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  • Lazy Lady

     

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    Quand, les deux yeux fermés, en un soir chaud d'automne,
    Je respire l'odeur de ton sein chaleureux,
    Je vois se dérouler des rivages heureux
    Qu'éblouissent les feux d'un soleil monotone ;

    Une île paresseuse où la nature donne
    Des arbres singuliers et des fruits savoureux ;
    Des hommes dont le corps est mince et vigoureux,
    Et des femmes dont œil par sa franchise étonne.

    Guidé par ton odeur vers de charmants climats,
    Je vois un port rempli de voiles et de mâts
    Encor tout fatigués par la vague marine,

    Pendant que le parfum des verts tamariniers,
    Qui circule dans l'air et m'enfle la narine,
    Se mêle dans mon âme au chant des mariniers.

    Parfum Exotique - Charles Baudelaire

     

    Le poète de la paresse à mes yeux reste Charles Baudelaire. La paresse, ce n’est pas un vice, ce n’est pas un défaut… La paresse, la langueur, la nonchalance, c’est l’écoute que l’on s’accorde à soi-même et au monde qui nous entoure.

    La paresse n’est pas la fainéantise. Paresser est une douce langueur, une chaleur qui envahit le corps, qui engourdit l’esprit gentiment.

    Se lever tranquillement, sans la crainte d’un horaire à respecter, d’une obligation à assurer… Prendre le temps de soi, écouter ses envies les plus simples. Envie de se faire un thé, le boire au calme, mettre une jolie robe, voir qu’il est déjà si tard, mais le temps n’est rien.

    Paresser c’est savourer à l’avance la promenade inutile qu’on fera. S’arrêter au square de la Tour Saint-Jacques, juste pour regarder la tour… regarder les pigeons avant de reprendre le chemin non tracé. Les vitrines des boutiques sont un point de mire agréable, s’y attarder, comme ça, pour rien, juste pour regarder.

    Mais le véritable plaisir de la paresse vient plus tard, de retour à la maison. Allongée sur le lit, les pieds au mur, les mains sur le ventre, et ne rien faire que regarder les détails ignorés. Fermer les yeux et laisser son esprit vagabonder, loin, dans les étoiles.

    S’il y a un paradis sur Terre, il est dans ses bras, dans sa voix, dans son regard. Ne rien faire avec celui qu’on aime, c’est ne plus avoir peur de rien, des jugements, des silences, du vide. Pas besoin de combler un manque par une activité quelconque, se forcer à quoi que ce soit. Passer la nuit à parler, discuter des petites choses qui émerveillent.

    Etre avec lui, s’aimer et se taire en confiance…  Ne rien faire, seule ou avec lui, ce n’est pas que de la paresse : c’est comprendre que l’on n’a pas peur de la personne que l’on est…

     

    Voilà Sandra mon image idéalisée de la paresse.

  • Breizh Izel

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    La Bretagne, c’est la région de France qui fait battre mon cœur. J’aime la Bretagne, c’est simple et net. Je n’y suis pas née pourtant, mais peu importe. Je suis arrivée à Nantes à l’âge de 3 ans environ. J’entends d’ici dire « Nantes ce n’est pas la Bretagne » ! Pff… Administrativement, peut-être, et suite à une aberration de la seconde guerre mondiale. Mais Nantes historiquement reste la capitale du duché de Bretagne.

    En grandissant à Nantes, j’ai grandi avec la culture et l’histoire bretonne. Les vacances, les petits séjours à Guérande, Perros-Guirec, Quimper, Quimperlé, les calvaires, l’océan… Voilà la Bretagne avec qui j’ai grandi.

