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Oh Océane - Page 4

  • Recette pour une journée sans banana bread

    C’est toujours intéressant de parler de soi, non ? Peu importe, considérez que je parle à voix haute. Le problème c’est que je pense trop, à des tas de choses inutiles, superflues, envahissantes, et inutiles surtout.

    Autant les partager (tant pis pour vous, pauvres lecteurs perdus par ici).

    Je n’ai jamais fait de banana bread. Je n’ai jamais de bananes assez mûres. Les fruits sont toujours mangés très vite chez moi.

    Je pense souvent à Leonard Cohen en ce moment, à cause de sa chanson Who By Fire. Elle m’obsède un peu, genre depuis six mois, et là ça commence à faire long, je ne sais pas si je dois en parler à quelqu’un en particulier.

    Je n’ai jamais mangé de banana bread. Pas encore eu l’occasion, et jamais croisé de boulangeries qui en vendent. En même temps je n’aime pas la banane cuite. Ceci explique cela ? Un évitement consciencieusement inconscient ?

    J’ai trop de lubies à gérer en ce moment. C’est comme des petits parasites qui viennent, heu parasiter ? mes journées. Quoique j’exagère, je les gère tellement mieux qu’avant.

    Exemple de lubies ? Tu ne veux pas vraiment savoir, mais moi je ne t’épargne pas. Je cultive mes obsessions, jalousement, comme autant de tares à laquelle je tiens précieusement.

    J’ai la lubie des livres qui contiennent le mot Leviathan, alors je les lis tous, du moins j’essaie. Depuis le Leviathan de la Bible, au Leviathan de Paul Auster, en passant Par Thomas Hobbes ou Julien Green. Mon monde s’éclaire quand j’en découvre un nouveau à lire.

    Je suis obsédée par les livres dont le titre contient American quelque chose. Même punition : je cours après les American Psycho, les American Pastoral, American Darling, American Rhapsody, et tous ceux qu’il me reste encore à lire.

    Je devrais peut-être acheter des bananes, les laisser mûrir et faire ce fichu banana bread histoire d’évacuer le problème une fois pour toutes.

    Je pense souvent à certaines actrices, elles ne sont pas mortes, si ce n’est pour le cinéma contemporain, qui les ignore complètement. Je pense souvent à Gabriel Anwar et à son parfait pas de danse avec Al Pacino dans Le Temps d’un Week-end. Je pense aussi souvent à Phoebe Cates, et aussi à Geneviève Bujold et Ali McGraw.

    Tiens, elles sont toutes brunes. N’y voyez rien de définitif.

    Je pense souvent que les paroles de Who By Fire sont exactement ce que je voudrais entendre en ce moment même, alors je l’écoute (merveille de l’internet, tu consommes instantanément tes désirs) (notez que je n’ai pas cédé au désir (brûlant) de faire un jeu de mots à base de désirs qui se consument dans le consumérisme (trop attendu) (mais tentant))))

    Je crois que je relie cette envie de banana bread à quelqu’un qui en fait souvent et que j’aime bien, de loin. Je crois que je voudrais qu’elle me dise, viens, j’ai fait un banana bread, viens à la maison en goûter un morceau avec moi. (Je crois que je mets trop de sentimentalisme dans ce banana bread, je serais forcément déçue (c’est une sorte d’ostie, une communion avec quelqu’un que je ne mérite peut-être pas (il faut dire que je suis loin d’être l’amie idéale) (distante, timide, recluse dans un monde imaginaire))))

    La dernière fois que j’ai ressenti l’assaut d’une lubie, c’était avec la couleur jaune. Il me fallait tout en jaune (une robe, un sac, un livre (n’importe quel livre avec une couverture jaune soleil suffisait à mon bonheur (pas reluisant pour une lectrice exigeante (ouais non, exigeante oui et non, je suis à géométrie variable, question exigence) une paire de chaussures, une broche, n’importe quoi de jaune m’emplissait de joie (je crois sincèrement que la couleur de la joie est le jaune)))))

    Quand j’aime une chanson je peux l’écouter cent fois d’affilée : ce n’est pas une figure de style, je l’écoute cent, deux-cent fois, jusqu’à en gaver chacune de mes cellules, et même alors je ne m’en lasse pas, et il ne me reste plus qu’à pleurer d’incompréhension (parce que je ne comprends pas ce qui se passe, je suis juste effarée par ma propre obsession et par ce qu’elle peut cacher ou révéler (rien ? allez savoir))

