Powers retrace une généalogie du capitalisme et de la consommation moderne, à travers la société Clare. Plus de 150 ans de pratique commerciale s’étalent sous nos yeux, et on voit comment une petite société de savons devient un empire, en jouant de la publicité, de la stratégie marketing et l’incessante création de nouveaux désirs consuméristes. Le but unique, c’est le gain, encore et toujours, l’argent comme unique moteur d’une société en plein délire. La société Clare s’agrandit, s’enrichit, et s’épanouit comme une sorte de plante tentaculaire, mais une plante toxique, qui n’aura cure des conséquences de son âpreté aux gains, des poisons qu’elle relâche dans l’atmosphère. Car nous sommes dans une société des apparences et des mots, où la seule qualité de l’écologie est d’être une étiquette qui permet de vendre encore un peu plus

    En parallèle de cette histoire capitaliste, on suit la vie de Laura Bodey, agent immobilier qui vend du rêve américain sous forme de maisons à Lacewood, Illinois. La vie de Laura bascule quand elle se découvre un cancer des ovaires, résultat de l’empoisonnement chimique de son environnement.

    On retrouve alors la plume presque clinique de Powers, qui raconte ainsi la croissance de la tumeur de Laura, miroir de la croissance monstrueuse de la compagnie Clare. Et c’est comme si l’on sentait sur le visage de l’humanité une excroissance terrible, qui la défigure et l’assassine à petit feu.

    Powers interroge jusqu’à nos façons de consommer, notre acceptation de tout ces désirs nouveaux. Ces envies qui deviennent des besoins. Nous sommes notre propre esclave, notre meurtrier : jusqu’à quel point une société peut tenir ainsi ?

    La lutte de Laura contre son cancer, contre l’entreprise commercial qui l’a provoqué par sa négligence et son unique souci du gain, c’est la lutte d’une partie de l’humanité qui regarde l’autre partir dans une course folle vers la croissance, la consommation…

    La massification des gouts, c’est avant tout la recherche du gain, pas forcément un progrès sociale ou sanitaire, ou technologique. Ce sont autant de questionnements auxquels nous invite Richard Powers.

    Et j’avoue avoir pensé, en le lisant, aux keynotes d’Apple, tout les 6 mois, pour nous annoncer un ènième Iphone, ou Ipad, avec quelques millimètres de moins, une fonctionnalité en plus, et je pense aux millions de gens qui vont religieusement acheter le tout dernier modèle d’ Ipad, d’Iphone, d’Imac, et je pense aux cimetières technologiques où vont atterrir les matériels désormais obsolètes, et puis je pense aux salariés bien maltraités de Foxconc qui payent de leur santé, de leur vie, le privilège d’avoir un salaire minable, afin que nous profitions tout les 6 mois de la dernière trouvaille d’Apple pour gonfler ses gains, et nous de flatter notre égo boursouflé de consommateur égoïste.

    Bref, un livre fort, très fort, qui réussit à puiser dans des épreuves personnelles, intimes, de quoi interroger l’humanité.

    J’ai eu le plaisir de lire ce roman dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire, organisé par Priceminister. Merci encore à Oliver pour cette organisation.

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    Ma note : 18/20

    Gains - Richard Powers

    Le Cherche Midi - 22€