    J’aime cette région qui s’est toujours distinguée par ses valeurs. J’aime le caractère franc et un peu rude de ses habitants. J’ai toujours été étonnée par l’extrême générosité et la discrétion des bretons. L’art de faire ce qui est bien et juste. Sans sombrer dans le cliché, j’aime ce côté bourru qu’on y sent. Et je suis comme ça. Distante d’abord, peu expansive, et puis j’aime qu’on me fiche la paix (en théorie), mais j’ai un bon fond et suis prête à tout quand j’aime une personne : l’amitié c’est rare et sacrée.

    La Bretagne avec laquelle j’ai grandi est pleine d’elfes et de korrigans. Judicaël navigue sur une barque fragile vers son destin, la statue de Saint-Gilles a l’air de manger les crêpes qu’on laisse à ses pieds…

    Petite, j’avais une collection de livres que j’adorais : les contes et légendes, chez Fernand Nathan. Un de mes préférés était évidemment celui consacré à la Bretagne :

     

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    Ces histoires ont contribuées à renforcer mon affection pour la Bretagne.

    Et puis plus tard encore, la musique et la danse bretonne, les fest noz, le cœur Breton, l’universalisme dans le particularisme, tellement bien raconté par Tri Yann :

     

    « Le breton est-il ma langue maternelle ?
    Non ! Je suis né à Nantes où on n'le parle pas.
    Suis-je même breton ???... Vraiment, je le crois...
    Mais de pur race !!!... Qu'en sais-je et qu'importe ?
    Séparatiste ? Autonomiste ? Régionaliste ?
    Oui et non... Différent...
    Mais alors, vous n'comprenez plus :
    Qu'app'lons-nous être breton,
    Et d'abord, pourquoi l'être ?

    Français d'état civil, je suis nommé français,
    J'assume à chaque instant ma situation de français.
    Mon appartenance à la Bretagne
    N'est en revanche qu'une qualité facultative
    Que je peux parfaitement renier ou méconnaître...

    Je l'ai d'ailleurs fait...
    J'ai longtemps ignoré que j'étais breton...
    Français sans problème,
    Il me faut donc vivre la Bretagne en surplus
    Et pour mieux dire en conscience...
    Si je perds cette conscience,
    La Bretagne cesse d'être en moi.
    Si tous les bretons la perdent,
    Elle cesse absolument d'être...

    La Bretagne n'a pas de papiers,
    Elle n'existe que si à chaque génération
    Des hommes se reconnaissent bretons...

    A cette heure, des enfants naissent en Bretagne...
    Seront-ils bretons ? Nul ne le sait...
    A chacun, l'âge venu, la découverte... ou l'ignorance ! »

     

    Tri Yann – La découverte ou l’ignorance.

     

     

    Et puis, petite anecdote : mon ex-mari, du temps que nous « sortions » ensemble, m’avais offert un petit bol breton, à mon nom… Un souvenir de nos jeunes années…

     

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    Voilà ma Bretagne chère Heidi ! La parole à José-Maria de Heredia pour finir :

    Bretagne

    Pour que le sang joyeux dompte l'esprit morose,
    Il faut, tout parfumé du sel des goëmons,
    Que le souffle atlantique emplisse tes poumons ;
    Arvor t'offre ses caps que la mer blanche arrose.

    L'ajonc fleurit et la bruyère est déjà rose.
    La terre des vieux clans, des nains et des démons,
    Ami, te garde encor, sur le granit des monts,
    L'homme immobile auprès de l'immuable chose.

    Viens. Partout tu verras, par les landes d'Arèz,
    Monter vers le ciel morne, infrangible cyprès,
    Le menhir sous lequel gît la cendre du Brave ;

    Et l'Océan, qui roule en un lit d'algues d'or
    Is la voluptueuse et la grande Occismor,
    Bercera ton cour triste à son murmure grave.