    Avez-vous parfois des révélations sur vous-même ? J’aime bien ce mot, révélation (tiens, cherchons voir s’il n’y a pas quelques dizaines de bouquins à lire contenant le mot Révélation) (nous voilà à nouveau au bord du gouffre du n’importe quoi) (enfin, nous, moi surtout, et évidemment je ne reculerai pas (je vous tiens au courant de la liste des livres « Révélation », si vous insistez)

    Pardon mais j’en reviens à ce banana bread : comment m’en débarrasser ? Dois-je filer chez Starbuck en acheter un, l’engloutir et constater le goût amer de la déception ? Parce que forcément ce sera décevant, ce ne sera pas LE banana bread, ce plat qui mérite un cérémonial ne saurait être assimilé à ce truc vendu par une multinationale qui deal du sucre sous forme de café. Ça ne se peut.

    Je me rends compte que la banane est un fruit jaune, comme le bonheur.

     

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  • Quand on s'y attend le moins - Chiara Moscardelli

    Avec les envies de printemps, reviennent les envies de lectures légères (tiens il faudra que je vous parle un jour de la saisonnalité de mes lectures (grand terme pour dire pas grand’chose, à savoir que ce que j’aime lire, bah des fois ça dépend du temps) (j’aime bien mettre des parenthèses je crois aussi (mais ça, j’en parlerai plutôt à mon psy) (à moins que vous soyez intéressées et à l’écoute ? (non, je vous épargne))))

    Légèreté, mais aussi rythme (Mon Dieu du rythme à en essouffler mes pauvres poumons de parisienne asthmatique !), suspense, romance, amitiés et rigolades (de celles qui donnent envie de se taper sur les cuisses), voilà la recette du roman de Chiara Moscardelli : quand on s’y attend le moins. Et j’avoue je ne m’y attendais pas. À quoi ? À aimer pardi ! Parce que j’ai aimé cet ovni à couverture rose smoothie aussi doux à toucher qu’à lire.

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    Partons donc à Milan, en Italie, patrie des beaux gosses et de la fashion (comme Paris donc, mais avec l’accent italien, et ça, ça n’a pas de prix) (c’est sexy l’accent italien, même quand on ne comprend rien à la conversation)

    Et que trouve le lecteur à Milan ? Penelope ! Pas la Penny de François Fillon, ni la patiente Pénélope d’Ulysse le héros d’endurance ; mais Penelope, la rêveuse, gaffeuse, romantique, speedée et déjantée Penelope de Chiara Moscardelli. Un personnage aussi attachant que fatiguant !

    La vie de Penelope se partage entre son travail comme attachée de presse pour une entreprise de serviettes hygiéniques, et des piges pour des magazines. Penelope se rêve écrivain et se morfond dans l’écriture de quizz. Côté cœur c’est Waterloo morne plaine, et s’il n’y avait ses amis et sa nature aussi rêveuse qu’audacieuse, la petite Penelope Stregatti pourrait voir la vie en noir. Mais voilà, Penelope est une sorte de Pierre Richard au féminin, en plus mignon (même si je trouve Pierre Richard infiniment cute, et cessez de me faire digresser je vous prie), dotée d’un optimisme à toute épreuve. Le prétexte du livre est assez bien trouvé pour ne pas lasser le lecteur : un jour Penelope renverse accidentellement le bel Alberto, éprouve un coup de cœur qu’on ne peine pas à comprendre, mais tout s’arrête à la porte des Urgences. Dommage pour elle n’est-ce pas ? Mais qui voit-elle débarquer quelques semaines plus tard à son travail ? Le bel Alberto, qui par on ne sait quel bizarrerie est devenu le beau Ricardo. Si le prénom a changé, l’homme en question recèle toujours la même séduction aux yeux de notre chère Penelope.

