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amour - Page 4

  • L'amour est une brève épilepsie disait Paul Valéry...

    Parfois on se pose pour réfléchir (hum) et on fait des edit à nos propres pensées.  On change, mais quelques certitudes restent bien ancrées. Je continue de penser, avec le temps, qu'on aime les gens non pour ce qu'ils sont mais pour des raisons qui ne tiennent qu'à nous.

    L'amour est au centre de la vie, simplement parce qu'on côtoie les gens et que tant qu'à faire, essayons de les apprécier. Je mets sous le vocable amour cette espèce de coup de cœur qui nous pousse vers une personne, homme ou femme, qui nous fait apprécier son être entier, son caractère, ses pensées, ses bêtises comme ses plus belles fulgurances. L'amour, l'amitié c'est pareil au début. Et ce début est génial, merveilleux. Regarder cette personne et ne voir en elle que l'appréciable, le beau, et même le laid on lui pardonne, après tout qui peut se targuer de perfection ?

    On apprécie ce qui chante à notre âme et à notre cœur : l'amour nait d'abord de la validation d'une rencontre par nos critères intérieurs. On aime une personne par ces raisons qui ne tiennent qu'à nous. C'est une alchimie secrète, un mystère qui permet la réalisation du grand œuvre. Vous connaissez les étapes du Grand œuvre qui permettent la réalisation de la Pierre Philosophale : l'œuvre au noir, l'œuvre au blanc, l'œuvre au jaune et l'œuvre au rouge. Si j'osais, je rajouterais ce romantique et niaiseux œuvre au rose : la savante transformation qui s'opère en nous pour aboutir à l'Amour.

    L'Amour dans le couple peut durer longtemps comme ça, si l'on laisse simplement s'opérer et accepter l'alchimie naturelle : ainsi on aime l'autre pour ce qu'il correspond à notre propre formule magique. Mais ça n'est jamais si simple. Pourquoi se met-on toujours, souvent, parfois, en situation d'interpréter ce qu'est réellement l'autre au risque de la déception. Plus généralement on apprécie une globalité en espérant que les détails inadéquats resteront des détails surmontables, voire transformables. Parfois même, fous que nous sommes, on aime ce que l'on déteste car c'est un sentiment plus puissant qui nous gouverne.

    Alors c'est quoi ce truc ? Oui je dis truc parce que je ne comprends vraiment pas ce dont il s'agit. Je ne parle que pour ma propre expérience bien sûr, et peut-être manqué-je de sensibilité ou de compréhension ? La constatation que je fais est simple : je sais ce qu'est l'amour-amitié qui me fait aimer les gens sans sous catégories autre que celles énoncées précédemment : ceux que j'aime et les autres. Je sais aussi ce qu'est l'appréciation du plaisir sexuel. Ce sont là 2 choses bien distinctes. Tant que j'opère cette distinction tout va bien. Cela souffre même d'aller jusqu'à coucher essentiellement avec des personnes que j'admire, apprécie, trouve intelligent, touchant, sensible etc. etc....

    Et puis un moment, fatalitas, viens se nicher dans le cœur ce truc bizarre, qui vient le plisser, le pincer, l'alourdir et l'alléger tout autant. Et ce garçon qu'on trouvait drôle, intelligent, spirituel, tendre, caustique et amusant, désirable et mystérieux, devient soudain essentiel et indispensable au repos de notre cœur. C'est ce truc que je ne comprends pas, que je ne sais pas contrôler. On aborde là les rivages de la possession, de l'exclusivité et de l'inquiétude aussi. Qu'est ce qui fait que l'alchimie trouve à franchir une étape supplémentaire, moins confortable que la situation précédente ? Disons que tant que tout va bien, tout va bien. Mais comme nous avons affaire à 2 personnes distinctes, nous aurons aussi 2 effets distincts de cette alchimie au fil du temps. Il y en a toujours un qui est plus « transformé » que l'autre, un qui aime plus, un qui s'inquiète plus.

    Il parait que non, en fait, que tout est une question de rationalisation et de décision personnelle. Faire comme dit Saint-Exupéry et comprendre qu'aimer c'est juste regarder ensemble dans la même direction. Le reste n'est pas l'amour alors ? Et puis même si on ne se pose pas ces questions oiseuses pendant des années et des années, pourquoi un jour peut survenir la fin d'une alchimie ? La transmutation est donc permanente et puis un jour les 2 formules ne se conviennent plus ? Quel est le secret de l'Amour : passer sa vie à rationaliser des sentiments ?

    Je ne sais pas. Par contre j'ai une certitude : sans aimer le drame, la vie ne serait rien sans les soubresauts du cœur. La passion, l'inquiétude, l'envie irrépressible, le besoin vital de l'autre, ces petits papillons à la con qui viennent vous manger le ventre, c'est une drogue, la plus addictive qui soit. C'est comme vouloir se brûler soi-même à ce brasier, de manière consentie et envieuse. Quitte à entendre un jour les mots définitifs du désamour, du détachement et de la rancœur.