  • Liliane, François-Marie, Eric et les autres

    Ma puce, tu te souviens de cette fabuleuse série de l’hiver dernier « la banque, le journaliste valeureux et le traître Val », tu sais bien j’en avais parlé . C’était une très bonne tragi-comédie, qui avait été donnée quelques semaines sur la scène judiciaire parisienne, après avoir fait les beaux jours du Duché du Luxembourg… Oui, je te parle de l’affaire Clearstream. C’était quand même bien sympa cette petite série, avec des personnages flamboyants et du suspens à toutes les étapes ! J’avais particulièrement apprécié le rôle d’enculé de sa race de traître joué par Philippe Val. Poignarder un journaliste dans le dos ça lui connaît.

    Enfin, bref si tu ne te souviens pas de tout, je t’invite à jeter un œil à mon billet de l’époque !

    La saison 2010 démarre en fanfare avec une super production hollywoodienne, comme jamais vu depuis longtemps ! Je te fais le pitch, comme il dit Ardisson, mon royaliste préféré…?

    D’abord, les personnages :

     

    Liliane Bettencourt as the Héritière complètement zinzin mais faut pas le dire…

    Françoise Bettencourt-Meyers as la fille qui préfère la recherche historique aux cosmétiques.

    François-Marie Banier as le wannabe photographe, manipulateur hors pair.

    Patrick de Maistre is the big boss avec les clés du magot de la Vieille.

    Claire Thibout is the gentille comptable qui n’aime pas voir Mamie Zinzin se faire enfler

    Pascal Bonnefoy as the famous maître d’hôtel  de Madame enregistreur d’écoutes téléphoniques.

    Special Guest Star : Florence and Eric Woerth (prononcer worth ^^) as le couple qui confond les intérêts de la Nation et son propre compte en banque.

    And last but not least : Nicolas Sarkozy as Le Nain Vagal qui sert à rien.

     Le pitch : en fait, comme dans toute bonne production destinée à tenir le haut de l’affiche, il y a un scénario principal et un scénario secondaire qui vient s’y greffer au hasard d’une découverte stupéfiante. A l’UMP ils sont bons pour ça, les scénarii parallèles, certainement un reste de la tradition RPR…


    Breeeeeeeeeef le pitch de « Mamie Zinzin se fait enfler » :

     

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    Mamie Zinzin, que nous appellerons par la suite Liliane parce que bon on est pas des bêtes et on respecte les Vieux (sauf une liste de vieux connards que je tiens à ta disposition...) Liliane donc est riche, très riche, trèèèèèèès trèssss mais méga trèèèès riche, à un point que même moi je pense que je finirais pas me lasser de dépenser son fric (quoique je suis fortiche...) Tu penses bien que Liliane n’a pas fait un BTS secrétariat commercial,  pour ensuite aller bosser chez Groval et cie charpente en tout genre. Non, sa fortune ne lui vient pas de son dur labeur à 1200€ par mois pendant 37 annuités et demi. Non. Liliane est née. Déjà c’est pas évident. Elle aurait pu certes être en retard à l’accouchement, mais bon, elle est née et du coup, les miyions et les miyards, comme dirait Arlette, lui sont tombés dans le bec. Et c‘est super lourd à réceptionner 12 milliards d’ € (putain combien de putain de paires de chaussures et de kilos de bouquins je pourrais me… Non, pardon je m’égare... Putain des chaussures et des bouquins par milliers, même les Lévy et les Gavalda je les achèterais !! Non, faut pas gâcher, c’est vite parti 12 milliards, non pas de Musso ni Lévy…)

    Mamie Zinzin, heu pardon Liliane, adore son Papa et l’entreprise qui a fait sa fortune, normal on s’attache. Et puis L’Oréal ça le vaut bien (quoique j’ai une réclamation à formuler sur le shampoing Elsève Color Vive, il faisait le cheveu un peu sec…) Liliane n’a pas grand’chose à faire de ses journées que de s’intéresser à sa société et de distribuer son fric au nom des Arts et des Lettres et des fois de la corruption politique… Mais qui irait lui jeter la pierre n’aurait jamais péché…

