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  • 2010 et la suite

    "Je rêve de lys blancs

    D’une rue pleine de gazouillis

    D’une maison bien propre

    Je voudrais un cœur de bonté

    Au lieu de mon fusil sauvage

    Je voudrais une journée ensoleillée

    Sans nulle hantise de vaincre

    Comme un fou. . , comme un flot.

    Je voudrais le sourire d'un enfant

    Qui rit d la lumière du jour

    Au lieu d'une machine de guerre.

    Je suis venu saluer des levers de soleil

    Non les crépuscules. . . "

     

    Mahmoud Darwish

     

    Ce poème c’est un peu mon rêve pour les années 2010. Autant je sais pouvoir être assez misanthrope, autant je sais ne vouloir que le bien de mes contemporains. Au risque de paraître un peu nunuche, j’aimerais vraiment qu’il vienne un temps de paix, de tranquillité et de compréhension mutuelle…

    Alors j'aimerais que dans ces futures années je puisse faire quelque chose de bon et de bien pour les autres. Réaliser quelque chose qui vaille la peine.

    Et puis plus égoistement, j'aimerais être publiée :) !

    Voilà  Libelul mes envies pour 2010 !

     

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  • Ce qui ne change pas...

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    Citation du jeudi ! De circonstance !

    « Il fut terrible, jamais il n'avait parlé si violemment. D'un bras, il maintenait le vieux Bonnemort, il l'étalait comme un drapeau de misère et de deuil, criant vengeance. En phrases rapides, il remontait au premier Maheu, il montrait toute cette famille usée à la mine, mangée par la Compagnie, plus affamée après cent ans de travail; et, devant elle, il mettait ensuite les ventres de la Régie, qui suaient l'argent, toute la bande des actionnaires entretenus comme des filles depuis un siècle, à ne rien faire, à jouir de leur corps. N'était-ce pas effroyable? un peuple d'hommes crevant au fond de père en fils, pour qu'on paie des pots-de-vin à des ministres, pour que des générations de grands seigneurs et de bourgeois donnent des fêtes ou s'engraissent au coin de leur feu! Il avait étudié les maladies des mineurs, il les faisait défiler toutes, avec des détails effrayants: l'anémie, les scrofules, la bronchite noire, l'asthme qui étouffe, les rhumatismes qui paralysent. Ces misérables, on les jetait en pâture aux machines, on les parquait ainsi que du bétail dans les corons, les grandes Compagnies les absorbaient peu à peu, réglementant l'esclavage, menaçant d'enrégimenter tous les travailleurs d'une nation, des millions de bras, pour la fortune d'un millier de paresseux. Mais le mineur n'était plus l'ignorant, la brute écrasée dans les entrailles du sol. Une armée poussait des profondeurs des fosses, une moisson de citoyens dont la semence germait et ferait éclater la terre, un jour de grand soleil. Et l'on saurait alors si, après quarante années de service, on oserait offrir cent cinquante francs de pension à un vieillard de soixante ans, crachant de la houille, les jambes enflées par l'eau des tailles. Oui  le travail demanderait des comptes au capital, à ce dieu impersonnel, inconnu de l'ouvrier, accroupi quelque part, dans le mystère de son tabernacle, d'où il suçait la vie des meurt-de-faim qui le nourrissaient! On irait là-bas, on finirait bien par lui voir sa face aux clartés des incendies, on le noierait sous le sang, ce pourceau immonde, cette idole monstrueuse, gorgée de chair humaine ! »

     

    Emile Zola – Quatrième partie – Chapitre sept

     

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    Voilà, du XIXème au XXIème siècle, les problématiques restent les mêmes. Ceux qui ont déjà beaucoup, en veulent encore plus, quitte à écraser la masse des pauvres. C’est l’ordre des choses semble-t-il : il faut des maîtres et des valets. Et les maitres ont de moins en moins mauvaise conscience à écraser la face des valets. Faire travailler la masse jusqu’à l’usure, mégoter sur une retraite aussi inconsistante que ridicule, en appeler toujours et encore à la crise, à l’équilibre des comptes, tout ça pendant que la table des plus riches reste bien garnie, elle. La novlangue règne : on appelle progrès des régressions sans pareil.

    Voilà, rien ne change, rien n’est jamais acquis. Jamais.

  • Comédie new-yorkaise

     

    Entamer un roman c’est comme un premier rendez-vous, on se demande où cela nous mènera, et si éventuellement il y aura une deuxième fois. Cela fait bien longtemps que les auteurs contemporains que je lis n’ont pas bénéficié de ce second rendez-vous. Des romanciers m’ont plu, d’autres m’ont déçu, peu m’ont emballé. Ou plutôt, peu se sont imposés comme une simple évidence.