    Et c’est là que moi j’ai été cueillie, fauchée, emportée et offerte à quelques jolis moments de rigolades : le roman classique de chick-lit comme on les aime (quand on aime), s’est transformé en un délicieux polar, révélant chez notre personnage principal des traits de caractère bien plus intéressants encore. Tout le charme de Penelope s’est développé là, avec son désir d’en savoir plus, de tirer au clair cette affaire de Alberto/Ricardo, jusqu’à l’audace, parfois le n’importe quoi et la fébrilité. C’est exactement cela qui me l’a attachée et qui m’a réjoui dans ce livre : la quête de Penelope, l’envie de résoudre ce mystère, a engendré un second roman (policier) dans le roman (romantique), et a offert même une troisième lecture (féministe) grâce à l’introspection que ne manque pas de mener Penelope dans toute cette aventure. Car ce qu’elle finira par comprendre, et nous avec, c’est que sa recherche de complétude (qu’elle personnifie un moment avec Alberto/Ricardo) n’est pas ce qu’elle croit. Penelope n’est pas incomplète sans un homme, elle n’est ni ratée, ni inutile, ni à plaindre.

    C’est plaisant de lire un roman qui se revendique léger et puis émouvant, et qui n’hésite pas à mélanger les genres, car après tout la vraie vie ça n’est que ça : un mélange de genre !

    Prenez la route pour Milan et découvrez Penelope et sa recette pour une vie multivitaminée.

    Pour ma part, c’est à Paris que j’ai rencontré la « maman » de Penelope, Chiara Moscardelli, aussi déjantée, drôle et surprenante que son personnage !

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    Chiara Moscardelli, avec Renaud Temperini

     

    Toutes les réflexions que j’ai pu me faire au sujet de son livre, et dont j’ai parlé ici, j’ai pu en discuter avec elle, par l’intermédiaire de son traducteur pour la France, Renaud Temperini. C’était réjouissant de l’entendre et de voir son personnage vivre par sa voix. Intéressant aussi de l’entendre nous parler de sa façon d’écrire, de sa volonté justement de mélanger les genres, romantique et giallo (giallo étant le genre « polar » en Italie). C’est toujours un moment privilégié de parler avec des créateurs, auteurs, artistes : c’est une façon d’appréhender leur sujet de manière plus personnelle, ou simplement un moment de partage qui donne un peu plus de sens aux choses.

    Et j’ai eu ma dédicace en italien :)

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    Chiara Moscardelli - quand on s'y attend le moins

    Traduit de l'italien par Renaud Temperini

    Belfond - 336 pages - 19€

     

    Aujourd’hui je vous propose de gagner un exemplaire de ce roman. Dites-moi en commentaire si vous souhaitez participer au tirage au sort, et si vous croyez au hasard bénéfique.

    Concours ouvert jusqu’au vendredi 17 mars à minuit.

     

    EDIT du 22 mars : la gagnante du livre est EveEva : merci de me communiquer tes coordonnées par email pour l'envoi de ton lot !

  • La Belle Au Bois Dormant

    Le plus russe des français Marius Petipa a signé avec La Belle au Bois Dormant, une de ses plus belles chorégraphies, sur une musique de Tchaïkovsky. C’est une version à la fois classique et modernisée (un peu, pas trop…) qu’on a pu admirer au Royal Opera House de Londres, ou bien au cinéma !

    Je vous le dis tout de suite : je me suis contenté d’un live au cinéma. Et contentement il y a eu. C’était une expérience que je renouvellerai, une sorte de pis-aller de luxe : aller au cinéma voir un ballet (ou un opéra) quand on ne peut aller voir le spectacle dans son écrin d’origine.

    L’histoire qui nous est contée est celle de la lutte entre la Fée des Lilas et la Fée Carabosse, cette dernière fort marrie de n’avoir été invitée au baptême de la princesse Aurore.

    Princes, princesses, bonnes fées, château en sommeil : le merveilleux le dispute à la magie dans ce ballet tellement romantique.

    La mise en scène de Christopher Carr offre un spectacle enchanteur, et les yeux sont happés par les costumes, les décors, comme si mille fleurs éclosaient, encore et encore.

    J’étais dubitative sur le plaisir que je pourrais ressentir à voir un tel ballet à distance, et non dans la salle même du Royal House Opera, mais l’émotion a été au rendez-vous. C’est franchement une bonne idée quand on n’a pas pu avoir de place (parfois c’est cher, parfois c’est loin…)

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    Musique : Piotr Tchaïkovsky
    Livret : Ivan Vsevolozhsky, Marius Petipa (d’après les Frères Grimm et Charles Perrault)
    Chorégraphie : Marius Petipa
    Nouvelle version chorégraphique : Anthony Dowell, Frederick Ashton, Christopher Wheeldon
    Décors et costumes : Oliver Messel, Peter Farmer
    Mise en scène : Christopher Carr
    Chef d'orchestre : Koen Kessels
    Orchestre : Orchestra of the Royal Opera House