    Françoise, la fille de Liliane et André (le cher père disparu), est aussi née très riche (c’est pratique ces héritages qu’on se passe comme ça en famille, joli concept !) mais Françoise a des aspirations plus nobles. D’abord, elle sent que sa maman ne l’aime pas assez, ou ne la voit pas comme elle est réellement, j’en sais rien, je ne suis pas psy, du moins pas encore laisse moi encore quelques mois... François préfère s’accomplir non pas dans la direction de l’entreprise familiale, mais dans la recherche historique bien chiante sur l’Ancien Testament. Non mais ça va pas Françoise !!!! Liliane a du mal avec l’option de carrière de Françoise, qui lui semble trahir la mémoire patrimoniale familiale. Je te jure les mères, toutes les mêmes… Bref.

    Petit à petit Françoise va se passionner pour des vieux parchemins, publier une encyclopédie sur son sujet de prédilection, et aussi s’éloigner de Liliane.

    Sors les mouchoirs, c’est le moment triste.

    Heureusement autour de Liliane il y a plein de parasites de gentilles personnes qui veulent son bien et l’amuser. Genre François-Marie, qui tout petit déjà savait ce qu’il voulait de la vie, en défilant parmi les rangs gaullistes lors de Mai 68. C’est un talent ça, savoir se mettre du côté du manche. Et en termes de manche, François-Marie s’y connaît qui suce tout ce qui est suçable sur Paris, hommes, femmes, poètes, artistes véritables : Mauriac, Dali, Marie-Laure de Noailles, Aragon, la pauvre, belle et déchue Madeleine Castaing. Bref que du beau linge dans lequel aimait essuyer ses pieds ce cher François-Marie.

    Avec Liliane, il a décroché le jackpot. Des « cadeaux » estimés à plus de 1 milliard, du mécénat pour une œuvre photographique absolument pas cotée par les experts, bref le paradis.

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    François-Marie est blogueuse mode en vrai, regarde: il a un APN


    François-Marie est gourmand et peu discret et fanfaron et vantard et roublard. La fille, a priori alertée par le gentil personnel que figurent la Comptable et le Maître d’Hôtel, prend les choses en mains pour arrêter tout cela.

    Je t’épargne la bataille d’experts médicaux (qui vaut quand même au médecin de Mamie Zinzin de se faire convoquer par l’Ordre National des Médecins qui n’est pourtant pas farouche habituellement, c’est te dire qu’il y baleine sous gravillons quant à l’absence d’éthique...)

    Voilà, il reste donc à une brochette de spécialistes de décider si Mamie Zinzin est zinzin (moi je dirais oui, parce que trouver du talent à François-Marie, faut être sacrément atteinte !!!), si François-Marie a cherché à enfler Mamie (noooon, genre se faire nommer légataire universel après avoir palpé plus d’un milliard, on se pose encore la question ? Lol comme disent les jeunes…) etc. etc.

    Là où le talent du scénariste atteint une sorte d’acmé jouissive, c’est quand entre en scène le Couple Rapiat, aka Florence et Eric Woerth, mes nouveaux modèles de quand je serais grande…

     

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    Il faut être un scénariste de génie pour oser imaginer que le mec qui est trésorier de l’UMP et qui tient les cordons de la bourse de la Nation va aller se compromettre, que dis-je, plonger dans la piscine aux louis d’or de Mamie Zinzin, toucher les soussous et rendre de menus services en échange. Nooon, ce n’est pas possible ça, quand même… Aller fiscalement couver une vieille cousue d’or, plus d’or que personne ne peut en dépenser en plusieurs vies (sauf moi, mais je suis aussi zinzin, je pourrais mettre Liliane à découvert si elle me prêtait sa CB…) aider ce genre de personne à niquer l’Etat-Nation, la Mère-Patrie, alors que tu es censé faire le contraire, bordel faut être un scénariste couillu !!!