    David Schickler a failli m’échapper. J’ai acheté Comédie new-yorkaise en poche il y a quelques mois, intéressée par le résumé en quatrième de couverture. Puis j’avais lu une critique sur le blog d’une nana que je ne supporte pas, et bon je suis un peu con des fois, ça m’a fait chier. Et puis j’ai fini par trouver la couverture du poche criarde… Bref, j’avais des tonnes d’autres lectures en cours, et j’ai oublié ce pauvre David dans un coin…

     

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    Puis, la semaine dernière, alors que je cherchais un poche pour m’accompagner en salle d’attente (je squatte chez un médecin en ce moment, je crois qu’il m’aime bien, il me fait revenir souvent #méthodecoué, ou alors c’est juste que je suis malade, le fourbe !)  je cherchais donc un poche et j’ai aperçu ce bleu moche de la couv’, et je me suis dit why not. Je n’aime pas ne pas lire un bouquin que j’ai choisi. C’est un fort sentiment d’échec. Je crois bien que je n’ai jamais délaissé un bouquin, même que je détestais en lisant. Je n’y arrive pas. Du coup, quand je me force à finir un truc nul, je suis envahi d’un fort sentiment de colère (dites donc, j’en ai des forts sentiments ?) Bref c’est toujours une épreuve, et j’avoue que j’ai éprouvé en trois, quatre ans de forts sentiments (oui encore..) de colère envers Marc Lévy (ouatellesse ?) Guillaume Musso, Anna Gavalda, Katherine « je fume du crack avant de trouver un titre à mes romans » Pancol, Muriel Barbery, Stephenie Meyer, J.K Rowling etc. etc. Bref, j’ai prié très fort Hermès Trismégiste, puis je me suis lancé dans cette Comédie new-yorkaise.

    Ô Dieu ! La Littérature est un Mystère et Hermès est trois fois grand ! David Schickler mérite d’être au Panthéon !

    Ce roman est curieux et si court (303 pages dévorées d’une traite) et tellement sensible, vous savez au sens photographique du terme : il imprime quelque chose en vous.

    Alors, de quoi s’agit-il ?

    Voilà le mot de l’éditeur : « Imaginez un très vieil immeuble de l’Upper West Side, le Preemption, au coin de la 82e Rue et de Riverside Drive. Une de ces tours mythiques, presque gothiques, avec gargouilles, clochetons et mâchicoulis – on croit parfois y voir rôder le spectre de John Lennon ou le double de Mia Farrow. Tous ceux qui l’habitent – un comptable timide qui parle aux ascenseurs, un acteur raté, un étrange séducteur, une jeune fille à la recherche de l’amour, etc. – participent, sans le savoir, d’une même conspiration, ourdie par David Schickler. Hommage ironique et tendre à toutes les comédies américaines – qu’elles soient musicales, policières, sexy ou simplement comiques –, ce roman s’adresse à tous ceux que Manhattan, Central Park ou Greenwich Village font encore rêver. Entre le New York de Woody Allen, les bars branchés de Sex and the City et le monde magique d’Adorable voisine, David Schickler invente une géographie mystérieuse qui n’appartient qu’à lui. »

    Honnêtement, on s’en fiche royalement du mot tout pourri de l’éditeur, car s’il aborde un peu les méandres du livre, il ne dit rien du style si particulier de l’auteur.

    L’histoire… Il est écrit roman, et c’en est un. Au début j’ai été perturbé, car chaque chapitre était tellement indépendant du précédent qu’on aurait plus dit un recueil de nouvelles, avec parfois un rappel furtif d’un personnage précédemment vu.

    Donc chaque chapitre nous présente un habitant de l’immeuble Preemption, avec la galerie de personnages qui gravite autour de lui. Les personnages principaux d’un chapitre deviennent les héros secondaires d’un autre, et les intrigues entamées à un point, sont dénouées à un autre point. Ce sont des entrelacs étranges de lieux et de personnages. Les caractères font l’objet de profondes descriptions, l’auteur remonte loin dans la psyché de ses personnages, on ne peut que les comprendre et les appréhender comme des connaissances proches, intimes… leur quotidien est fait de bizarrerie, d’étrangeté, de surnaturel presque, comme ce bijoutier imaginaire au fond d’une arrière boutique de sex shop, qui remet un bijou à l’un des personnages. Bijou qui semble prédestiné à LA femme que trouvera ce personnage timide et peu sur de lui.

    L’immeuble Preemption est le personnage central du roman, il nous est présenté au début, avant de voir défiler la galerie des personnages.

    Il y a donc James, ancien bégayeur qui garde au fond de sa poche les boucles d’oreilles en opale attendant la femme idéale. Il y a Checkers qui séduira  Donna, parce qu’il ne veut pas être de ces « affligés » de la vie… Il y  a Patrick, qui toutes les nuits invite chez lui une belle femme qu’il pare de la plus belle robe, avant de la lacérer sur elle et de la forcer à se regarder nue…. Il y a en d’autres encore, tous ont un même point commun. La recherche ou la préservation de l’amour.

    L’écriture est magnifique, simple, claire. Je me suis sentie si tranquille en le lisant, malgré les situations parfois scabreuses. C’est que l’auteur n’use pas de formules alambiquées ou de subterfuges de mauvais écrivains pour décrire des situations pourtant si peu courantes !

    Des extraits ?