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  • Happy monday

    Un sourire, une danse, virevolter pour le plaisir. La joie dans le regard, s'assurer d'une paix intérieure et d'une beauté extérieure, ou de l'inverse, ou de tout ça à la fois, peu importe. Du rose aux joues et du jaune au pied, faire entrer le soleil dans son coeur, à défaut d'en sentir la chaleur sur son front.

    Ces lundi sont comme le départ d'une grande course, semaine après semaine. Et si l'on se presse moins, la traversée est plus agréable. Poser un regard sur chaque petite fleur rencontrée, sur chaque envol de papillon, sur le chauffeur du bus qui nous dit bonjour, et sur la dame aimable du self qui nous souhaite un bon appétit. Garder en cadeau les sourires partagées...

    Et se rendre compte que le bonheur est un état d'esprit, un cadeau que l'on se fait.

     

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    podcast

    Barry Manilow - I can't smile without you


  • Sandor Màrai

    La magie de la vie, c’est que les événements les plus intéressants, les plus forts, surviennent souvent comme ça, sans prévenir, sans logique, par hasard. L’absence d’explication en fait la beauté.

    L’amour est de ces événement qui sont plus beaux quand ils sont inattendus et inexplicables, et pourtant tellement évidents.

    La citation de ce jour est de Sandor Màrai, un écrivain que je vous conseille par ailleurs.

    « Personne, pas même un sage, ne pourrait dire pourquoi un homme et une femme s’unissent, et pourquoi ils se séparent. »

    Là où l’on trouve tout son bonheur dans un puits de hasard, il arrive aussi que l’on trébuche, sans savoir pourquoi, et que l’on sente la chute… Une chute tout aussi inexplicable que l’ascension vers le bonheur de l’amour.

    Aimer, ne plus aimer, deux mystères aussi passionnant qu’effrayant parfois… 

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  • Maïakovski

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    Vladimir Maïakovski

     

    Au sommet de ma voix (1928-1930)

    Derniers vers inachevés

     

    1

     

    Elle m’aime, elle ne m’aime pas

    Je trie mes mains

    Et j’ai cassé mes doigts.

    Alors les premières têtes des marguerites

    Secouées d’une chiquenaude

    sont cueillies et sans doute

    éparpillées en mai

    que mes cheveux gris se révèlent

    sous la coupe et la douche

    que l’argent des années nous enserre éternellement !

    honteuse sensation banale - sentiment que j’espère

    que je jure

    jamais elle ne reviendra vers moi.

    ****

     

    2

     

    C’est bientôt deux heures

    Pas de doute tu dois déjà dormir

    Dans la nuit

    La voix lactée avec ses filigranes d’argent

    Je ne suis pas pressé

    Et rien en moi

    Ne veille ni ne t’accable de télégrammes

     

    ***

    3

    La mer va pleurer

    La mer va dormir

    Comme ils disent.

    L’incident s’est cassé la gueule.

    Le bateau de l’amour de la vie

    S’est brisé sur les rochers du quotidien trivial

    Toi et moi sommes quittes ;

    pas la peine de ressasser

    Les injures de chacun

    Les ennuis

    Et les chagrins

    ****

    4

    Tu vois,

    En ce monde tous ces sommeils paisibles,

    La nuit doit au ciel

    Avec ses constellations d’argent

    En une si belle heure que celle-ci

    Quelqu’un alors s élève et parle

    Aux ères de l’histoire

    Et à la création du monde.

     

    ***

    5

    Je connais le pouvoir des mots ; je connais le tocsin des mots

    Ce n’est pas le genre que les boîtes applaudissent

    De tels mots des cercueils peuvent jaillir de terre

    Et iront s’étalant avec leurs quatre pieds en chêne ;

    Parfois ils vous rejettent, pas de publication, pas d’édition.

    Mais les mots sacro-saints qui vous étouffent continuent à galoper au dehors.

    Vois comme le siècle nous cerne et tente de ramper

    Pour lécher les mains calleuses de la poésie.

    Je connais le pouvoir des mots. Comme broutilles qui tombent

    Tels des pétales à côté de la piste de danse rehaussée.

    Mais l’homme avec son âme, ses lèvres, ses os…

  • L'amour est un chaos ordonné mon ange

    chaos amour.jpg

     

     J'ai du mal avec l' amour.

    Pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayé : un mariage et demi, des tas de fiancés qui ont tenu sur de longues distances, j'ai même eu un enfant avec un légitime époux approuvé fiscalement.