    Et ce n’est pas fini !! Woerth aux mains d’Argent, c’est le même qui vient te dire à toi mon bichon que ta retraite à 60 ans tu te la mets derrière l’oreille, que tu comprends c’est la crise il faut travailler plus pour gagner moins, que si ton travail t’a brisé le corps et l’âme, il te faudra le prouver avant d’espérer partir à la retraite dans un cercueil en contreplaqué. C’est Monsieur Woerth qui vient nous expliquer que l’argent il n’y en a plus dans les caisses de l’Etat et des partenaires sociaux (ce qui au passage est un mensonge), c’est ce jésuite chauve qui baigne dans le lucre qui vient t’enjoindre de te serrer la ceinture pour le bien commun.

     

    Non mais MDR quoi. Je n’ai pas d’autres mots.

     

    Et Nico, continu comme ça avec ton équipe de bras cassés, façon la majorité des gens est prêt à se faire défoncer et à revoter pour toi sans avoir rien compris à qui le niquait. Reprends donc du champagne tiens.

     

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  • Mon ange

    Parfois la vie est une pute qui nous met plus bas que terre. Parfois la vie est une sainte qui nous offre des miracles inattendus.

    L’un dans l’autre, les jours passent et il ne reste que l’amour dans tout ce fatras.

     

     

     

    CET AMOUR - Jacques Prévert

    Cet amour
    Si violent 
    Si fragile 
    Si tendre 
    Si désespéré 
    Cet amour 
    Beau comme le jour 
    Et mauvais comme le temps
    Quand le temps est mauvais
    Cet amour si vrai
    Cet amour si beau
    Si heureux
    Si joyeux
    Et si dérisoire
    Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
    Et si sûr de lui 
    Comme un homme tranquille au milieu de la nuit
    Cet amour qui faisait peur aux autres
    Qui les faisait parler
    Qui les faisait blêmir
    Cet amour guetté 
    Parce que nous le guettions 
    Traqué blessé piétiné achevé nié oublié 
    Parce que nous l'avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié 
    Cet amour tout entier 
    Si vivant encore 
    Et tout ensoleillé 
    C'est le tien 
    C'est le mien 
    Celui qui a été 

    Cette chose toujours nouvelles 
    Et qui n'a pas changé 
    Aussi vraie qu'une plante 
    Aussi tremblante qu'un oiseau 
    Aussi chaude aussi vivante que l'été 
    Nous pouvons tous les deux 
    Aller et revenir 
    Nous pouvons oublier 
    Et puis nous rendormir 
    Nous réveiller souffrir vieillir 
    Nous endormir encore 
    Rêver à la mort 
    Nous éveiller sourire et rire 
    Et rajeunir 
    Notre amour reste là 
    Têtu comme une bourrique 
    Vivant comme le désir 
    Cruel comme la mémoire 
    Bête comme les regrets 
    Tendre comme le souvenir 
    Froid comme le marbre 
    Beau comme le jour 
    Fragile comme un enfant 
    Il nous regarde en souriant 

    Et il nous parle sans rien dire 
    Et moi j'écoute en tremblant 
    Et je crie 
    Je crie pour toi 
    Je crie pour moi 
    Je te supplie 
    Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s'aiment 
    Et qui se sont aimés 
    Oui je lui crie 
    Pour toi pour moi et pour tous les autres 
    Que je ne connais pas 
    Reste là 
    Là où tu es 
    Là où tu étais autrefois 
    Reste là 
    Ne bouge pas 
    Ne t'en va pas 
    Nous qui sommes aimés 
    Nous t'avons oublié 
    Toi ne nous oublie pas 
    Nous n'avions que toi sur la terre 
    Ne nous laisse pas devenir froids 
    Beaucoup plus loin toujours 
    Et n'importe où 
    Donne-nous signe de vie 

    Beaucoup plus tard au coin d'un bois 
    Dans la forêt de la mémoire 
    Surgis soudain 
    Tends-nous la main 
    Et sauve-nous.