    « Leonard Bunce désirait une femme mais manigança de se servir d’une autre. Léonard travaillait à Manhattan, il était avocat dans le cabinet Spuck et Hardison. Les deux femmes y étaient assistantes juridiques. Celle que Leonard désirait était Hannah Glorybrook, celle dont il manigançait de se servir, Alison Shippers.

    Alison avait trente-cinq ans et mesurait un mètre cinquante-huit. Elle était rebondie, avec de gros seins, et un corps vigoureux, mais les hommes l’intimidaient. Elle avait grandi dans le Maine et semblait bâtie pour devenir gardienne de phare ou ouvrière dans une conserverie. Elle avait un appartement à Gramercy Park et portait au bureau des tailleurs qui ne tablaient pas sur sa féminité. Le jeudi soir, elle s’offrait des sushis, unique plaisir citadin qu’elle se permit, puis s’appliquait un masque d’argile et regardait la télévision. Le samedi soir, Alison s’endormait en sanglotant. »

     

    « Les choses se passent parfois ainsi, cela peut arriver. Il peut arriver que la ville fasse un petit signe de la main, qu’elle laisse deux êtres d’éprendre aussi totalement que James et Rally s’éprirent l’un de l’autre. Cette nuit là, ils ne montèrent pas seulement à l’assaut d’une pizzeria, ils prirent un taxi pour faire tout le tour de l’île. En l’honneur de la nouvelle année, le chauffeur leur offrit des buvards d’acide mais ils refusèrent. Leurs propres langues leur suffisaient, ils s’embrassèrent doucement, parlèrent peu. A trois heures du matin, ils étaient chez Rally, dans son appartement de SoHo, dans son lit, apprenant lentement à connaître le corps de l’autre. Ils se caressèrent, se taquinèrent, se sourirent, retardant la consommation. Ils échangèrent des murmures et des orgasmes. Elle lui chanta une chanson qu’elle se rappelait de son enfance. Au lever du soleil, ils sortirent devant la fenêtre sur le palier de l’escalier d’incendie, enveloppés de couvertures, pour regarder la lumière. »

    Voilà. C’est compliqué pour moi de dire pourquoi j’ai apprécié un roman en général. J’aime ou je n’aime pas. J’ai aimé. C’est simple, évident.

    Dommage que la couverture soit si moche….

  • Cherry on the coffee

    Il y a des choses qui ne changent pas, comme l’insistance de certains internautes à chercher des photos de « Cerise groupama nue » .

    Sans blague, il y a bon an mal an une bonne demi-douzaine de recherche ayant trait à la vertu de cette pauvre Cerise, qui atterrisse sur mon blog.

    A tous les fans de « Cerise nu » qui arrivent chez moi et repartent bredouilles et déçus, la queue entre les jambes (si j’ose dire), à tous ces fan j’aimerai demander une chose : mais bordel qu’est ce qu’elle a de spécial cette cerise ??!

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    Et tu as vu le fashion faux-pas de la robe !!!!!!!!!!

    Une blonde fadasse (d’avance à mon lectorat blond, pardon, je ne fais aucune généralité, je m’en tiens à Cerise, hein, que ce soit clair) Bref faut arrêter avec Cerise !

    Est-ce que je te prends le chou avec Jude Law (et sa magnifique pub Dior):

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    Ou Georges Clooney (qui me ferait presque regretter d’être anti machine à café à capsule qui polluent avec l’alu et qui coutent un rein à l’usage, mais je t’aime Georges..)

     

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    Je pourrais moi aussi faire à longueur de temps des recherche « Jude Law nu » « Jude Law nacked » (yes I’m fluent in english) etc.…

    Ha, on me dit dans l’oreillette que c’est ce que je fais…

    Ok, à demain alors…

     

    PS : oui c’est lundi, ça se voit ?

     

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    Hannnnnnn !!!!


  • Trois en un

    Aujourd’hui je vais me permettre de faire un billet trois en un !!!

     

    D’abord, pour Zaza, qui veut voir nos tasses, oh l’indiscrète !!! Puis pour Chocoladdict qui nous promet du réconfort à base de théine si on lui raconte un de nos petits rituels !

    Pour les deux une seule photo :

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    Ma jolie tasse à thé, ma préférée du moment ! Et puis ce rituel que j’adore : préparer le thé, le laisser infuser gentiment, le savourer, un bouquin à la main, ou devant l’ordi, tout simplement. C’est un moment de douceur, de réconfort…

     

    Et puis c’est dimanche, et je vous parle bien souvent poésie, alors participons aux dimanches poétiques de Bookworm !

     

    IMAGINONS

    Le temps que met l’eau à couler de ta main

    Le temps que met le coq à crier le soleil

    Le temps que l’araignée dévore un peu la mouche

    Le temps que la rafale arrache quelques tentes

    Le temps de ramener près de moi tes genoux

    Le temps pour nos regards de se dire d’amour

    Imaginons ce qu’on fera

    de tout ce temps.

     

    Eugène GUILLEVIC

    Un poète méconnu, que je découvre depuis peu avec un plaisir inattendu !