    L'amour est au centre de la vie, simplement parce qu'on côtoie les gens et que tant qu'à faire, essayons de les apprécier, m'enfin pas tous, il y en a des moches quand même. Non, je plaisante, j'aime aussi les moches. Je mets sous le vocable amour cette espèce de coup de cœur qui te pousse vers une personne, homme ou femme, qui te fait apprécier son être entier, son caractère, ses pensées, ses bêtises comme ses plus belles fulgurances. L'amour, l'amitié c'est pareil au début. Et ce début est génial, merveilleux. Regarder cette personne et ne voir en elle que l'appréciable, le beau, et même le laid on lui pardonne, après tout qui peut se targuer de perfection ?

    On apprécie ce qui chante à notre âme et à notre cœur : l'amour nait d'abord de la validation d'une rencontre par nos critères intérieurs. On aime une personne par ces raisons qui ne tiennent qu'à nous. C'est une alchimie secrète, un mystère qui permet la réalisation du grand œuvre. Tu connais les étapes du Grand œuvre qui permettent la réalisation de la Pierre Philosophale : l'œuvre au noir, l'œuvre au blanc, l'œuvre au jaune et l'œuvre au rouge. Si j'osais, je rajouterais ce romantique et niaiseux œuvre au rose : la savante transformation qui s'opère en nous pour aboutir à l'Amour.

    L'Amour dans le couple peut durer longtemps comme ça, si l'on laisse simplement s'opérer et accepter l'alchimie naturelle : ainsi on aime l'autre pour ce qu'il correspond à notre propre formule magique. Mais ça n'est jamais si simple. Pourquoi se met-on toujours, souvent, parfois, en situation d'interpréter ce qu'est réellement l'autre au risque de la déception. Plus généralement on apprécie une globalité en espérant que les détails inadéquats resteront des détails surmontables, voire transformables. Parfois même, fous que nous sommes, on aime ce que l'on déteste car c'est un sentiment plus puissant qui nous gouverne.

    Alors c'est quoi ce truc ? Oui je dis truc parce que je ne comprends vraiment pas ce dont il s'agit. Je ne parle que pour ma propre expérience bien sûr, et peut-être manqué-je de sensibilité ou de compréhension ? La constatation que je fais est simple : je sais ce qu'est l'amour-amitié qui me fait aimer les gens sans sous catégories autre que celles énoncées précédemment : ceux que j'aime et les autres. Je sais aussi ce qu'est l'appréciation du plaisir sexuel. Ce sont là 2 choses bien distinctes. Tant que j'opère cette distinction tout va bien. Cela souffre même d'aller jusqu'à coucher essentiellement avec des personnes que j'admire, apprécie, trouve intelligent, touchant, sensible etc. etc....

    Et puis un moment, fatalitas, viens se nicher dans le cœur ce truc bizarre, qui vient le plisser, le pincer, l'alourdir et l'alléger tout autant. Et ce garçon qu'on trouvait drôle, intelligent, spirituel, tendre, caustique et amusant, désirable et mystérieux, devient soudain essentiel et indispensable au repos de notre cœur. C'est ce truc que je ne comprends pas, que je ne sais pas contrôler. On aborde là les rivages de la possession, de l'exclusivité et de l'inquiétude aussi. Qu'est ce qui fait que l'alchimie trouve à franchir une étape supplémentaire, moins confortable que la situation précédente ? Disons que tant que tout va bien, tout va bien. Mais comme nous avons affaire à 2 personnes distinctes, nous aurons aussi 2 effets distincts de cette alchimie au fil du temps. Il y en a toujours qui est plus « transformé » que l'autre, un qui aime plus, un qui s'inquiète plus.

    Il parait que non, en fait, que tout est une question de rationalisation et de décision personnelle. Faire comme dit Saint-Exupéry et comprendre qu'aimer c'est juste regarder ensemble dans la même direction. Le reste n'est pas l'amour alors ? Et puis même si on ne se pose pas ces questions oiseuses pendant des années et des années, pourquoi un jour peut survenir la fin d'une alchimie ? La transmutation est donc permanente et puis un jour les 2 formules ne se conviennent plus ? Quel est le secret de l'Amour : passer sa vie à rationaliser des sentiments ?

    Je ne sais pas. Par contre j'ai une certitude : sans aimer le drame, la vie ne serait rien sans les soubresauts du cœur. La passion, l'inquiétude, l'envie irrépressible, le besoin vital de l'autre, ces petits papillons à la con qui viennent vous manger le ventre, c'est une drogue, la plus addictive qui soit. C'est comme vouloir se brûler soi-même à ce brasier, de manière consentie et envieuse. Quitte à entendre un jour les mots définitifs du désamour, du détachement et de la rancœur.

    Bon, tout ça j'en sais rien, alors j'arrête de me prendre la tête et la tienne avec.