    Princesse Aurora : Marianela Nuñez 
    Prince Florimund : Vadim Muntagirov 
    Fée Lilas : Claire Calvert 
    Fée Carabosse : Kristen McNally
    Catalabutte, Maître de cérémonies : Alastair Marriott
    Le Roi Florestan XXIV : Christopher Saunders
    La Reine : Elizabeth McGorian

     

     

     

    Sachez que le prochain opéra en live sera Madame Butterfly, de Puccini, projeté en direct dans les cinémas le jeudi 30 mars à 20h15. La liste des cinémas y participant est disponible sur le site du Royal House Opera : http://www.roh.org.uk/cinemas

  • Friandises Littéraires - Joseph Vebret

    J’ai passé toutes mes études de Droit le nez plongé dans des Mélanges : des recueils de textes autour du droit, dédié à une personnalité. J’ai encore un souvenir ému des Mélanges Jean Carbonnier. C’était encore le doux temps des études.

    Pourquoi vous parlé-je de ça ? Pour arriver doucement, tel un efficace lancement de rubrique dans n’importe quelle émission, vers le livre du jour : Les Friandises Littéraires de Joseph Vebret.

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    Un recueil de petites histoires et d’anecdotes autour de la littérature qui nourrira le lecteur le plus curieux. Navrée pour la métaphore apéritive, mais c’est comme un plateau dans lequel on peut picorer un peu de tout : la liste des interprètes d’Hercule Poirot, les auteurs suicidés, des échanges peu amènes d’un auteur à l’autre, la première femme a avoir remporté le Goncourt, la liste des livres les plus célèbres maintes fois refusés avant publication, l’intégrale des insultes du Capitaine Haddock, les chats d’écrivains etc.

    Difficile et inutile de résumer un tel livre : il faut picorer vous dis-je, et avec 220 entrées, de la plus insolite à la plus effrayante, incongrue, drôle ou mignonne, il y en a pour tous les goûts.

    C'est le genre de savoir inutile et pourtant indispensable, dont je suis friande. Et pour citer Oscar Wilde : c'est une bien triste chose qu'il y ait de nos jours si peu d'informations inutiles.

    Je suis très bon public pour ce genre : je suis la plus grande fan du monde Ben Schott et de ces différents volumes de Miscellanées.

    C’est un joli cadeau à faire à un lecteur compulsif, ou simplement curieux d’un peu d’histoire et d’insolite.

     

    Friandises Littéraires – Joseph Vebret

    Éditions Ecriture

     

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  • Patients - Grand Corps Malade et Mehdi Idir - Chronique et concours

    Patients est le premier long métrage de Grand Corps Malade et Mehdi Idir. Ils ont également quelques courts-métrages dont des clips du célèbre slammer en collaboration à leur actif. Une des dernières avant-premières proposées se passait dans les locaux de Gaumont à Neuilly et nous avons eu la chance que les deux réalisateurs se déplacent en compagnie de l’acteur principal Pablo Pauly.

    Le film est une adaptation du roman plus ou moins autobiographique de Grand Corps Malade. Le film se déroule entre le réveil de Benjamin (Grand Corps Malade s’appelle Fabien) au service de réanimation et sa première apparition « en dehors » pour la finale du championnat de basket-ball jouée par l’équipe de Saint-Denis dont il était membre. J’ai en effet pu reconnaître la salle Delaune et le conseiller départemental Bally Bagayoko qui interprétait l’arbitre.

    Entre les deux, « Ben » a passé une année complète au centre de rééducation Coubert en Seine-et-Marne. A son réveil après transfert, il rencontre d’abord Jean-Marie (Alban Ivanov), aide-soignant de l’équipe du matin. Le premier abord est délicat, Jean-Marie parlant aux patients à la troisième personne, un tic médical immortalisé en son temps dans un sketch des Inconnus.

    Le centre accueille des brûlés, que l’on verra peu, des traumatisés crâniens dont Samir, joué par un ami des réalisateurs, véritable « TC » mais sans les mêmes problèmes moteurs. Samir a d’ailleurs une mémoire à long terme déficiente et appellera Ben Julien à chaque nouvelle rencontre.

    Mais le film est centré sur les handicapés moteurs. Ben (donc Pablo Pauly) a 20 ans, le film va nous tourner autour des jeunes pensionnaires, qui sont d’ailleurs les plus nombreux. Ceci s’explique car ils sont les plus susceptibles de progresser. Les garçons sont plus nombreux – ils prennent plus de risques. La grande question qui agite les pensionnaires, à laquelle les réalisateurs disent ne pas avoir la réponse, est celle du milieu social : il n’y a que des personnes de milieu populaire. Cela fait bouillir de colère Steve (Franck Falise, qui est né pour exprimer la frustration et la colère à l’écran) qui ne comprend pas pourquoi les bourgeois n’ont jamais d’accident. J’ai bien une suggestion – sans preuve - : les hôpitaux choisissent les centres d’aval en fonction du domicile des patients. Il est même probable que ceux qui en ont les moyens peuvent s’orienter vers des centres privés haut de gamme.

    Tous les handicaps moteurs sont représentés. Farid (Soufiane Guerrab) est paraplégique depuis l’âge de quatre ans. Toussaint (Moussa Mansaly) est tétraplégique complet suite à un accident de voiture. On apprend qu’il n’a pas connu ses parents, a toujours été seul dans la vie, a créé sa propre entreprise. Juste au moment où tout allait bien pour lui, il a eu cet accident. A un moment du film, Toussaint est transféré en foyer pour handicapés car il ne progresse plus. On ne le reverra plus. Ben apprend par son kinésithérapeute que Toussaint a fait un infarctus mortel. « Ne plus progresser », c’est la fin de l’espoir, qui est assimilé à la mort. C’est pour cela que le médecin du centre (Dominique Blanc) et Farid font comprendre à Ben qu’il doit changer d’espoir. On a du mal à y croire mais Ben a réellement cru pouvoir rejouer au basket en compétition valide. (Il existe cependant des compétitions handisport, ce dont le film ne parle pas, mais peu adaptées aux handicaps du haut du corps).

     

    Ben est tétraplégique incomplet. Au début du film, il ne bouge presque pas. Contrairement à Toussaint cependant, ses progrès sont très rapides. On apprend que son accident vient de ce qu’il a sauté dans une piscine avec trop peu d’eau. Il trouve cela ridicule aussi ne l’avoue-t-il que tardivement. Ayant demandé à un ami proche qui a été externe en SSR, je peux affirmer que c’est une cause classique de handicap moteur chez les jeunes. Les jeunes retraités représentent un autre pic de survenue de ces handicaps, l’accident type venant pour avoir voulu réparer soi-même le toît ou gauler les cerises dans l’arbre.

    La question des relations amoureuses est également posée. Farid est moqué car handicapé depuis l’enfance, on en déduit qu’il est puceau. Ben renonce – à tort ou à raison - à se mettre en couple avec Samia (Nailia Harzoune) lorsqu’il se retrouvera dehors pour ne pas multiplier les difficultés. Au grand désarroi de celle-ci, il se contentera de l’éviter par la suite plutôt que de parler franchement.

     

    Patients est un film réaliste jusqu’au bout. Il n’y a pas de retour de flamme improbable dans la vie, mais fréquent au cinéma. C’est en cela qu’on voit que les acteurs sont excellents, parce que c’est dans de tels films que le spectateur doit croire à leur jeu. Ils incarnent tous si parfaitement leur rôle qu’on a l’impression de déjà les connaître.

     

    À l’occasion de la sortie du film, j’ai la possibilité de vous faire gagner cinq fois deux places pour aller le découvrir, ainsi que le livre autobiographique de Grand Corps Malade, qui est le cœur de cette adaptation.

    Pour participer, dites-moi en commentaire, ici ou sur Twitter ou bien Instagram, pour quel cadeau vous concourez : les places de ciné ou le livre. Dites-moi également ce qui pourrait vous toucher dans ce film.

    je tirerais au sort indifféremment parmi tous les participants, tout supports confondus

    Résultat jeudi 2 mars au soir

     

    Si vous voulez me suivre sur: 

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     (Si vous voulez partager le post sur les réseaux sociaux, c'est cool)

    La page Facebook de Patients

     

     

    Sortie nationale le 1er mars 2017

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    Edit : les gagnants sont :

    Bergeou (places)

    Marikozen (places)

    Didile (places)

    Sissiçavousplait (places)

    LudivineP (places)

    Marieed (livre)

     

    Merci à tous les participants. Ne soyez pas trop déçus, la semaine prochaine il y aura une autre petite surprise à gagner, un livre qui devrait vous donner le sourire ! Stay tuned